<doc516|right>Face à la moindre critique, la réponse des autorités, plutôt la ritournelle, fuse, plate, éculée : »Changer les choses prend du temps", "avant ce n’était pas mieux" … Et quelques autres antiennes de ce calibre que les autorités nous servent {ad nauseam}.
Mais jusqu’à quand l’on se réfugiera vers le passé pour expliquer l’incurie, l’incapacité, la corruption ou la gabegie de certains gestionnaires de la chose publique ?
Oui, dans le passé ce n’était pas mieux ! Les régimes passés étaient corrompus, ne respectaient pas les droits de l’homme, et ceci, et cela…
{So what ?}, comme diraient les Anglais. Est-ce que l’on a pris les armes, puis le pouvoir, par les urnes, il faut le souligner, pour faire comme eux ou pour changer ?
Avec l’incendie du marché central de Bujumbura, on découvre une longue chaîne d’irresponsabilités inacceptables (voir [l’édition de ce vendredi->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/arton4716.jpg]).
Le pouvoir du Cndd-Fdd entre dans sa 8ème année. Le temps de se défausser sur l’inexpérience ou les séquelles du passé est révolu. L’état de grâce est fini. Vous n’avez plus d’excuses, messieurs les gestionnaires du pays !
Les citoyens ne sont pas aveugles. Et j’ai envie de dire, méfiez-vous des apparences. Un vieux proverbe burundais dit que {« Uburundi bugona buri maso »} (Les Burundais dorment les yeux ouverts).