La délégation de l’Union Européenne (U.E.) affirme suivre de près le traitement judiciaire de certains dossiers dans une déclaration rendue publique ce 10 février 2012. Pour cette délégation, les cas d’assassinats jugés emblématiques sont le massacre de Gatumba, le double assassinat de Kiremba et le cas d’Ernest Manirumva.
<doc3007|left>Dans ces cas, souligne Stéphane De Loecker, la justice n’a pas été rendue et n’a pas poussé loin les pistes qui auraient pu déboucher sur les véritables responsables et commanditaires.
Pour le cas Gatumba, l’U.E fait constater que même si un large public a pu assister aux audiences ; des vices de procédures ont été constatés ainsi que le refus de la justice de faire comparaître certaines personnes citées dans ce dossier.
Concernant le cas Ernest Manirumva, l’U.E démontre que la justice n’a pas tenu compte de certaines recommandations entre autres celles de la troisième commission d’enquête. Parmi les recommandations, il y a notamment des tests d’ADN pour certains officiers de la police cités dans le dossier.
D’après Stéphane De Loecker, cette déclaration vise à attirer l’attention de l’autorité sur ces cas et appeler le gouvernement à avoir une justice transparence, équitable et professionnelle.
« Des enquêtes indépendantes doivent être menées rapidement pour élucider ces crimes odieux. Tous ceux qui sont nommés dans les procédures judiciaires devraient être auditionnés sans distinction aucune afin de soutenir l’indépendance de la justice. Une justice normalement indépendante fait partie intégrante dans un Etat de droit et démocratique », précise-t-il.