Le ministre de la Bonne gouvernance a mis en place un comité interministériel pour élaborer un document sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption, présenté le 19 avril 2011. Faustin Ndikumana de Parcem explique…
La stratégie revêt actuellement une importance capitale : elle passe au crible tous les problèmes de gouvernance et donne des pistes pour les actions concrètes pouvant relever le pays. Le fait de l’intégrer au sein du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté II (CSLP II) et d’en faire une budgétisation unique prouve l’importance attachée à la stratégie par tous les partenaires.
Pour ces derniers, « sans la bonne gouvernance et l’éradication de la corruption, la lutte contre la pauvreté n’est qu’une illusion. » En ce qui concerne la gouvernance démocratique, le document propose une révision du cadre légal des élections et des libertés démocratiques. Pour ce qui est de la gouvernance administrative, il propose la séparation des postes politiques et techniques. Pour la gouvernance économique, il requiert l’amélioration des finances publiques et l’intégration régionale.
Dans la lutte contre la corruption, le document propose la mise en place d’un cadre légal cohérent et efficace (révision de loi anticorruption), le renforcement des capacités opérationnelles des structures chargées de lutte contre la corruption et du partenariat avec la société civile et le secteur privé (création du FONAC : Forum National Anticorruption).
Stratégie de mise en oeuvre
La stratégie reste une boussole de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption : on va assortir un plan d’action des priorités et les échéances pour chaque activité seront fixées.
Parcem interpelle tous les citoyens (étudiants, fonctionnaires, politiciens paysans), société civile, partis politiques, jeunes, médias à soutenir et à s’intéresser à cette stratégie, d’en assurer le suivi et d’en exiger sa mise en application. « Personne n’a le droit de se dérober. »
Faustin Ndikumana