Ce lundi 7 janvier 2013, les élèves du primaire et du secondaire commencent le 2ème trimestre. Les enseignants regroupés au sein des syndicats Conapes, Sleb, Steb et Synapep refusent toujours de donner les notes de la première tranche de l’année scolaire.
Emmanuel Mashandari, président du Conseil national du personnel de l’enseignement (Conapes) souligne que les enseignants "sont énervés par le double langage des autorités autour de ce dossier d’harmonisation. La ministre de la Fonction Publique a suivi de près l’étude du consultant alors que celui des Finances a affirmé que les corrections sont impossibles."
Ce pessimisme est nourri aussi par "le discours du président de la République du nouvel an, dans lequel il promettait que ceux qui ont un salaire inférieur à 150.000Fbu n’allaient plus payer d’impôt. Malheureusement, quelques jours plus tard, les députés n’ont pas voté cette loi."
Même si les enseignants ont repris les activités ce lundi 7 janvier, "ils vont directement enseigner sans donner les résultats du premier trimestre. Ils ne vont même pas corriger les examens en attendant que le gouvernement tienne un langage rassurant", note encore M. Mashandari. Qui en profite pour demander aux élèves et écoliers, "premières victimes de ce blocage, de bien suivre les cours : quand la situation sera débloquée, ils auront immédiatement leurs résultats."
Cette reprise des cours du deuxième trimestre survient après la promesse de rencontre entre la ministre de la Fonction publique et les syndicalistes au cours de la seconde moitié de janvier. [Objectif principal des revendications des salariés->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4471] : corriger les disparités salariales qui touchent essentiellement les enseignants (plus de 60% des fonctionnaires).