L’Union européenne vient d’approuver le projet de lettre invitant le Burundi à des consultations conformément à la procédure prévue par l’article 96 de l’accord de partenariat UE-ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique).
Selon un communiqué de presse ce lundi 26 octobre 2015de la délégation de l’UE au Burundi, le Conseil de l’UE envisage ces consultations notamment en cas de non-respect des éléments essentiels de l’accord que sont les droits de l’homme, les principes démocratiques et l’Etat de droit.
Il indique que l’objectif des consultations est de rechercher une solution acceptable pour les parties, à travers l’identification des mesures à prendre afin de remédier au non-respect de l’accord.
L’article 96 de l’accord de Cotonou prévoit que les consultations soient entamées dans les 30 jours qui suivent l’invitation. Il est proposé que ces consultations se tiennent à Bruxelles, à une date à convenir avec les autorités burundaises.
« La situation au Burundi reste très préoccupante. Nos consultations doivent aussi contribuer aux efforts de l’Union Africaine et de la région à lancer un dialogue inter-burundais pour trouver une issue consensuelle à la crise que traverse le pays. C’est la seule voie pour préserver la paix et consolider la démocratie et l’état de droit au Burundi », a indiqué la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Elle a ajouté s’être convenue avec la présidente de la Commission de l’Union Africaine, de travailler étroitement ensemble pour atteindre cet objectif. Pour l’UE, ce dialogue interburundais doit être inclusif, auquel toutes les parties engagées à soutenir un processus politique, se trouvant à l’intérieur et à l’extérieur du pays, devraient pouvoir participer.
Il est essentiel, souligne ce communiqué, que ce dialogue, basé sur les principes de l’Accord de Paix d’Arusha ait lieu dans les plus bref délais, à Kampala ou à Addis-Abeba.