Pour le père Désiré Yamuremye, directeur de ce service, c’est une activité pilote à l’école Saint Aloys de Gonzague (Commune Kanyosha dit Rural), tenue par les jésuites. Une vingtaine de bénéficiaires sont en formation depuis hier et la terminent aujourd’hui. Les résultats obtenus permettront d’étendre l’expérience à toutes les écoles primaires et secondaires du Burundi.
<doc3585|left>Déjà, quelque chose de concret : « Je croyais avoir eu assez d’information sur le VIH/Sida, mais je me rends compte du contraire », avoue Félix Barutwanayo, père jésuite et administrateur de l’école Saint Aloys de Gonzague. Selon lui, certains parents viennent lui dire que leurs enfants ont le virus du Sida et lui demandent de veiller à ce que ces écoliers ne soient pas stigmatisés. Avec cette formation, il affirme qu’il saura quel comportement adopter ou quel propos tenir face à eux.
En outre, alors qu’il confondait souvent une personne porteuse du virus à celle qui est réellement malade, il a appris qu’on pouvait vivre longtemps avec le VIH/Sida avant que le système immunitaire en soit affecté et qu’on tombe malade.
Isaac Nkurikiye, assistant social au Service Yezu Mwiza et formateur, indique que, le premier jour, plusieurs thèmes ont été abordés. Ils ont commencé d’abord à définir ce qu’est le VIH/Sida ; la séropositivité ; la stigmatisation ; la prévention primaire, secondaire et tertiaire ;…
Ensuite, les participants ont abordé des thèmes en rapport avec les différents modes de transmissions du VIH/Sida, les facteurs socioculturels de sa propagation, la façon d’agir face à cette maladie, les obstacles à l’intégration sociale et le rôle de la prise en charge nutritionnelle des Personnes Vivant avec le VIH/Sida (PVVS).
Le directeur du Service Yezu Mwiza indique qu’en plus de cette activité, il est prévu d’autres sur la sensibilisation, l’information, la prévention, etc. : « Cela se passe notamment dans les églises, les centres de santé,… Malgré le peu de moyens à notre disposition, notre travail continu », indique-t-il en ajoutant que des recommandations vont être tirées à la fin de la deuxième journée, après les travaux en groupes.