« Monseigneur Sérapion Bambonanire, constitue une entrave importante à la résolution pacifique des conflits fonciers », accuse le parti Uprona (Union pour le Progrès National), lors d’une conférence de presse de ce jeudi 12 avril, à Bujumbura.
<doc3600|left>D’après Bonaventure Niyoyankana, président de l’Uprona, ce prélat est animé d’un esprit divisionniste. Au lieu de diviser une parcelle en deux parties égales, dit-il, comme le précise la mission de la CNTB, ce dernier prend une décision radicale de renvoyer le résident sans aucune forme d’indemnité.
Le président de l’Uprona demande au Conseil des Evêques Catholiques de rappeler Mgr. Bambonanire à l’ordre car « les conséquences néfastes de son comportement risquent de noircir l’Eglise catholique ». Le président de l’Uprona fait remarquer aussi que son comportement peut être la source des confrontations interethniques.
M. Niyoyankana accuse également Mgr. Sérapion Bambonanire de semer la terreur au sein du personnel de la CNTB puisqu’il ne tolère pas des idées opposées. Il rappelle que si un employé de la CNTB soulève une idée contraire à la vision de ce chef, il subit des intimidations de tout genre.
« S’il n’est pas remplacé dans l’immédiat, les conséquences de son comportement divisionniste va incomber au gouvernement et à l’Eglise catholique », précise le président de l’Uprona.
De son côté, Mgr. Bambonanire déclare que sa destitution est du ressors du président de la République qui l’a nommé par décret : « Je ne démissionne pas parce que la personne qui le demande n’a pas de pouvoir sur moi », martèle-t-il.
En outre, il dément toutes les accusations portées contre lui par le président de l’Uprona : « Qu’on me présente un seul cas où la CNTB a lésé une personne dans ses droits », demande-t-il. Par ailleurs, il met en garde les agents de la CNTB "qui dévoilent les secrets de l’institution."