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L’UE disponible mais vigilante : le Burundi devra faire des efforts dans la bonne gouvernance

05/05/2013 Commentaires fermés sur L’UE disponible mais vigilante : le Burundi devra faire des efforts dans la bonne gouvernance

Pas de chèque en blanc pour le gouvernement». Pour le Commissaire européen au Développement, le Burundi devra faire des efforts dans la bonne gouvernance.

<doc5769|left>M. Andris Piebalgs s’est réjoui de voir « réunis tant d’amis du Burundi, un pays en paix, même si elle reste fragile. » Le Commissaire s’est félicité du « chemin parcouru » et a souligné que la « situation sécuritaire est stabilisée », le pays disposant « d’institutions plus stables. »

La démocratie a franchi une étape en 2010 et les prochaines échéances se préparent déjà. Le Commissaire a réaffirmé la disponibilité de l’UE à appuyer le processus mais avec une nuance : « En tirant des leçon de 2010 » a-t-il déclaré.

Il s’est gardé de donner des chiffres sur le prochain FED de 2014 à 2020 mais un domaine sera certainement privilégié : l’énergie. Des discussions sont avancées sur ce sujet entre l’UE, la Banque Européenne d’Investissement, la Banque Mondiale et le gouvernement burundais. Des barrages sur Jiji et Murembwe sont à l’étude et un investissement de l’ordre de 210 millions d’euros serait débloqué : « Mais ces investissements ne pourront pas avoir lieu sans une réforme en profondeur de la Regideso », a prévenu le Commissaire Européen.
Autre secteur prioritaire de l’UE, l’insécurité alimentaire. Toutefois, l’UE demande au gouvernement de maîtriser « la question foncière et le planning familial. »

Un autre domaine d’intervention sera la gestion des rapatriements des réfugiés. L’UE, en partenariat avec le HCR, assistera le gouvernement dans le retour prochain des réfugiés de Mtabila.

M. Piebalg a indiqué que la question de l’appui budgétaire doit reposer sur une relation de confiance entre les partenaires. Il a plaidé pour « un réel dialogue politique y compris sur des questions liées à la gouvernance économique et démocratique : il n’ y a pas de gouvernance sans développement, de même qu’il n’y a pas de développement sans gouvernance » a-t-il souligné. Avant d’ajouter : « Je salue les efforts accomplis par le gouvernement dans la lutte contre la corruption mais il reste beaucoup à faire pour éradiquer le fléau qui compromet l’avenir du pays. »

Il s’est félicité de la prochaine tenue des « Etats généraux de la justice que l’UE est prête à soutenir » car « il est essentiel que les citoyens aient confiance dans les institutions, dans une justice indépendante ». Le Commissaire a demandé encore un effort dans la lutte contre l’impunité et l’arrestation des commanditaires des exécutions extrajudiciaires documentées par les Nations Unies.
Au niveau des libertés politiques, il a été clair : « Je plaide pour la création des conditions d’un espace public et politique où toutes les composantes de la société pourront trouver leur place : autorités politiques, opposition extraparlementaire, la presse…, c’est important pour les élections de 2015 »

Enfin, M. Piebalg a rappelé que l’aide internationale à elle seule n’a jamais garanti le développement d’un pays, « le rôle des investissement privés et crucial » et pour cela, le Burundi doit attirer et garantir la sécurité des investissements privés.

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