L’université du Burundi souffre aujourd’hui d’un manque d’enseignants. Les causes ne sont pas encore connues. Pourtant, ces effets sont entre autres : charge horaire à la limite du supportable chez les enseignant disponibles et des heures ’’chômées et payés par le prêt-bourse’’, côté des étudiants.
« Un seul professeur peut être programmé au cours en bac 1 et en bac 3 à la même heure. C’est à se demander comment il peut arriver à combiner deux classes hétérogènes», s’interroge un professeur qui a requis l’anonymat. Ce dernier déplore que les professeurs prestent pendant des heures dépassant de loin la moyenne prévue.
Certains de mes collègues, révèle-t-il, sans vouloir préciser combien, sont titulaires aujourd’hui d’un grand nombre de cours. « J’ai l’impression qu’ils ne révisent pas même la matière avant d’aller l’enseigner », s’imagine-il. Moi aussi, confie-t-il savoir sans oser préciser combien, j’enseigne un grand nombre d’heures. Toutefois, il regrette de manquer la moindre minute de repos pendant toute la journée.
Les étudiants rencontrés au campus Mutanga affirment vivre le calvaire. «Nous pouvons passer une semaine sans étudier. Cela arrive souvent », confient ces derniers.
«Ils nous arrivent souvent de rejoindre nos homes après avoir passé quelques minutes dans la salle de cours. «On nous informe que le professeur ne sera pas là ou qu’il est allé donner cours ailleurs », s’étonnent ces étudiants. Passer une semaine sans étudier, insistent-ils, est une grande perte pour nous qui vivons grâce au maigre prêt-bourse.
Selon ces étudiants, le programme de master a empiré la situation. « Depuis la création du master, très peu d’enseignants ont été recrutés », font savoir ces derniers.
« Ceux qui enseignent au baccalauréat sont obligés d’enseigner au master. Nous connaissons des professeurs qui enseignent 6 cours au bac et 4 cours au master», témoignent-ils. Selon ces derniers, il y a lieu de se poser de questions sur la qualité de l’enseignement.
Un délégué interrogé qui a requis l’anonymat affirme que la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines est la plus touchée. La preuve, dit-il, en est que suite à ce manque d’enseignants le mode d’évaluation actuel de l’université n’y est pas pratiquement possible. « Dans cette faculté, les programmes des cours se terminent toujours en retard comparés à ceux des autres facultés », fait-il remarquer.
Ces étudiants appellent le gouvernement à tout faire pour qu’il y ait des professeurs en nombre suffisant à l’Université du Burundi. Et c’est le même vœu exprimé par les quelques professeurs interrogés.
Iwacu approché le Service des enseignants et des enseignements pour connaître le nombre de professeurs que compte l’Université du Burundi mais ce dernier nous a indiqué qu’il faut nous adresser au rectorat. Le recteur de l’université du Burundi, le Professeur Dr. Ir. Sanctus Niragira a promis, à travers son adjoint, de s’exprimer ultérieurement.
Ohoo, on a tout éthnisé même la science!!
Aba Poilicims bo muri bino bihe ntiborohewe nagato !!! Mbe cantine iracabaho yoyo ??
Les enseignants ont été chassés du pays, que voulez- vous!
Barashwiragijwe
Il faudrait créer des conditions attractives et naturellement arrêter de politiser l’université. Visiblement, nos dirigeants ne savent pas mettre à profits les leçons apprises. N’ont-elles pas vu ce qui s’est passé lorsque, à la prise du pouvoir du FPR, les nouvelles autorités rwandaises ont drainé tout ce que le Burundi avait de meilleur?
@Arsène
Je crois qu’en droit international, le Burundi serait en légitime défense en déclarant la guerre à tout pays qui oserait consciemment drainer « TOUT CE QUE LE BURUNDI AVAIT DE MEILLEUR ».
Moi je crois qu’en grande partie il s’agit tout simplement de réfugiés rwandais qui sont retournés chez soi et de nos compatriotes burundais qui fuiyaient la guerre qui sévissait dans notre pays.
« le Burundi serait en légitime défense en déclarant la guerre à tout pays qui oserait consciemment drainer “TOUT CE QUE LE BURUNDI AVAIT DE MEILLEUR”. »
Déclaration universelle des droits de l’Homme:
Art. 13: «1) Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. […]»
Accords de l’ONU sur les droits de l’homme
Pacte II (Droits civils et politiques)
Art. 12: «1) Quiconque se trouve légalement sur le territoire d’un Etat a le droit d’y circuler librement et d’y choisir librement sa résidence. […]»