«Le travail d’engagement des agents recenseurs a été émaillé d’irrégularités dans certaines communes », a déclaré Etienne Simbakwira, vice-président du parti Uprona. C’était ce vendredi 2 février lors d’une réunion d’échanges entre la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et ses partenaires électoraux.
Les participants échangeaient sur l’enrôlement des électeurs pour le référendum envisagé en mai prochain et les élections de 2020. Il soutient que la confection des listes n’a pas été transparente.
Les listes ont été modifiées à plusieurs reprises dans certaines commissions électorales communales indépendantes (Ceci). Tout cela au gré des administratifs.
Pour Annonciate Niyonkuru, vice-présidente de la Ceni, les commissaires électoraux communaux y ont été contraints. En effet, explique-t-elle, la Ceni avait posé des critères de recrutement. Il tient à souligner que le dépôt des candidatures était individuel.
Cependant, dit-elle, il y a eu l’influence émanant des politiques, de l’administration, etc. Ils ont proposé des listes de candidats aux Ceci. Et chacun insistait pour que les siens soient parmi les favoris. «C’est une pression qui s’exerçait sur eux». Et de lâcher aussitôt qu’ils y sont pour quelque chose.
Mme Niyonkuru parle des modifications à la suite de ces irrégularités. Certaines candidatures avaient passé alors qu’elles ne remplissent pas les critères requis. Il fallait corriger. «Dans leur indépendance, les membres des Ceci restent des humains».
Au total, 11.583 agents recenseurs ont été recrutés au niveau national. Ils exerceront leur travail du 8 au 17 février.
La Ceni appelle ses partenaires à dépêcher les observateurs sur les différents centres et bureaux d’inscription.