Samedi 23 novembre 2024

Politique

«L’urgence est à l’intervention militaire pour protéger la population»

21/12/2015 9
Arrivée du contingent Mozambicain en octobre 2003
Arrivée du contingent Mozambicain en octobre 2003

Tel est l’appel lancé par des membres de la diaspora burundaise établis essentiellement en Europe. Ils ont sorti un communiqué à l’issue de leurs échanges à Leuven en Belgique du 18 au 20 décembre. C’était une initiative du Comité de solidarité et de suivi de la crise en cours au Burundi.

Pour ces Burundais vivant en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Italie et en Suisse, ’’les massacres qui viennent d’avoir lieux les 11 et 12 décembre sont une preuve que la crise burundaise vient de franchir un nouveau palier vers un embrasement généralisé’’.

D’après cette diaspora, ’’l’urgence est à l’intervention militaire immédiate afin de protéger la population’’. Ces Burundais basés en Europe sont formels : «L’urgence est d’arrêter ces crimes, de sécuriser la population et d’éviter que la crise ne dégénère en une guerre civile et en une déstabilisation encore plus dramatique de toute la sous-région». Aujourd’hui, déplore cette diaspora, rien ne semble présager l’arrêt des crimes, des exécutions sommaires, des enlèvements et des tortures.

Selon un communiqué rendu public par ce groupe de réflexion, ’’la seule force qui reste aux Burundais est de rester unis et solidaires. Ainsi, souligne cette diaspora, il faut que l’ensemble de la population burundaise contienne sa colère, et sa douleur immense, ne se laisse pas tenter par le sentiment de vengeance qui ne ferait qu’ajouter le drame au drame.

«Le Burundi s’enfonce dans une situation de guerre civile dont les crimes et exactions de ces derniers jours ne sont que des prémices», s’inquiètent ces Burundais établis en Europe. Ils parlent de risque d’implosion des forces de défense et de sécurité, ce qui pourrait ’’conduire à une résistance armée’’.

Ces membres de la diaspora burundaise établis en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Italie et en Suisse, plaident pour la participation des déléguées du Cnared, la plate-forme de l’opposition burundaise, aux pourparlers inter-burundais. «Nous attirons l’attention du médiateur sur le fait que toute solution négociée qui exclut les véritables forces de l’opposition est vouée à l’échec».

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. MARIA NTAKIRUTIMANA

    On dirait que seuls les intellectuels font la loi au Burundi. Dites ce que vous voulez parce que vous avez acces a l’internet, mais je sais que la force reside dans la majorite silencieuse qui ne perd pas son temps a commenter vos mensonges. Croyez-vous vraiment que le CNARED peut gagner la confiance des banyarutokes? Moi non. Je suis convaincu que « Nyen’imbugita aruwayifash’ikirindi ». Uwushaka kuyifat’ubugi izomukomeretsa. Pierre et Agathon sont les maitres du pays. Il n’y a que la verite qui blesse!

    • BWITONZI

      Il n’est plus temps de procéder à la démonstration de force lorsqu’il est fort probable que des innocents peuvent être enregistrés de tous les côtés. Un dirigeant qui prend une telle mesure est irresponsable et est à l’état de nature.Mbe uwufise ikirindi c’imbugita, bakubwiye ko mukuyimwaka utegerezwa gufata k’ubugi?N’ibaza ko uciye ubwenge, niwiyishure!Seulement, à l’état actuel, une voie de sortie pacifique est très vu les positions des uns et des autres.

  2. Ntahitangiye

    J’ai l’impression que les gens ne comprennent pas ce qu’ils disent eux mêmes:
    1) »l’urgence est à l’intervention militaire immédiate afin de protéger la population’’
    2) »’la seule force qui reste aux Burundais est de rester unis et solidaires. »
    Une armée nationale (composée de toutes les composantes de la population) et les Burundais unis et solidaires, alors cette intervention militaire viendra protéger la population contre qui ?

    • ntazizana

      Elle viendrait protéger la population victimes des atrocités comme l’innommable du 11/12.
      A moins que Tu ne sous pas aveugle, Tu as vu ce qui s’est passé. Du reste, cesse de jouer avec le feu, remain ça pourrait être ton tour, ce que je ne te souhaite pas!

      • Ntahitangiye

        Mon frère, ne t’énerve pas !
        Ni toi, ni moi personne n’était témoin pour dire la vérité sur ce qui s’est passé. Je préfère ne pas faire des affirmations gratuite sur ce qui s’est passé car c’est cela qui nous tue.
        « Du reste, cesse de jouer avec le feu, remain ça pourrait être ton tour, ce que je ne te souhaite pas! » Donner son opinion en plus sous forme de questions n’équivaut pas à jouer avec le feu. Ce sont ceux qui ont des armes dans les mains qui jouent avec le feu. Je cesse de jouer avec le feu et je ne ferai plus de commentaire sur ce site. De toutes les façons que tu le veuilles ou pas, chaque jour qui passe te rapproche de ton cercueil. Toi et moi un jour nous mourrons, donc d’une façon ou d’une autre notre tour viendra. Et après la mort vient le jugement et chacun récolte ce qu’il a semé pendant qu’il vivait.
        Je suis farouchement contre ceux qui tuent les autres. Et toi qui me dis que je joue avec le feu, c’est parce que tu ne me connais pas. Si tu tue un Burundais, tu vas développer le Burundi avec qui ?

  3. Prosper

    I do not understand why my comments aren’t being posted.
    What do you mean by Diaspora Mr Abbas ? because 2 or 5 people cannot represent the entire Burundian community abroad. To rephrase your context , I could say some of the Burundian in opposition who live abroad met and made a statement.

    • ntazizana

      How did you their number? Were you invited?

  4. Kagabo

    SVP ne soyons pas dupe, car une diaspora ne peut pas décidée au nom du pays!!!!Combien la diaspora represente au de tous les Burundais de la diaspora? je peux te dire sans me trompe que la diaspora du Canada et des USA est la plus grande des autres. Et je suppose pas qu’elle est aussi puisse décidé au nom de tous les Burundais. Un peu du réalisme dans vos propos madame et monsieur!!!!

    • ntazizana

      Mr kagabo, dites-leur de sortir leur déclaration au nom du nombre mais ce qui nous importe, c’est l’arrêt des violences. L’intervention militaire est l’une des solutions. Si Tu as une autre, propose-la!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 202 users online