Certains agents Lumicash/Ecocash opérants au centre-ville de la mairie de Bujumbura se disent indignés suite à une note du Commissariat général de la Police judiciaire. Ils parlent d’un relâchement.
Dans un avis au public du 9 juillet 2021, Bertin Gahungu, commissaire général de la police judiciaire, parle d’une augmentation du « nombre de plaintes pour vol de monnaie électronique chez les agents Lumicash/Ecocash ». Selon lui, les recherches sont « très onéreuses » pour les services d’enquêtes et l’Etat du Burundi.
Le commissaire général de la police judiciaire rappelle que le numéro de téléphone est attribué personnellement et que son usage abusif engage la responsabilité personnelle de l’attributaire.
Il précise que depuis le 1er août 2021, celui qui donnera son téléphone au criminel et si par malheur se retrouve victime de vol de son monnaie électronique sera considéré comme « complice ou négligeant ».
Certains agents Lumicash/Ecocash rencontrés au centre-ville regrettent eux-aussi que des cas de vol de monnaie électronique augmentent incessamment ces derniers jours.
E.N, un agent Lumicash et Ecocash tout près de l’ex-marché central, ne mâche pas les mots. « Nous sommes ici pour un gagne-pain. Comment se fait-il qu’on soit complice des criminels qui nous volent notre argent ? », déplore ce lauréat de l’université du Burundi qui s’est lancé dans ce business des services financiers numériques depuis un an.
Il dit que le vol de monnaie électronique est courant. « Nous faisons plus d’attention mais les escrocs sont plus intelligents », regrette-t-il, arguant que même les voleurs qu’ils parviennent à remettre à la police sont libérés après quelques jours sans rembourser le montant volé.
Et d’ajouter que les agences de téléphonie mobile ne les aident pas à grand-chose en cas de vol. « Après un vol avéré, ces escrocs retirent l’argent immédiatement et se débarrassent au plus vite de la Carte Sim pour ainsi échapper à toute traçabilité ».
Emelyne, une jeune fille lauréate de la post-fondamentale parle « d’un relâchement de la police judiciaire alors que des cas de vol se multiplient du jour au jour ».
Agent Lumicash /Ecocash depuis un mois, elle a été récemment victime d’une escroquerie. « Quelqu’un est venu comme client et m’a demandé de lui emprunter mon téléphone pour écrire un message à son ami. Après son départ, j’ai constaté qu’il m’a volé 600 mille BIF », se lamente-t-elle.
Elle n’a qu’une requête : « J’appelle la police judiciaire à travailler en franche collaboration avec les agences de téléphonie mobile pour traquer ces malfaiteurs ».
Je voulais écrire « fonds ».
Très simple comme solution: Nom d’utilisateur et m-o-t[ ]d-e[ ]p-a-s-s-e!
Une application qui permet d’envoyer de l’argent sans aucune forme d’authentification préalable est une invitation ouverte au vol et à la fraude!
Si vous choisissez de faire confiance à une application aussi vulnérable aux fraudeurs et aux voleurs, tant pis pour vous! Le problème n’est ni l’appareil ni son propriétaire. Il se trouve dans la façon dont fonctionne ce système : l’anonymat. L’anonymat permet des abus et tous les anonymes ne sont pas animés de bonne volonté!
Le seul moyen de s’assurer que les font sont envoyés par leur propriétaire légitime et reçus par leur destinataire légitime, c’est de passer par l’authentification des deux… à l’envoi et à la réception, quitte à laisser un certain délai entre l’envoi et la réception, pour permettre à l’envoyeur de confirmer et/ou d’annuler un envoi qu’il souhaite récupérer à cause de diverses raisons : erreur de montant ou de destinataire, changement d’idée, vol, fraude, etc.
Autrement, le problème est là pour rester et s’amplifiera au vu et au su de tous!
Parole d’un anonyme!