En compagnie d’une équipe de journalistes de l’Union Européenne, Hermenegilde Rufyikiri, Coordonnateur du Projet d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricole du Burundi (PAIVA-B), a effectué, ce mercredi 20 février, une visite de terrain. Objectif : Montrer les réalisations financées par l’UE à hauteur de 4 millions d’euros dans les communes de Giheta et Bugendana de la province Gitega.
<doc7216|right>« Distribution de 1.200 génisses, 10 taureaux de race améliorée, 3.435 chèvres locales et 100 boucs boers à 1.292 ménages pauvres, réhabilitation de 829 ha et aménagement de 257 ha dans 13 marais », sont les quelques réalisations du PAIVA-B . A cela, il faut ajouter 51 km de pistes d’accès aux marais aménagés, la construction des stocks pour les récoltes et 3.961 personnes, dont 1.822 femmes, qui ont bénéficié de formations dans le cadre du renforcement des capacités en agriculture et élevage.
Pour l’UE, c’est la satisfaction. « La situation alimentaire est préoccupante. Et le constat est que l’argent de l’UE est utilisé de manière efficiente. Les bénéficiaires nous ont affirmé que l’aménagement des marais a contribué à l’amélioration du niveau de vie en envoyant les enfants à l’école et en augmentant leurs revenus pour leur famille, … », souligne Alexandre Polack, porte-parole de la Commission Européenne pour le développement, après la visite sur le terrain.
Il signale que ces réalisations concordent avec les objectifs du gouvernement du Burundi et de l’Union Européenne, qui sont entre autres de générer des revenus de base permettant d’améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle des enfants et des femmes du milieu rural. Il annonce à cette occasion que l’UE continuera à appuyer le Burundi dans ce domaine, mais également dans le domaine de la santé et de l’énergie . Concernant la collaboration avec le FIDA, la réponse est claire. « Quand un partenaire travaille bien avec des résultats palpables, on a toujours envie de travailler ensemble».
Les bénéficiaires sont satisfaits
Tharcisse Ruvahafi est un éleveur de la colline Gitongo, commune Bugendana, en province Gitega qui a bénéficié d’une vache via le PAIVA-B. « Avec l’acquisition de cette vache, j’ai pu acheter une autre génisse, me procurer d’un vélo, les conditions de vie ont changé, j’envoie mes enfants à l’école sans contracter des crédits ». Il ajoute qu’il a acheté une parcelle dans le but d’augmenter la production et nourrir sa famille .
Pour ce sexagénaire, avec la consommation du lait, la santé familiale s’est améliorée. Et Sophie Bukuru, 41 ans, une femme présidente d’une coopérative des riziculteurs du marais de Nyamasagwe, situé entre les communes Giheta et Bugendana, déclare que le PAIVA-B a permis l’amélioration du niveau de vie surtout chez les femmes. « Elles ont pour le moment accès à une source de revenus. Et de cette façon, elles ne sont plus totalement dépendantes de leurs maris. Elles contribuent au développement familial».
Le PAIVA-B est un projet du gouvernement . Il travaille dans six provinces : Karusi, Gitega, Cibitoke, Kayanza, Bubanza et Muramvya. Il est cofinancé par le FIDA , le Gouvernement du Burundi, le PAM et les bénéficiaires. Il est exécuté en trois composantes : le renforcement et protection du capital productif, la valorisation de la production et le développement des infrastructures et facilitation de la mise en œuvre et coordination.
Soulignons que c’est dans le cadre des préparatifs de la visite officielle du Commissaire européen au développement, effectué du 20 au 22 février. Etait présente dans cette visite sur terrain, la Chargée de programmes "Sécurité alimentaire" à la délégation de l’Union Européenne au Burundi, Cristina Vicente Ruiz.
