«L’absence de progrès en ce qui concerne les quatre personnes faisant l’objet de mesures restrictives justifiait la prorogation des sanctions», telle est l’explication de l’Union européenne par rapport au maintien des sanctions contre les quatre Burundais. Les concernés sont Godefroid Bizimana, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, Mathias-Joseph Niyonzima, connu sous le sobriquet de Kazungu, et Léonard Ngendakumana.
Dans un communiqué de ce jeudi 25 octobre, cette organisation les maintient sous les sanctions jusqu’au 31 octobre 2019. Elles consistent entre autres en l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne et en un gel de leurs avoirs.
Lors de la prise de ces sanctions le 1er octobre 2015, ils étaient accusés d’être responsables des «activités considérées comme compromettant la démocratie ou faisant obstacle à la recherche d’une solution politique à la crise burundaise». Notamment d’actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ainsi que d’actes constituant des atteintes graves aux droits de l’Homme.
Dans ce même communiqué, l’UE se dit «vivement préoccupée par la situation des droits humains au Burundi». Elle relève de la persistance d’exécutions extrajudiciaires et d’arrestations arbitraires : «Cette situation nuit à toute initiative de réconciliation, de paix et de justice»
L’Union européenne rappelle qu’elle a toujours mis l’accent sur un dialogue débouchant sur un consensus sur le respect notamment de l’Accord d’Arusha. De ces pourparlers, il allait en sortir «une solution politique durable dans l’intérêt de la sécurité et la démocratie pour tous les Burundais».