Lorsqu’on entend « Kabarore », beaucoup pensent au coltan. Cette commune de Kayanza produit la plus grande partie du coltan du Burundi. Kabarore avec son coltan devait avoir de belles maisons de campagne, une route macadamisée, l’électricité dans les ménages, etc.
Jeudi 11 mai 2023, nous découvrons la « ville » du coltan. Il fait un peu frais au chef-lieu de la province, à Kayanza. Pour atteindre Kabarore, on emprunte la route menant vers l’Akanyaru. A une dizaine de km, on bifurque, vers Kabarore. Et là, c’est le désenchantement. La route menant vers le chef-lieu communal est difficilement praticable en saison pluvieuse. En terre battue, elle est pleine de trous, glissante. On traverse des ponts étroits et faits en bois.
Sidérés, en cours de route, nous taquinons un passant : « On pensait que la route est goudronnée avec les tonnes de coltan et de cassitérite. » Avec un petit sourire, il répond : « C’est ce que tout le monde pense, mais voilà la vérité. »
Difficilement, on arrive enfin au bureau communal. C’est à 15 km du chef-lieu provincial. L’endroit ne paie pas également de mine. C’est un petit village avec des maisons en tôles dominées par des bananiers. Un sol caillouteux. Dans les champs environnants, la récolte de haricot s’annonce bonne. Dans ce « centre », les boutiques, les restaurants, les bars sont rares, presque inexistants. C’est le calme plat.
Les bureaux de la commune Kabarore construits en matériaux durables n’ont pas connu un coup de peinture depuis belle lurette.
De là, on prend la direction vers le site minier, dit Kivuvu. C’est à plus de 10 km. C’est sur cette colline qu’une société extrait le coltan et la cassitérite.
En chemin, on voit des cultures verdoyantes. C’est le moment de la récolte du café. Sur les quelques centres de négoce, les gens partagent un vin de banane (Urwarwa). Ils semblent heureux.
La route qui mène vers le site minier, très étroite, est aussi en terre battue. La zone est vallonnée. On descend. On remonte. Le chauffeur doit rester prudent pour ne pas se retrouver au fond de la vallée. On croise les doigts.
A l’entrée de ce site, une grande pancarte. C’est écrit COMEBU (Comptoirs miniers des exploitations du Burundi). Des militaires burundais sont présents. Des agents de sécurité surveillent tout nouveau venu. Pressés d’accéder sur le site, nous sommes interceptés. On se présente. « Des journalistes ? », murmurent-ils entre eux. Apparemment nous ne sommes pas les bienvenus, car ils nous interdisent de continuer. « Il faut attendre ici. On informe le chef », nous recommande un d’entre eux. « Pas question de prendre des photos. Il faut attendre », nous avertit-il. Certaines machines sont au repos, d’autres en train d’être réparées. De loin, on attend des moteurs des machines, des bulldozers. De là, on peut contempler facilement les collines rwandaises. Le site se trouve sur la frontière burundo-rwandaise. « Rien ne sépare les deux pays. Nous traversons comme on veut », confie un homme rencontré sur place.
Après quelques minutes d’attente, nous sommes autorisés à entrer dans ce site. On doit enjamber de gros tuyaux qui l’alimentent en eau.
De grosses machines sont à l’œuvre. Elles sont en train de terrasser, elles retournent la terre à la recherche de ce minerai rare. C’est la technique dite « d’exploitation à ciel ouvert » qui est utilisée à ce site. Plusieurs grands cratères sont visibles. Une menace pour les habitations environnantes. Certaines sont sur le point de s’écrouler.
Au fond du cratère, les mineurs s’activent. Ils sont équipés de pioches, de pelles, etc. Certains portent des casques. Ils sont pieds nus et n’ont aucun matériel de protection, ni gants, ni masques.
Ce jour-là, ils avaient trouvé un filon de coltan. C’était la joie pour les employés de la COMEBU.
Le calvaire malgré cette manne
Sur ce site, des centaines de mineurs sont engagés. Parmi eux, Lazare Karenzo, la quarantaine. Il raconte qu’avec ce travail il arrive à payer le minerval pour ses enfants et satisfaire d’autres besoins familiaux de base. Néanmoins, il indique qu’avec la hausse des prix des produits alimentaires, son « salaire » reste maigre. « Aujourd’hui, 1kg de haricot est à 4000 BIF, 1kg de farine à 3000BIF. Si tu as une famille de sept personnes, ça devient très difficile de les nourrir. »
D’après lui, les 15 000 BIF que les mineurs encaissent pour 1kg de coltan c’est peu. Et de plaider : « Si c’est possible, il faut que nos employeurs revoient à la hausse ce salaire. C’est très minime vu les besoins de nos familles ».
Interrogé sur la somme qu’il peut gagner par semaine, le mineur trouve « difficile de faire ce calcul parce que la production n’est pas régulière ».
D’ailleurs les mineurs préfèrent ne pas signer de contrat, ce qui leur permet de se déplacer d’un gisement à l’autre sans trop d’exigence. « Si la production n’est pas bonne ici, je quitte pour un autre endroit. »
Sur « la fraude du coltan vers le Rwanda » que certains évoquent, le mineur semble gêné. Pour lui, ce sont des mineurs clandestins qui font ce commerce illicite : « Ici, la production est bien contrôlée. Impossible de sortir sans être fouillé ».
Il botte en touche sur le prix de 1kg de coltan vendu au Rwanda : « Moi je ne sais pas, car je ne fais pas partie de ces fraudeurs. Il faut adresser cette question à ces voleurs. »
Dans cette commune, des témoignages recueillis sur place font état de plusieurs artisans miniers qui travaillent clandestinement. I.B indique que les techniques d’exploitation sont rudimentaires. L’exploitation du minerai se fait à l’aide de pioches et barres à mine. Les méthodes de concentration sont également archaïques, élaborées avec des moyens de fortune : concassage et broyage manuel du minerai, débourbage dans des bacs à eau ou dans des trous aménagés à cet effet, concentration gravimétrique dans des bassins.
Les gens acceptent de prendre des risques, car ils ne peuvent pas faire autrement. « Kwinjira mu kirombwe kwangangiza Intare aho yiryamiye (en un mot, entrer dans les puits), ce n’est plus de mon âge. Ça peut t’engloutir d’un moment à l’autre et ce qui reste à ta famille, ce sont les pleurs », raconte, Sebitama de Kivuvu, la cinquantaine.
En parlant des mineurs artisanaux, il confirme qu’ils s’engouffrent dans les trous comme des taupes. « Lorsque j’étais mineur, nous pouvions faire un kilomètre à l’intérieur de la terre. Tu dois suivre le filon. »
Son ami Habiyaremye, un cultivateur, renchérit : « Parfois, la mine peut s’effondrer et les gens sont bloqués à l’intérieur. Des accidents arrivent tout le temps. Pour les coopératives, c’est encore pire. Ceux qui veulent être riches en un court laps de temps se bercent d’illusions. »
Quid des indemnisations en cas d’accident ? Habiyaremye n’y va pas par quatre chemins : « Une famille qui n’a pas de gens instruits ne reçoit rien. Ses proches suivent le dossier, mais les gens comme moi, ils sont taxés de bandits de grains (coltan). En posant des questions pour ton frère ou ton cousin, tu es emprisonné. »
D’après lui, ce sont les employeurs, les « boss » qui profitent du coltan : « Certains mineurs deviennent plus ou moins riches, d’autres meurent sans un sou. Il faut jouer de la chance. Ce sont les boss qui s’enrichissent. J’ai été mineur depuis l’école primaire. Qu’est-ce que j’ai aujourd’hui ? Rien. J’ai pu construire ma maison, mais grâce à l’agriculture. »
Au temps de la guerre, indique Onesphore de la colline Kivuvu, les mineurs pouvaient avoir 120 mille BIF par kilo à Kayanza. « Au Rwanda, tu pouvais avoir plus de 300 millions de BIF, car la population pouvait vendre au Rwanda sans problèmes. Lorsque l’Etat est venu prendre en main le secteur minier, le prix a chuté. »
A Kabarore, beaucoup de personnes déplorent que depuis que le coltan est extrait, leur vie ne se soit pas améliorée. « Regardez cette route. Ils ont failli à leur mission. Ce sont des prédateurs. Il faut l’intervention du président de la République », déplore une maman, la quarantaine, habitante du chef-lieu de la commune de Kabarore.
« Regardez les bureaux de notre commune, notre centre de santé, ils laissent à désirer », renchérit Annonciate. « Ils ont gagné des milliards et des milliards, mais nous, nous restons dans un dénouement total. Nous n’avons rien. Ils ont des étages à Kayanza, à Bujumbura et à l’étranger. Ils roulent dans de belles voitures. A Kabarore, qu’avons-nous ? », s’interroge Patrice.
Selon lui, seul le président de la République peut leur venir en aide. « L’administration locale ne peut rien faire, car elle est complice de cette escroquerie. Lorsque tu deviens un administratif dans cette commune, c’est le jackpot. Notre salut viendra, peut-être, de Neva. »
D’après Sebitama, avec le coltan de Kabarore, l’Etat pourrait les nourrir à la maison comme des lapins. « Si l’Etat pouvait lui-même extraire les minerais sans donner des permissions à des sociétés, il peut nous donner gratuitement des vaches et des chèvres et nous donner à manger sans rien payer pendant toute notre vie. Nous avons tout. Le Burundi n’est pas pauvre. »
A Kivuvu, les habitants signalent que les éboulements (ibisuguru dans le langage des mineurs) menacent beaucoup les habitations et d’autres infrastructures. « Des maisons sont sur le point de s’affaisser à cause de l’extraction du coltan sur la colline Kivuvu. Aujourd’hui, il y a une église qui est sur le point de s’effondrer. Elle va être délocalisée. »
D’après les informations recueillies sur place, la société COMEBU est en train de leur acheter leurs parcelles. Ils utilisent deux options : leur construire une maison semblable ailleurs ou leur donner de l’argent.
Et le rôle des administratifs à la base ? « Ils brillent par leur absence. Je ne sais pas s’ils sont corrompus, mais les citoyens ne gagnent rien avec ce coltan. On raconte que les routes et des ponts sont en train d’être construits, mais ce sont des mensonges », déplore un habitant de cette localité.
A qui profite le coltan de Kabarore ?
La population pointe du doigt un surnommé Amstel et Vincent Ndagijimana. « Nous avons de gros magnats ici à Kabarore. Un certain Amstel et Vincent Ndagijimana. Je ne peux pas affirmer qu’ils vendent du coltan au Rwanda. C’est difficile d’avoir des preuves », raconte Jean Paul. D’après les informations recueillies, ils sont parmi les propriétaires de la société COMEBU.
Et ces témoignages corroborent les déclarations du président de la République, fin 2022. Samedi 3 décembre 2022, à Kayanza, lors de l’ouverture du nouveau bureau provincial, le président de la République Evariste Ndayishimiye n’avait pas mâché ses mots : « Tout ce que vous faites, Dieu vous observe. Quand tu voles, sache qu’il te voit. Tout ce que tu fais, il est là. Un jour, il va te gifler sérieusement. Et là, tu vas te demander ce que tu as fait sur cette terre pour mériter une telle punition. Tout ce que vous faites en cachette ne lui échappe pas. »
Rappelant que Dieu est omniprésent, il était revenu sur le coltan de Kabarore : « Moi, je suis parti à Kabarore. J’ai vu les trous où vous avez extrait des minerais. »
Le président Ndayishimiye s’était interrogé : « Ces minerais, ces trous que je vois à Kabarore, les auteurs sont ici. Vous avez vendu ces trésors, où est l’argent ? Vous avez tout apporté aux riches. Où se trouve cet argent ? »
Certains présumés auteurs sont même connus par le président de la République qui avait pointé un certain Mayondori : « Eeeh ! Mayondori est en train de fixer le sol. Mayondori où est-ce que vous avez mis cet argent ? Je vois des trous, mais je ne trouve pas de l’argent. Où l’avez-vous mis ? »
Pour le président, les auteurs d’une telle situation étaient bêtes : « Être bêtes jusqu’à voler le trésor du pays pour le confier aux étrangers ? C’est honteux. Imaginez cette bêtise ? Expliquez-moi ces trous de Kabarore. Amstel, où sont partis ces minerais ? Amstel, toi aussi, tu es là, je te connais et je te vois. Dis-moi où est parti l’argent. »
« Mayondori », c’est le surnom de François Uwiragiye un investisseur dans le secteur minier.
Et il les avait même prévenus : « Un jour, je vais vous convoquer tous pour me dire où est parti cet argent. Parce que je ne comprends rien. Exploiter des minerais et apporter aux étrangers pour s’enrichir de plus, c’est bête. Et tu reviens te lamenter dans les bars en disant : comment allons-nous sortir de cette pauvreté alors que tu es en train de dévorer des brochettes. »
Le président avait accusé ces investisseurs de distraire la population pour qu’elle ne découvre pas les voleurs de leur richesse : « Désormais, on va interroger tous ceux qui détournent la richesse du pays. »
D’après lui, si on parvenait à rassembler l’argent venu des minerais de Kabarore, le Burundi ne serait pas pauvre, il ne pourrait plus manquer de carburant, des médicaments, de bonnes routes. « Ces montants pourraient construire une route reliant Bujumbura à Kabarore. »
1. Vous ecrivez:« Pour question de traçabilité minière, on est appelé à surveiller la production minière depuis le site jusqu’aux comptoirs d’exportation…
La traçabilité devait se baser sur de bonnes statistiques. Je sais qu’il y a des statistiques quand même. Si vous allez à l’OBM, il y a des statistiques. A la BRB aussi… »
2. Mon commentaire
a). Il faut quand meme un minimum d’integrite et de professionalisme et veiller a la fiabilite des statistiques que l’on publie POUR QUE LE PAYS PUISSE AVANCER pour devenir « Pays emergent en 2040 et Pays developpe en 2060″.
b). Dernierement le president de la republique Evariste Ndayishimiye ete tres fache contre l’Institut de statistiques et d’etudes economiques du Burundi (ISTEEBU) parce qu’il est impossible de savoir/avoir une idee sur la production de riz ou de mais pour la saison culturale en cours.
c). « La fiabilité des données est la base de tout pour le reporting. C’est la condition sine qua none pour construire les indicateurs pertinents qui permettent de prendre des décisions d’avenir…
Formez vos équipes sur les enjeux de la fiabilité des données
Prendre la casquette de « responsable de la fiabilité des données » peut être passionnant. Tous les CDO (Chief Digital/Data Officer) vous le diront. En revanche, plus vous allez avancer, plus l’organisation va grandir, plus le volume de données à consolider va augmenter… Plus vous allez péter un câble 🤯… »
https://www.fromtheinsight.com/donnees/fiabilite-des-donnees/
I kabarore ho nagahomeramunwa kabisa.gusa ntaco ndazi abagabo baraho batarenze ba 3 bayabika mumagunira munzu iwabo kugira leta ntibonumutungo wabo naraje abe ibipapuro.
@Nyandwi Gaspard
Muri Amerika, itariki 18 z’ukwakane niwo wari umusi wanyuma wo gutanga amakori y’umwaka wa 2022.
Nyakubahwa Perezida Joe Biden n’umutambukanyi wiwe baciye batangaza amakori batanze kugira babere akarorero abandi banyagihugu (kandi babeshe vyomenyekana).
« The President and First Lady filed their income tax return jointly and reported federal adjusted gross income of $579,514. They paid $169,820 in combined federal, Delaware, and Virginia income taxes. And their 2022 effective federal income tax rate is 23.8 percent… »
https://www.whitehouse.gov/briefing-room/statements-releases/2023/04/18/the-president-and-vice-president-release-their-2022-tax-returns/
SEMPR doit cesser de parler seulement et agir.
Il condamne, montre ses distances, mais il n’agit pas. Ne pas agir est synonyme de donner un feu vert.
Sinon il y a risque de penser qu’il en bénéficie aussi…
Qu’est-ce qui empêche que l’Etat surveille bien les lieux? Qu’est-ce qui empêche que l’Etat fasse ce business par une Entreprise d’Etat, de Police ou de l’Armée ou même du parti au pouvoir s’il est composé de vrais patriotes au lieu de laisser libre cours à ces Mayondori et Amstel qui se comportent en vautours? Il y avait un certain Ndimwo, peut-être que tous ont pris cet aspect d’héritage.
@Kanda
En 2017 feu president Dr. John Pombe Magufuli de Tanzanie a pris des mesures extremes de construire un mur de 24 kilometres autour de la mine (de pierre precieuse de tanzanite) de Merelani au nordest du pays.
« In 2017, President Magufuli ordered the military to build a 24km (14-mile) perimeter wall around the Merelani mining site in Manyara, believed to be the world’s only source of Tanzanite.
A year later, the government reported an increase in revenue in the mining sector and attributed the rise to the construction of the wall, the BBC’s Sammy Awami in Dar es Salaam reports… »
https://www.bbc.com/news/world-africa-53148612
« La tanzanite est une variété bleue à violette de zoïsite découverte en 1967 en Tanzanie. Elle se rencontre souvent sous forme de gemme transparente. Elle a la même formule chimique que la zoïsite Ca2(Al.OH)Al2(SiO4)3 mais avec des traces de vanadium plus franches… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanzanite
1. Vous ecrivez:« Au temps de la guerre, indique Onesphore de la colline Kivuvu, les mineurs pouvaient avoir 120 mille BIF par kilo à Kayanza. « Au Rwanda, tu pouvais avoir plus de 300 millions de BIF, car la population pouvait vendre au Rwanda sans problèmes. Lorsque l’Etat est venu prendre en main le secteur minier, le prix a chuté. »
A Kabarore, beaucoup de personnes déplorent que depuis que le coltan est extrait, leur vie ne se soit pas améliorée. « Regardez cette route. Ils ont failli à leur mission. Ce sont des prédateurs. Il faut l’intervention du président de la République », déplore une maman, la quarantaine, habitante du chef-lieu de la commune de Kabarore… »
2. Mon commentaire
Je ne crois pas que le president Evariste Ndayishimiye exagere quand li dit que « Ces montants pourraient construire une route reliant Bujumbura à Kabarore. »
Tout burundais minier qui prefere la structure des prix du Rwanda ferait mieux de laisser tranquilles les ressources naturelles du Burundi, pour aller faire ses activites sur le sol rwandais. C’est le Burundi qui devrait profiter de ses ressources avant toute autre nation du monde.
D’autre part, je n’arrive pas a comprendre pourquoi on a tout ce chaos/akajagari dans le secteur minier du Burundi alors que l’on a des institutions depuis la base collinaire.
A moins que l’on accepte que le Burundi est un etat defaillant/failed state.
1. Vous ecrivez:« De grosses machines sont à l’œuvre. Elles sont en train de terrasser, elles retournent la terre à la recherche de ce minerai rare. C’est la technique dite « d’exploitation à ciel ouvert » qui est utilisée à ce site. Plusieurs grands cratères sont visibles. Une menace pour les habitations environnantes. Certaines sont sur le point de s’écrouler….
En parlant des mineurs artisanaux, il confirme qu’ils s’engouffrent dans les trous comme des taupes. « Lorsque j’étais mineur, nous pouvions faire un kilomètre à l’intérieur de la terre. Tu does suivre le filon. »… »
2. Mon commentaire
Normalement on recourt a l’exploitation a ciel ouvert quand la mineralisation est concentree dans une couche de roches pas trop profonde et qui couvre une certaine superficie.
Dans ce cas-ci ou la mineralisation du coltan est dans des filons, l’erosion va creer une certaine concentration du minerai a la surface jusq’a une petite profondeur. Normalement on construit la mine sousterraine sur cette zone, pour se concentrer sur les filons qui s’enfoncent a des centaines de metres sous le sol.
1. Vous ecrivez:« D’après Sebitama, avec le coltan de Kabarore, l’Etat pourrait les nourrir à la maison comme des lapins. « Si l’Etat pouvait lui-même extraire les minerais sans donner des permissions à des sociétés, il peut nous donner gratuitement des vaches et des chèvres et nous donner à manger sans rien payer pendant toute notre vie. Nous avons tout. Le Burundi n’est pas pauvre. »…
2. Mon commentaire
Bien apres le peche originel d’Adan et Eve, les gens de Kabarore continuent de pecher avec leur solidarite negative avec ceux qui sapent l’economie nationale.
« 17Il dit enfin à l’homme: «Tu as écouté la suggestion de ta femme et tu as mangé le fruit que je t’avais défendu.
Eh bien, par ta faute, le sol est maintenant maudit. Tu auras beaucoup de peine à en tirer ta nourriture pendant toute ta vie;
18il produira pour toi épines et chardons. Tu devras manger ce qui pousse dans les champs;
19tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été tire… »
https://www.bible.com/fr/bible/63/GEN.3.BFC