L’association burundaise des consommateurs salue la mesure du maire de la ville de Bujumbura d’interdire des contrats de bail en devises dans toute la municipalité. Pour l’ABUCO, c’est une mesure qui vient à point nommé pour stopper une flambée des prix de location.
‘’La banque centrale avait interdit toute transaction en devises sur tout le territoire national, mais les propriétaires des maisons ont fait la sourde d’oreille. Cela accentuait des disparités dans la classe burundaise ou une grande catégorie des locataires aux maigres moyens n’a plus accès à certains logements », dénonce l’ABUCO.
Au moment où joindre les deux bouts du mois est devenu un exploit pour certains Burundais, « louer une maison en devises étrangères est tout simplement impossible », fait savoir Noel Nkurunziza, porte-parole de l’association burundaise des consommateurs.
L’ABUCO dénonce aussi des augmentations de loyer pendant la durée du bail qui ne peuvent s’expliquer que lorsqu’elles sont justifiées. Par exemple si le propriétaire a fait des travaux qui augmentent réellement la valeur du bien immobilier. Sinon, « le loyer devrait rester stable », sauf si le propriétaire prouve qu’une hausse est justifiée’’, précise Noel Nkurunziza.
L’association burundaise des consommateurs demande au service des impôts d’être vigilant, car les propriétaires des maisons « fraudent dans les déclarations des revenus provenant des maisons louées ». Ils amassent des sommes colossales provenant des locations en saignant les locataires, mais déclarent au fisc des sommes inférieures aux revenus réels.
La mairie et les autres services devraient intervenir pour ramener à l’ordre les propriétaires des maisons, a conclu Noel Nkurunziza