En plus des financements pour la réhabilitation des routes, l’Union européenne appuie le Burundi dans la réhabilitation du Port de Bujumbura dont les travaux débuteront au mois de janvier prochain. Les bénéficiaires de ces infrastructures témoignent d’une amélioration dans le transport et le commerce transfrontalier.
Au Burundi comme dans la communauté Est-africaine (EAC), l’Union européenne investit dans la construction et dans la réhabilitation d’infrastructures comme les routes, les hôpitaux, les centres de santé, les marchés, etc.
Pour promouvoir le commerce et l’intégration économique régionale, l’Union européenne a financé pour un montant total de 10 millions d’euros la réhabilitation des 16 km de la route nationale 4 (RN4) qui relie la ville de Bujumbura à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que le pont sur la Rusizi.
Inaugurée, il y a presque deux ans, la RN4 est toujours flambant neuve. Ses usagers surtout des commerçants transfrontaliers se réjouissent de la réhabilitation de cette route. Ils fustigent, néanmoins, beaucoup de barrières policières qui leur font perdre du temps.
« La réhabilitation de cette route est très importante pour le commerce transfrontalier. Le trajet de la frontière congolaise à la ville de Bujumbura est de quelques minutes pour le moment. On gagne du temps », indique Adija, une commerçante congolaise rencontrée au marché Bujumbura city market dit Chez Sion au nord de la ville de Bujumbura.
Pour elle, le problème reste beaucoup de contrôles de la police sur ce tronçon : « Souvent, nous perdons beaucoup de temps avec ces contrôles de la police. Dans le commerce, le temps c’est de l’argent ».
Même son de cloche avec Mulombo, un autre commerçant congolais. Pour lui, l’exigence de vitesse de 40 km/h est une perte de temps pour les commerçants : « On a construit une très bonne route. Mais, avec cette vitesse et les contrôles de la police, on est toujours en retard ».
Un chauffeur d’un véhicule transportant les passagers entre la ville de Bujumbura et la ville d’Uvira en République démocratique du Congo apprécie la réhabilitation de la RN4. Pour lui, les véhicules ne font plus face aux nids-de-poule, ce qui facilite le transport des biens et des personnes. « Le problème reste du côté congolais où des routes sont en piteux état. Que le gouvernement congolais signe aussi des accords avec l’Union européenne pour réhabiliter nos routes ».
« La construction des routes améliore le commerce et l’environnement des affaires »
« La construction des infrastructures routières reliant le Burundi et les pays voisins permet la réduction des coûts liés au transport des marchandises et la réduction du temps de transport », explique Onésime Niyukuri, porte-parole au ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme.
Selon lui, la liaison de l’infrastructure routière entre le Burundi et les pays voisins va connecter le pays aux marchés régionaux. Ainsi, ajoute-t-il, cela facilitera l’intégration du Burundi dans la région de l’Afrique de l’Est (EAC).
« Les liaisons routières entre le Burundi et les pays voisins facilitent le commerce transfrontalier ; et boostent les exportations et importations », souligne le porte-parole du ministère du Commerce.
Avec la réhabilitation de la RN4, il estime que le commerce extérieur du Burundi continuera de s’améliorer : « Aujourd’hui, le taux des exportations quotidiennes n’arrive pas à 5%. On veut atteindre au moins 15 % d’exportations au Burundi ».
Il signale qu’il est difficile de transporter les marchandises lorsque les routes sont en mauvais état. Selon lui, l’importation peut durer deux ou trois jours, souvent à cause de la vétusté des routes. « Avec la construction des routes, on pourra acheminer un camion de marchandises de la Tanzanie, du Rwanda ou de l’est de la RDC au Burundi en une seule journée».
Et de rappeler que le Burundi a un accord sur la facilitation des échanges commerciaux avec l’Organisation mondiale du commerce dont il est membre : « Parmi les piliers de cet accord figure la réduction du temps et des coûts, l’harmonisation et la simplification dans le transport des marchandises.»
Le porte-parole du ministère en charge du commerce apprécie l’appui des partenaires financiers surtout l’Union européenne : « Nous remercions l’Union européenne, car elle nous appuie beaucoup. Elle finance un projet de réhabilitation du port de Bujumbura, ce qui est important pour le pays ».
Bientôt un port remplissant les normes internationales
Financés à hauteur d’environ 20 millions d’euros par l’Union européenne, les travaux de réhabilitation et de rénovation du port de Bujumbura comprendront la réhabilitation du quai cargo sud et nord, de la jetée nord, la construction d’une nouvelle digue à talus (sud), la construction de la darse marine, d’un quai passager, le dragage et travaux d’excavations, les travaux de démolition de la digue existante et les travaux d’aménagement des bureaux.
« Le port de Bujumbura manquait beaucoup de choses pour qu’il soit un port international. Il manque, entre autres, le parking des grands bateaux transportant une grande quantité de marchandises », fait savoir Jacques Bigirimana, directeur général de l’Autorité maritime, portuaire et ferroviaire (AMPF).
Il confie qu’on a déjà construit un terminal à conteneur qui peut accueillir au moins 400 conteneurs ainsi que des quais d’accostage : « Il nous reste à finaliser la construction du chantier naval où des bateaux seront construits ou réparés ».
Avec l’appui de l’Union européenne, ajoute-t-il, nous allons construire la partie sud du Port de Bujumbura. Il indique que les travaux feront l’objet de la réhabilitation du port de Bujumbura et l’aménagement de certaines voiries d’accès à ce port.
Le directeur général de l’Autorité Maritime et Portuaire se réjouit qu’après ces activités de réhabilitation du port de Bujumbura, il y aura un terminal des grands bateaux pour le transport des personnes vers les villes de la sous-région comme Kigoma en Tanzanie, Mpulungu en Zambie et Kalemie en RDC.
Il assure que le port de Bujumbura sera aussi doté de bureaux modernes de l’AMPF et des infrastructures pour accueillir les passagers avant l’embarquement comme à l’aéroport. « Beaucoup d’autres infrastructures seront construites pour que le Port de Bujumbura remplisse les normes régionales et internationales ».
En plus de la réhabilitation des infrastructures portuaires, au total 12 km de voies d’accès au port de Bujumbura seront aussi réhabilitées. Il s’agit du tronçon du rond-point des Nations Unies sur l’axe de la RN9 qui s’étale sur 7,8 km, le tronçon du rond-point de Metalusa au rond-point des Nations Unies sur 2,2 km, le tronçon de la rue Kanzigiri du port au boulevard Melchior Ndadaye sur 0,30 km, le tronçon rue du phare joignant l’entrée au port sur 0,206 km, le tronçon de la rue des marais au rond-point du boulevard Melchior Ndadaye sur 1.3 km, ainsi que l’aménagement de deux carrefours (entrée au port, jonction port Brarudi).
La plus-value pour le Burundi et la région
Selon Jacques Bigirimana, après la réhabilitation du Port de Bujumbura, les hommes d’affaires utiliseront désormais la voie maritime qui est moins chère et moins risquée.
Il explique qu’il est difficile d’exporter certains produits par voie routière, car des camions ne peuvent pas transporter beaucoup de marchandises. Et d’enchaîner : « Les bateaux peuvent facilement transporter plus de 1000 tonnes. Après la réhabilitation du port de Bujumbura, on pourra accueillir même des gros bateaux transportant plus de 20 mille tonnes de marchandises. Le dragage sera construit pour aider l’accostage de ces navires. »
Il espère qu’il y aura un grand trafic dans le lac Tanganyika, suite à la réhabilitation du Port de Bujumbura. Il soutient que le Burundi gagnera plus en taxes et impôts : « Des marchandises viendront avec le train du Port de Dar Es Salaam au Port de Kigoma. Après, elles seront embarquées du Port de Kigoma au Port de Bujumbura en passant par le lac Tanganyika avec des coûts abordables. »
Le directeur général de l’Autorité maritime et portuaire souligne qu’après sa réhabilitation, le Port de Bujumbura servira les pays de la sous-région et aidera le Burundi dans le processus de l’intégration régionale : « Le Port de Bujumbura servira donc les pays de la sous-région notamment la RDC, la Zambie, la Tanzanie et le Burundi. Le Rwanda profitera aussi du port de Bujumbura, car des marchandises qui vont dans ce pays à travers la voie maritime passent souvent par le port de Bujumbura avec les bateaux des congolais.»
Selon Jacques Bigirimana, le projet de réhabilitation du port de Bujumbura prendra environ 92 milliards BIF. L’Union européenne contribuera à hauteur d’environ 45 % du budget. Une autre partie viendra de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du gouvernement du Burundi.
Pendant ces 15 dernières années, l’Union européenne a financé la construction et la réhabilitation de plus de 600 km de routes, dont 300 km de routes bitumées, pour un montant de plus de 170 millions d’euros. En plus de la RN4, l’Union européenne a financé la construction des routes nationales RN 12, RN 13, RN 14, RN 19 et la voirie de Bujumbura. 300 km de pistes rurales ont été aussi réhabilitées.
A Kira et Rukara
Combien vous donnes vous chacun pour Vos commentaires?
Moi je donnerais ma note après.
Pour la petite histoire, je faisais 20 km par jour, en 6ème primaire.
Je vous concède que vous 2 aiment le Burundi, our mother land
Kira, relisez l’article d’Iwacu: « La rage du président »
@ Kibinakanwa
Je ne suis nombriliste au point de passer mon temps à évaluer mes prises de position dans ce forum. J’exprime des points de vue ou des convictions qui peuvent plaire, susciter l’adhésion, le désaccord ou le rejet que d’aucuns ne se gênent d’ailleurs d’exprimer et je les en remercie pour cela. Vous par contre, vous vous arrogez le droit de distribuer de bons ou de mauvais points aux uns et aux autres des protagonistes du débat ici. Je pensais que le seul élément qui devait nous servir de référence aux uns et aux autres devait être la charte des utilisateurs des forums d’Iwacu, mais ça, c’était probablement avant votre arrivée. Dites-moi: sur quel référentiel vous appuyez-vous et qui vous permet, du haut de votre magistère, de distribuer avec certitude et suffisance, cartons verts, cartons jaunes ou cartons rouges aux uns et aux autres? Comme vous semblez avoir la science infuse, vous savez déjà fort probablement qu’un référentiel est un corpus (un ensemble cohérent) de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être dont la présence avérée chez un individu atteste hors de tout doute raisonnable de sa capacité d’accomplir avec efficacité une ou des actions précises dans un contexte bien déterminé. Il serait intéressant de connaître le vôtre. Merci pour le clin d’oeil quant aux textes intéressants à lire sur le site du journal Iwacu en ligne. Décidément, qu’est-ce qu’on ferait sans vous?
Pourtant j’allais vous donner une note de 10/10..
Votre point de vue est à l’antipode de ce qu’a dit notre président dans « La rage…' ».
Je n ai pas aussi transgressé la charte du Journal Iwacu!!!@!
@Rukara
Si votre passion consiste à donner une note maximale à tous ceux qui tiennent des propos à rebours du discours officiel, vous avez trouvé en ce forum le lieu par excellence ou donner toute la mesure de votre »talent ».
@Rukara
Mon cmmentaire précédent était destiné à Kibinakanwa, toutes mes excuses
Ce Kibinakanwa il se prend pour qui?
Il n’a qu’a donner son avis sur le sujet au lieu de jouer le role de correcteur de dissertation. C’est pas son rôle. Qu’il s’exprime sur le fond de la discussion et si la forme ne lui plaît pas, il n a qu’a s ‘y faire. Et laisser la redaction du journal Iwacu fait son travail de donner la parole a tous ceux qui ne violent sa charte de commentaries.
@ Rukara
Pardon,je n’ai jamais mentionné nulle part que les dirigeants burundais étaient »capables » et »visionnaires », J’ai simplement affirmé avec conviction le droit d’avoir sur mon pays une vision d’espoir et d’optimisme, ce qui n’est manifestement pas votre cas et, encore une fois, le droit au pessimisme est un droit tout à fait inaliénable. Tout comme le droit (une fois l’honnêteté remisée au vestiaire) de projeter sur autrui des propos qui ne sont pas les siens et qu’on désespère de l’entendre prononcer. Projeter sur autrui nos propres fantasmes est un mécanisme documenté par la psychanalyse depuis longtemps. C’est l’humain dans toute sa….complexité.
Tout comme vous, je vis en symbiose avec mon peuple et je suis témoin de son effort constant de faire évoluer le pays vers des lendemains qui chantent, pays et peuple sur lesquels vous avez tout à fait le droit d’effectuer une lecture complètement différente de la mienne. Au bout du compte, peut-être préférez-vous discuter avec ceux avec qui vous êtes déjà d’accord. Dans ce cas, il vaut mieux effectivement qu’en reste là.
@ iwacu
Soyez magnanimes, publiez ma réaction au dernier commentaire de Rukara. Merci
J »ai évoqué auparavant le déclinisme et la collapsologie, concepts auxquels il faudrait ajouter l’autoflagellation quand on en vient à évoquer l’attitude de certains Burundais face à leur pays. Pour certains (heureusement peu nombreux) le Burundi est un pays ou rien ne va: les gens meurent de faim, la corruption règne à tous les étages, l’éducation est un désastre, etc. Vous avez tout à fait le droit de penser tout ce que vous voulez au sujet de votre pays. Ça s’appelle la liberté de pensée et le droit à une opinion libre. Mais au lieu de vous complaire dans les jérémiades, vous feriez oeuvre utile en proposant à vos compatriotes des pistes d’action pour aider vos compatriotes à remonter la pente. »Il vaut mieux allumer une bougie que de maudire les ténèbres » n’est-ce pas?
Quant à l’éducation, elle est, non pas un privilège réservé à quelques-uns mais un droit universel proclamé dans la Charte internationale des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies. Dans ces conditions et au Burundi comme partout ailleurs sur la planète, le choix entre l’instruction pour tous (que vous descendez en flammes) et la formation d’une élite (à laquelle vous semblez profondément attaché et c’est votre droit le plus absolu) est tout à fait hors de saison. C’est à ce distingo que je faisais référence en faisant un appel du pied au choix que feu Thomas Sankara demandait aux Burkinabés de faire, entre »le champagne pour quelques-uns et l’eau potable pour tous », propos que vous avez malheureusement pris au premier degré. Mais soyons magnanimes: vous avez le droit d’exécrer l’eau potable et de lui préférer le champagne, surtout si vous en avez été biberonné depuis votre jeune âge.
On ne va pas s’éterniser dans discussions sans fin, apparement vous semblez dire que les “capables” ,”visionnaires”, dirigeants du Burundi ont besoins de conseils pour sortir le pays du marasme dans lequel ils l’ont plongé. Mais sincèrement de qui se moque t on?
On ne se bat pour le pouvoir si on n’a pas la capacité de gouverner pour le bien du peuple.
Mais pour ne pas rester en traîne, malheureusement on observe qu’au Burundi les dirigeants se remplissent les poches et empêchent la naissance des initiatives capables de relever le pays tant qu’ils n’en profitent pas.
Si vous êtes en contact avec la population burundaise vous devriez savoir qu’elle endure une misère sans nom. Vous devriez savoir que rien rien alors ne fait sans corruption, etc… si vous n’êtes pas au courant de ça alors on vit dans des mondes opposés et on ne pourra converger sur aucun point.
On ne demande rien d’autres que la bonne gouvernance. Celui qui ne comprend pas ça, ne mérite pas d’être aux commandes de pays.
1. Separation des pouvoirs
2. Lutte effective contre la corruption. On peut en rire ou pleurer: à quoi sert l’organisme de lutte anti corruption dans ce pays?
3. Justice indépendante
4. Droit à l’information
5. Responsabilisation et obligations de résultat de tous les organismes du gouvernement
6. Transparence des actions gouvernementales
7. Dialogue social
8…
Si on prend le pouvoir pour se retrouver dernier dans tous les indicateurs de développement ca sert a rien.
C’est ma dernière réaction. A bon entendeur, salut
Conclusion , le Burundi a perdu plusieurs années de dévéloppement d’ infrastructures à cause du 3 ème mandat…pour rien….
Ce que le Burundi a perdu à cause des massacres cycliques qui ont endeuillé le pays en une trentaine d’années depuis l’indépendance jusqu’à 2005 est absolument incommensurable.
Depuis 2005 le pays n’a fait que reculer, tous les indicateurs le montrent. Tous les burundais avait espéré un développement, des progrès palpables avec les accords d’Arusha, regardons ou on est.
Même les petites de campagne dans certains pays d’afrique (Maroc) sont mieux que les soit disant route nationales du burundi pleines de nids de poule si elles ne sont pas tout simplement impraticables.
Corruption a tous les niveaux, justice inexistante, enseignement complètement, défaillant qui condamne plus de deux générations du futur burundais. Quand on ne peut meme pas aligner 8 mots correctement écrits sur une phrase de 10 mots en français on se demande ce qu’il en est de leur niveau en math physique chimie.
On est réduit a prendre la niveau de réussite a l’exetat a moins de 50%. Qu’elle desolation.!!!
Depuis 2005 le système au pouvoir a privilégié son maintient alors le but des accords d’Arusha était d’éviter justement le maintien au pouvoir des régimes déficients. Le sytème actuel en place ne peut que nous mener vers le déclin.
@ Rukara
Le déclinisme et la collapsologie ont bonne presse de nos jours. Je dirais même plus (comme diraient les Dupond(t): ils font fureur. On peut fort bien fétichiser les accords d’Arusha et laisser entendre qu’avec ces derniers le Burundi avait trouvé une véritable panacée. On peut s’extasier devant les progrès inhérents aux accords d’Arusha que les Burundais n’ont pas eu l’occasion de voir. Au lieu de se complaire dans la politique fiction, regardons la réalité en face. Depuis 2005, il s’est construit au Burundi, plus d’écoles que ce que le pays avait construit de son indépendance jusqu’à 2005, année repère. J’ai personnellement passé ma jeunesse à parcourir plus de 10 km pour aller et revenir de l’école chaque jour, et je ne suis pas le seul. Aucun enfant burundais actuellement n’est plus astreint à cette contrainte. À cette époque, seul un enfant sur dix pouvait passer dans les mailles du filet et accéder au saint des saints: l’école secondaire. Des décennies plus tard, j’en suis encore à me demander comment et pourquoi le hasard, le destin ou la providence (au choix) a fait que je fasse partie des ces heureux élus. Bien entendu on peut passer des heures à disserter sur la qualité de l’enseignement dispensé dans un système qui vise de toute évidence une scolarisation de masse et non la promotion d’une élite. Peut-être que vous êtes vous-même un pur produit ou un héritier de ce système et loin de moi l’idée de vous en faire un reproche quelconque qui pourrait me revenir en pleine face tel un boomerang. Feu le capitaine Sankara demandait aux Burkinabés de faire le choix entre »le champagne pour quelques uns et l’eau potable pour tous ». Mon choix ne fait aucun doute.
Pardon,Sankara n’a jamais mis en place une politique pour affamer la population et les empêcher a penser à autre chose que c’est qu’il vont se mettre sous la dent, comment ils vont scolariser leurs enfants, etc…
Aller voir la majorité de la population qui se meurt de faim, elle sait
qu’il n y a même pas cette eau a laquelle vous faites allusion et que le champagne coule pour quelques uns (autre contexte).
Du reste si vous êtes content de la médiocrité de l’enseignement a tous les niveaux au Burundi je vous en félicite. Au passage si vous parcourriez 10 km par jour pour aller a l’école sache qu’a mon époque j’en faisais 16 a 20km par jour et je n’en suis pas mort.
Aucun pays au monde s’est développé en privilégiant le volume/médiocratie a la qualité.
Allons y sortons chaque année dès Diplômés sans qualification, a coup sûr des futurs chômeurs et le pays va avancer.