Le 9 décembre, le Burundi a rejoint le monde entier pour célébrer la Journée mondiale de la lutte contre la corruption, peu après une table ronde réunissant investisseurs privés et partenaires de développement.
Le thème choisi, « Tous ensemble dans la lutte contre la corruption : éduquons les jeunes en vue de l’atteinte des objectifs de la vision 2040-2060 », visait à souligner l’importance de l’éducation dans ce combat. Conférences et ateliers ont été organisés, suscitant des débats sur les pratiques de gouvernance, notamment face à la corruption endémique qui freine les investissements.
Malgré des politiques, des bons textes et des institutions étatiques engagés pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, le Burundi stagne ou régresse dans les classements internationaux de transparence. La campagne « Tolérance zéro » contre la corruption, la stratégie nationale de la bonne gouvernance avaient pourtant marqué un engagement fort des autorités, et de nombreuses associations de la société civile travaillent activement à promouvoir la bonne gouvernance.
Pourquoi ces efforts peinent à porter leurs fruits ? Le problème est-il réellement bien identifié ? L’International Crisis Group souligne qu’il ne suffit pas d’avoir des lois et des institutions en place ; il faut aussi rééquilibrer les forces qui freinent la bonne gouvernance.
L’écart s’agrandit entre les paroles et les actes, entre les textes et leur application, entre les politiques affichées et les pratiques des institutions. Bref, l’écart entre déclarations et actions reste problématique.
Pour rendre effectives les bonnes intentions officielles, il est recommandé d’augmenter la transparence dans la gestion des affaires publiques, de renforcer les structures anti-corruption et de créer un cadre légal cohérent et efficace. En attendant, nos autorités pourraient commencer par des mesures concrètes : retrouver les fonds détournés et poursuivre ceux qui en sont responsables.
Lutter contre la corruption? Cela va faire vingt ans qu’on tient ce langage; et franchement rien ne semble bouger. C’est plutôt le contraire qui se produit: la corruption gonfle tout les jours, jusqu’à devenir un monstre face auquel même les esprits les plus intègres sont impuissants. Maintenant la situation est out of control. Il ne nous reste plus qu’à prier pour des miracles.
La culture burundaise délibère ou tolère la corruption. On le remarque par exemple dans les proverbes. « Impene irisha aho iziritse » (La chèvre broute là où elle est attachée), aiment dire les Burundais pour justifier un ami ou un collègue.
None umuntu aravye abatunze kubera bari mu nzego z-igihugu ntibazwi ? Inzu bubatse zirazwi mbere n-ibindi.
None hasigaye iki ?