Alors que l’on croyait terminé le feuilleton Uprona-Cndd après le désistement du député Bonaventure Niyoyankana, beaucoup de Badasigana, y compris le duo Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda, ont été surpris par l’inattendue Concilie Nibigira. – Daniel Bitagoye
Comme sortie des profondeurs de la terre, elle a fait irruption pour revendiquer la présidence de l’Uprona. Elle explique qu’elle était le Représentant légal suppléant du parti en 2009, et que, par conséquent, c’est à elle que revient la présidence de l’Uprona. Et cela en dépit de sa suspension qu’elle avait elle-même reconnue quelque temps avant.
Chose étonnante, personne, parmi les leaders de l’Uprona et les membres loyaux du Comité central n’a pensé que les adversaires internes et externes pouvaient jouer la carte Concilie. C’était sans compter avec la ruse des uns et la cupidité des autres. On se souviendra, en effet, que la veille de son désistement, le ministre de l’Intérieur avait déclaré qu’il était en train de chercher les mécanismes d’installer M. Niyoyankana à Kumugumya. Le lendemain, à la grande surprise de plus d’un, celui-ci se rétractait et reconnaissait le député Nditije comme président de l’Uprona.
L’autre signe qui ne trompe pas est la montée au créneau du porte-parole du président de la République. Il a fait clairement entendre que le Premier Vice-président de la République pouvait être choisi ailleurs qu’à l’Uprona. Ces sorties étaient destinées à sonder l’opinion et à provoquer la réaction des leaders des Badasigana afin de permettre aux torpilleurs de l’Uprona de parfaire leur plan machiavélique.
L’ultimatum imposé à l’Uprona de présenter la liste d’où serait tiré le nom du Premier Vice-président endéans sept jours n’était pas isolé du jaillissement de Concilie. C’était indispensable pour le pouvoir Cndd-Fdd d’éviter par tous les moyens la déconvenue et l’humiliation que pouvait occasionner le non respect éventuel de l’échéance fixée. Le plus simple était de pousser en avant son adjointe, d’autant plus que Concilie n’était pas en sympathie avec ceux qui venaient de la sanctionner. La stratégie consistait à la faire revendiquer la légitimité de la direction du parti en vue de :
- avoir la liste attendue le plus rapidement possible et couper l’herbe sous les pieds du duo
- s’en servir éventuellement comme élément de chantage pour pousser le duo à se presser
- provoquer des chicaneries au sein du parti pour provoquer le retard et conclure que l’Uprona ne veut pas entrer au gouvernement et ainsi justifier le non respect de l’article 128 de la Constitution
- éviter d’avoir comme partenaire l’aile orthodoxe et exigeante du parti dirigée par le duo Nditije-Ngayimpenda dont on connaît la position sur les grandes questions nationales de l’heure.
Prévenir le risque de nyakurisation de l’Uprona
Le piège a été pour l’Uprona de croire au retrait de l’Honorable Bonaventure Niyoyankana et à l’apparente reconnaissance du duo par le ministre Edouard Nduwimana qui a demandé à ces personnalités d’organiser une session du Comité central pour doter l’Uprona d’une représentation légale.
Aujourd’hui on peut bien penser que l’avenir du parti de Rwagasore n’est pas rose. La force qui est derrière Concilie va continuer son travail de sape et l’Uprona risque de voir naître en son sein deux ailes comme au FNL ou à l’UPD, à la grande satisfaction du Cndd-Fdd.
Madame Concilie devra boire le calice jusqu’à la lie. Elle va être sérieusement bousculée car la prochaine étape sera de la contraindre à chasser de l’Assemblée nationale les députés de l’Uprona afin de faire passer aisément le projet de révision de la Constitution. La stratégie consistera à appâter les suppléants en leur faisant miroiter les quelques millions mensuels que touche le représentant du Peuple et à accuser de n’importe quoi les députés. Entre-temps, on va mettre aux frais les leaders de l’Uprona les plus en vue ou qui tenteront de résoudre les problèmes du parti afin de le rendre orphelin.
Les responsables loyaux de l’Uprona doivent éviter de tomber dans le piège que leur tendent ceux qui tirent les ficelles derrière les marionnettes, de créer une autre présidence. Nous l’avons dit plus haut, cela conduirait l’Uprona à la situation malheureuse du parti FNL. Pour cela, ils doivent procéder méthodiquement en s’appuyant strictement sur la loi et les textes qui régissent le parti ou recourir à une médiation. Tout forcing sera improductif et n’aboutira qu’à l’emprisonnement des militants influents car Edouard et Concilie ne leur feront pas de cadeau.
La gifle que vient de recevoir le parti Uprona me rappelle l’histoire d’Eve et le Serpent dans le jardin d’Eden. Là où n’a pas réussi un homme, il fallait bien une femme pour le faire. Concilie n’a pas mesuré la gravité de sa décision. Les policiers, fussent-ils des centaines, ne peuvent pas tranquilliser la conscience. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Madame Concilie peut encore retourner sa veste dans le bon sens et faire comme Bonaventure maintenant qu’elle voit la tournure des événements.
« Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir », dit-on.
Un article ou une publicité – toi Bitagoye? Qui t’a fait un avocat des UPRONISTES ? Tous les pp sont égaux et toi tu penses que l’UPRONA est extraordinaire. Manipulations ou Infiltrations. Je croyais qu’ IWACU est sérieux mais finalement vous êtes NULS. Comment Kaburahe , en ancien des jésuites ne parvient a faire un monitoring de certains articles. Quand même, si Antoine est verys busy, je pense que son collègue Leandre du Seminaire Mugera peut faire qlq chose ne fut ce que faire un peu de revue avant la publication. Désolé, je me désabonne. UPRONA=FNL=FRODEBU=UPD=FLORINA, etc. tius ces pp ont été divise par le pouvoir et c’est normal en politique. Évitez le militantisme pour gagner la confiance de vos lecteurs sinon on va carrément ignorer les journaux en ligne.
Daniel Bitagoye
Niyo UPRONA itagusororera ntizoba igukunda ntako utarugize mais ma question uri un journaliste d’IWACU ou un militant de l’UPRONA qui s’est transformé en journaliste.
Concilie umurondera kwiki, elle est politicienne et toi journaliste, que chacun fait son travail.
J’ai noté une chose et je me permets de dévier un peu le sujet. Vous dites : « La stratégie consistera à appâter les suppléants en leur faisant miroiter les quelques millions mensuels que touche le représentant du Peuple et à accuser de n’importe quoi les députés. » Ces députés comme tous les autres votent 100% les gros salaires pour eux-même, même Nyangoma votait à l’époque alors qu’ils savent le petit fonctionnaire n’a même pas droit à 100 mille francs burundais. Cupidité seulement, ce ne sont que des représentants de leurs ventres et non du peuple. Je pense, cher analyste, vous devriez commencer par analyser l’esprit cupide surtout de ces députés « représentants du peuple », merci.