Après la suspension des cours de la première année de baccalauréat pour relancer les inscriptions, les étudiants de l’Université du Burundi demandent au ministère de l’Education de fixer une fois pour toutes la note d’admission afin d’éviter une perturbation des activités de l’institution.
« Nous estimons que 2000 ou 2500 candidats vont reprendre les inscriptions au cours de cette inscription supplémentaire », indiquent des agents d’inscription ce lundi le 17 octobre au Campus Rohero. Ils assurent qu’ils ont inscrit plus de 378 lauréats en une seule journée au sein de la direction des services académiques.
« Lors des premières inscriptions, nous avons connu une participation d’un petit nombre de candidats », fait savoir un étudiant, membre du comité chargé d’accueil des nouveaux lauréats.
Selon lui, le ministère avait haussé la note requise pour être admis à l’enseignement supérieur d’où l’université a accueilli un nombre infime de nouveaux étudiants. Cet étudiant n’a pas voulu dévoiler le nombre d’étudiants qui se sont dernièrement inscrits au cours et aux rôles à l’université du Burundi.
Joséphine Kwizera, une étudiante qui avait accompagné son camarade pour s’inscrire, déplore : « la suspension des cours pour accueillir d’autres étudiants auront des effets sur l’année académique, car elle sera très longue ». Elle ajoute que passer deux semaines sans fréquenter les auditoires est une perte de moyens. « Des étudiants internes épuisent l’argent de poche pour aller se restaurer en dehors des campus et les externes consomment leurs stocks alors qu’ils ne suivent pas des cours ».
Pascal Masabo, un autre étudiant trouve que changer tout le temps les notes d’admission limite l’opportunité d’entrer à l’Université du Burundi. Selon lui, c’est pour la deuxième fois que les notes soient revues à la baisse. « Il y a des étudiants venus des familles non aisées qui ont eu ces nouvelles notes requises mais qui étaient déjà partis vers les pays de la sous-région pour chercher du travail en pensant qu’ils ne pouvaient pas accéder à l’université lors de la première annonce des notes ». D’après lui, comme ils sont en dehors du pays, ils ne vont pas poursuivre les études universitaires.
Ils appellent le ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique à prendre une note moins élevée pour éviter le dérèglement des activités.
Iwacu a contacté le recteur de l’Université du Burundi, Audace Manirambona, en vain.
Les inscriptions se poursuivent au Campus Rohero depuis ce lundi 17 jusqu’au 27 octobre.
Vraiment c’est la honte de voir que l’Université du Burundi a toujours besoin de faire des inscriptions à l’ancienne. L’université dispose d’une fac. de génie informatique, je le dis parce que j’ai fait cette même fac. Les étudiants de génie sont de vrais bosseurs, pourquoi ne pas leur donner cette tâche comme stage ou projet de classe pour développer des solutions pour l’université? Cela couterait très moins cher et les étudiants en bénéficieraient aussi, du point de vue acquisition de connaissances pratiques. Vous me direz le budget, cela n’est pas un problème, maintenant il y a tant de solutions open source qui peuvent aider et qui sont sécuritaires une fois que l’on y met de la volonté et le savoir-faire. Arrêter de faire des inscriptions à la main. 378 inscrits en une journée c’est un bon nombre, mais si c’était en ligne, ces agents seraient en train de faire autre chose bénéfique à l’université.
@murindahabi
Adresse-toi directement au recteur qui doit être un confrère à toi car il semble que c’est un informaticien pur et dur (Phd en informatique) comme toi. Demande-lui ce qui bloque: les sous ou l’organisation?
Si j’ai bien compris, les candidats étudiants doivent se présenter physiquement aux lieux d’inscriptions. Et si on instaurait le système d’inscription uniquement en ligne? Ceci 1) éviterait de suspendre les enseignements en cours et 2) éviterait d’obliger les futurs étudiants à se déplacer certains sur de très longues distances et venir encombrer les familles d’accueil. Il faut utiliser des moyens qui font gagner du temps et de l’argent, surtout en ces moments financièrement difficiles pour certains.
Les pays développés n’ont rien d’autre secret que entre autres l’organisation. C’est dommage qu’on arrive pas à organiser un secteur-clé comme l’éducation. Qu’est-ce qui est compliqué par exemple de fixer des dates de la rentrée scolaire, des vacances, une note fixe pour s’inscrire à …? Chaque fois le ministère par voie de communiqué invite les élèves 2 semaines voir 1 semaine avant la rentrés scolaire. L’organisation est la clé du développement, le contraire engendre du désordre.