C’est l’Union européenne qui va débourser cet argent pour réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la faim à l’horizon 2015. Eric Donni, ministre conseiller et chef de délégation de l’UE au Burundi, le déclare ce jeudi 26 avril à Bujumbura, au début de l’atelier de validation du document de formulation de l’initiative de l’UE pour la réalisation des OMD.
<doc3742|left>D’après Eric Donni, ce financement répond à l’engagement fait lors du business meeting pour le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) du 14 au 15 mars 2012 à Bujumbura. Il signale que ce programme de l’UE se localisera dans les régions naturelles de l’Imbo et du Mosso en faveur des populations vulnérables.
Hamed Haidara, chargé de portefeuille du FIDA au Burundi, signale que le projet en cours de formulation est un exemple très bien réussi d’un partenariat de qualité entre le Burundi et les partenaires de développement.
Il indique que ce projet bénéficiera de l’engagement de l’UE en tant que principal bailleur de fonds. Il y aura aussi dit-il, le concours de l’UNICEF pour l’exécution de la composante santé et nutrition et son cofinancement de 2,9 millions d’euros. La FAO donnera son soutien dans le savoir-faire pour la mise en œuvre sur terrain d’une partie du projet.
Selon Joseph Nduwimana, secrétaire permanent au ministère de l’agriculture et de l’élevage, ces régions sont choisies suivant certains critères dont la fertilité des sols et le taux élevé de malnutrition.
Le FIDA, chef de file dans la mobilisation des fonds et la mise en œuvre du PNIA
Par son expérience dans le secteur agro-pastoral et les meilleures réalisations sur terrain, le FIDA a été désigné par le Gouvernement comme tête de file dans la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du PNIA.
Ainsi, le FIDA jouera un rôle très important dans la supervision directe à travers le Programme de développement des filières (PRODEFI) et le Programme transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC) financés à hauteur de 56 millions $ sur un coût total de 109,5 millions $. Il y aura aussi le concours du Fonds Belge pour la Sécurité Alimentaire (FBSA), le Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID) et le Programme Alimentaire mondial (PAM).
Une attention particulière à la jeunesse
Lors de sa visite au Burundi en mars de cette année, Kanayo F. Nwanze, président du FIDA, insistait auprès de plusieurs acteurs, surtout nationaux, pour qu’ils fassent tout pour lutter contre le chômage et le sous emploi des jeunes. Appel entendu par le FIDA qui vient de faire sienne cette recommandation.
Pour ce, cette organisation vient d’allouer des ressources additionnelles d’environ 6,6 millions $ pour financer des actions de promotion de l’emploi rural pour les jeunes.
Selon Hamed Haidara, ce financement augmentera l’impact des actions du FIDA sur sa cible particulière: la jeunesse rurale pauvre.
« Cette mobilisation des bailleurs de fonds, à travers un partenariat de qualité, traduit la volonté de la communauté internationale d’appuyer le Burundi dans ses efforts d’augmenter la production vivrière pour lutter plus efficacement contre la faim et la pauvreté dans le pays », précise-t-il.
Il mentionne aussi que c’est un signal de soutien aux populations rurales, en particulier les plus démunis et les plus vulnérables.
Cependant, ces populations, conclut-il, doivent travailler davantage pour mériter un tel soutien.