En plus de l’adhésion des membres du parti présidentiel à l’Uprona, à Cibitoke, les orateurs ont dénoncé les menaces proférées par le Cndd-Fdd à l’endroit des militants et sympathisants d’autres formations politiques.
Arrivé au chef-lieu de la commune Mugina ce dimanche 23 juin, des scènes de liesse se lisaient sur les visages d’une foule nombreuse aux couleurs du parti Uprona (rouge et blanc) qui était venue écouter le message des dirigeants de ce parti.
Et pour cause, d’après un membre influent du parti de Rwagasore, 242 personnes – pour la plupart des jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd -, ont publiquement adhéré à l’Uprona dans une rencontre qui avait failli être empêchée par les administratifs. « Des menaces avaient été proférées à l’endroit des Upronistes pour les empêcher d’aller écouter le message du jour », martèle-il.
Un jeune du parti au pouvoir converti à l’Uprona a fait savoir que le parti présidentiel utilise tous les moyens pour terroriser la population. « Peut-être que les échéances de 2015 y sont pour quelque chose. Le parti de l’aigle veut monopoliser l’espace politique », insiste-t-il.
Un député présent a indiqué que par peur de perdre leurs emplois, certains fonctionnaires membres du parti Uprona ne sont pas venus s’associer aux autres. « La discrimination au sein de la Fonction publique est patente pour les membres des partis de l’opposition y compris l’Uprona en première ligne», précise, avec amertume, Etienne Simbakure, élu dans la circonscription de Cibitoke.
Non au diktat du Cndd-Fdd
Le président de l’Uprona a indiqué aux militants présents que leur parti n’allait pas continuer à cautionner les atrocités commises par le Cndd-Fdd par le truchement des jeunes Imbonerakure à l’endroit des citoyens paisibles. « Le parti au pouvoir doit impérativement cesser de réduire l’espace politique », précise Charles Nditije, qui fait allusion à la nouvelle loi sur la presse déjà promulguée et au projet de loi sur les associations de la société civile et la liberté de réunion et de manifestation.
Ce député de Bururi fustige également le comportement de la CNTB : « Celle-ci crée des frustrations qui risquent de plonger le pays dans le gouffre.»
D’après lui, une nouvelle catégorie de réfugiés est en train de se dessiner suite aux actions entreprises par la CNTB.
S’exprimant sur les questions d’actualité, le président de l’Uprona a appelé le gouvernement à résoudre définitivement la problématique opposant les autorités aux enseignants. Ces derniers, d’après lui, méritent d’être écoutés car leur place dans la société burundaise est incontournable du moins si on veut préserver l’éducation des enfants.
Du reste, il estime que l’Etat du Burundi doit reconduire la mesure de détaxation des produits importés dont l’échéance est prévue pour ce 30 juin : « Pour alléger la souffrance de la population vivant dans une situation d’extrême pauvreté, le gouvernement doit trouver d’autres ressources pour permettre aux Burundais de survivre. »
Contacté à ce sujet, Jean Batiste Hacimana, président du parti au pouvoir à Cibitoke, nie toutes ces accusations. « La cohabitation entre le Cndd-Fdd et les autres partis politiques est bonne », indique-t-il, sans plus de commentaires.
Naho ivyo Nditije avuga Bimwe biri vyo, biragoye kumva ko aba porona ari bo bovuga aya majambo. Ko adatuma aba ministres biwe yarungitse muri reta? Umwana murizi ntakurwa intozi!
Imigambwe yose ikwiye kwubahana kandi ttwese tukiyumva ko turi beneBurundi imbere yo kuba abo mu mugambwe uyu canke uriya. Ikindi tukamenya ko turi abantu tutari ibikoko!!!!!!!!!! Uri n’ugutwi niyumve.