L’achat de certains médicaments, comme les antibiotiques, exige d’avoir une ordonnance médicale. Mais dans plusieurs pharmacies de Bujumbura, ces produits sont quasiment en vente libre. Un reporter d’Iwacu Iwacu a fait le tour de quelques pharmacies de la capitale. Sidérant.
Il est 9 h 40 minutes. Nous sommes dans la zone de Kamenge en commune Ntahangwa, en Mairie de Bujumbura. Sous un ciel ensoleillé, j’entre dans une pharmacie. Il n’y a pas grand monde, sauf une femme âgée.
Le pharmacien a le dos tourné. Il prend la tension de la dame en lui prodiguant quelques conseils. La pharmacie est juste un petit local. Les médicaments s’empilent sur des étagères. Les boîtes arrivent presque au plafond. « Je paie combien? », demande la cliente. «300 Fbu », répond le «pharmacien», un jeune homme d’une vingtaine d’années.
Il se tourne vers moi. « Puis-je avoir du Ciprofloxacine?» (Un antibiotique fort). C’est 2000 Fbu. Je lui tends l’argent. Il me remet sans problème deux tablettes de 20 comprimés. « Je les prends comment ?» Sa réponse est approximative. Normalement, me dit-il, tu les prends selon ta maladie. Et de me demander de quoi je souffre. « Ce n’est pas pour moi. C’est pour mon frère. » Ah ! Fait le pharmacien. Il me dit de lui donner un comprimé le matin et un autre le soir.
Je lui demande s’il n’y a pas des effets secondaires. « Il va se sentir faible le matin, mais ce n’est pas grave.» Dans la foulée, il me fournit de l’Amoxicilline 500 mg sans me poser aucune autre question et il m’indique comment les prendre : deux comprimés le matin et deux autres le soir.
A 500 m de là, une autre officine. Elle ne paie pas mine. C’est juste un petit local avec deux étagères. Les araignées se sont fait la joie de tisser leurs toiles sur les tôles. Il n’y a pas de plafond. Deux clients attendent d’être servis.
La « pharmacienne », une jeune fille d’une vingtaine d’années, est en train d’expliquer à un jeune garçon comment utiliser le médicament qu’il vient d’acheter. C’est du « Dynamogen. » Apparemment, le garçon ne comprend rien, mais il finira quand même par acheter le produit.
Je demande à la jeune fille de l’Augmentin, un antibiotique. Elle me présente deux boîtes : Augmentin Clavox et Augmentin dafraclav. Elle m’avertit que les prix ne sont pas les mêmes. Je reste dubitatif. « Vous êtes sûre que c’est la même chose?» Avec un regard méprisant, elle réplique : « Si tu as étudié, tu verrais que les composants sont identiques. La seule différence, c’est leur pays d’origine. »
Je continue de poser quelques questions . Normalement, un pharmacien est là pour cela. « Tu vas l’acheter ou quoi ?», me lance-t-elle, agacée. Je finis par acheter du Brufen Ibuprofène 400 mg. Elle m’explique le dosage avec l’assurance qu’il n’y aura pas d’effets secondaires.
Des antibiotiques achetés comme de petits pains
Dans la zone Bwiza, même situation comme à Kamenge. « Chaque fois que je me sens mal ou que mes enfants souffrent, je cours chez le pharmacien et il me donne tous les produits que je demande», indique une maman de quatre enfants. « Pourquoi payer une consultation alors que nous savons de quoi nous souffrons», renchérit une autre maman.
Ce que je vais vérifier. Dans une pharmacie du coin, une jeune fille accueille les clients avec un sourire éclatant. Un monsieur, avec une grosse barbe, tient la caisse. J’explique à la fille que mon enfant de 3 ans tousse surtout la nuit. Directement, elle me propose un médicament dénommé Rhinathiol. « Vous n’auriez pas un autre médicament moins cher qui peut remplacer celui-là?» Elle me propose un produit du nom de « Delased Paediatric » fabriqué au Kenya et six fois moins cher. « C’est la même chose. Il y a aucun danger pour ton enfant. » Et le monsieur à la caisse me confirme qu’on peut acheter tout sans ordonnance.
A la recherche des médicaments rares
Jetant un coup d’œil dans un coin, je remarque un petit frigo. Alors, une question me vient à la tête : qu’en est-il des médicaments délivrés avec ordonnance comme l’insuline ou la morphine? « Je peux avoir de l’insuline?» Et je m’entends répondre qu’il n’en a pas, mais que je peux en trouver facilement. Et la morphine? Même réponse. Je visite quelques pharmacies de Bwiza. Ces produits sont introuvables.
Je décide alors de pousser ma quête vers le centre-ville. J’entre dans une pharmacie tout près de l’endroit communément appelé «Bata ». Je fais semblant d’attendre quelqu’un. Pendant plus de 30 minutes, j’observe. Des gens entrent pour diverses raisons et sortent avec des sachets remplis de médicaments. Des amoxicillines, des paracétamols, des compresses, des Ciprofloxacine, des selexid, des Flagyl, des oroken,… La plupart de ces médicaments sont des antibiotiques qui, normalement, devaient être vendus uniquement avec une prescription médical. Très peu de clients en avaient.
Doucement, je m’approche de la dame en blouse blanche assise derrière le comptoir. Occupée sur son ordinateur, elle ne me regarde même pas. Apparemment l’adage le « client est roi » lui est inconnu.
Je lui demande si elle peut me donner de l’insuline. « Il existe plusieurs sortes d’insuline. Tu prends laquelle?» De l’Octrapid, je lui dis, et je mentionne que j’ai oublié l’ordonnance. « Pas de problème. Ce sera 19.500 Fbu », répond-elle.
Je réitère l’expérience dans une autre officine, mais cette fois l’insuline est à mon père. « S’il t’a indiqué le nom de l’insuline qu’il prend, il suffit de payer seulement», souligne le pharmacien.
Je papote quelques minutes avec le pharmacien et il me confie que parfois certaines personnes raflent leur stock en un claquement de doigts. Je me dis, les revendeurs doivent se faire beaucoup d’argent surtout dans les milieux ruraux.
Bon, je suis fixé pour l’insuline. C’est facile. J’essaie un produit plus difficile. Je commence par le Postinor communément appelé «la pilule du lendemain » (contraceptif synthétique largement utilisé pour prévenir les grossesses non désirées). L’air soupçonneux, le pharmacien me dit qu’il n’en a pas. Même réponse aux deux autres pharmacies que je visite.
Et le Cytotec? Le produit aide dans les interruptions volontaires de grossesse. Les deux dames assises derrière le comptoir me rient au nez. « Ça ne marche pas comme ça. Laisse l’enfant naître ». Je laisse les deux dames dans une discussion animée. Pour la morphine, je reçois la même réponse. « On n’en vend pas. Peut-être que vous pouvez avoir plus de chance à l’hôpital. » Je fais quatre pharmacies sans plus de réussite. Au cinquième, j’essaie d’amadouer la pharmacienne avec une histoire de mon grand-père qui est très malade et qui a besoin de ce médicament. « Je n’en ai pas, mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas en trouver». Une réponse qui en dit long.
Un pharmacien me confiera plus tard qu’ils ont peur de donner ce genre de médicaments. « C’est pour se protéger, car c’est très délicat. Ça ne veut pas dire que certains ne le font pas. Imaginez les conséquences si un parent découvre que son enfant, qui se drogue à la morphine, s’approvisionne chez toi ? C’est la prison.»
Le décret, toujours en vigueur, No100/150 du 30 septembre 1980 portant organisation de l’exercice de la pharmacie en son article 18 point stipule que « les pharmaciens sont autorisées à délivrer sans prescription médicale à toute personne, tous les médicaments simples et d’usage courant dont la liste est fixée par le ministre de la Santé publique.» Emmanuel Bamenyekanye, directeur de la pharmacie, du médicament et des laboratoires au ministère de la Santé publique, fait savoir qu’ils sont en train de confectionner cette liste et qu’elle va sortir bientôt. « Les antibiotiques sont vendus sur prescription médicale par exemple. Mais, nous sommes au courant que ce n’est pas le cas. C’est lié à l’automédication.»
bonjour docta,
je soufri aussi du sinusité
, L’hépatite B est une infection du foie causée par le virus de l’hépatite B (VHB). Il peut être aigu et ne se résoudre que par un traitement médicamenteux naturel. Cependant, certaines formes peuvent être chroniques et entraîner une cirrhose et un cancer du foie. Je suis ANDON APOSTOL, de Bugeria, j’ai eu cette hépatite B pendant 2 ans misérables, j’ai tout essayé pour me débarrasser de ce virus mais tous mes efforts n’ont pas bien fonctionné, j’en ai parlé à mon oncle et c’était grâce à lui, j’ai obtenu un remède permanent qui m’a guéri du virus de l’hépatite B [VHB]. Mon oncle m’a présenté un remède naturel préparé par un phytothérapeute puissant appelé DR UDO. Il m’a raconté comment son ami souffrait de la même maladie et avait été guéri par DR UDO. J’ai ensuite été convaincu et j’ai décidé de contacter DR UDO. Mon oncle m’a envoyé les moyens de contacter le DR UDO et je lui ai écrit et expliqué tout sur le virus de l’hépatite B et il m’a dit que je ne devais plus m’inquiéter et j’ai cru en lui, je lui ai fait un petit paiement pour préparer le médicament, quelques jours plus tard, DR Udo m’a envoyé un message indiquant qu’il avait terminé la préparation des médicaments, il a pris les médicaments et m’a envoyé les photos avec les ordonnances sur la façon dont je prendrai le médicament, j’ai pris le médicament pendant 21 jours et je suis allé pour un test et mon médecin m’a dit que ça allait maintenant et m’a conseillé de prendre un bon moment de repos, après quelques semaines de repos, j’ai senti moi-même que j’étais vraiment guéri parce que je me sentais bien et en bonne santé, jusqu’à présent, tout fonctionne parfaitement bien avec moi. Ce témoignage est un petit moyen de dire aux personnes atteintes d’une maladie similaire de toujours contacter DR UDO. Il guérit de nombreuses maladies et maladies comme le VIH / sida, le diabète, le cancer, le VPH, la syphilis, l’hépatite B, l’asthme, les infections, l’herpès, la candidose, la bronchite, la sinusite chronique, etc. vous pouvez contacter DR UDO par e-mail ou via WhatsApp. Dr Udo Adresse e-mail ………. [email protected]. Numéro WhatsApp… 2348051075165. contactez-le pour toute maladie et il vous soignera. C’est un grand phytothérapeute avec une bonne confiance. DR Udo est toujours prêt à guérir n’importe qui, que vous ayez de l’argent pour le traitement ou non, c’est un homme généreux. Voici le numéro Whatsapp DR UDO ……… .. 2348051075165.
Bonjour,
Je viens de recevoir la boîte de L-Thyroxin Henning de Sanofi le 19 mai 2018 . J’ai toujours eu levotyrox nouvelle génération puisque diagnostiqué hypothyroïdie d’hashimoto fin 2016 (dont 3 mois de génériques pour commencer)Les effets indésirables ont commencé ces 7 derniers mois avec des effets de vertiges allongés…désorientation spatiale. ..perte d’équilibre. ..yeux secs .Des sensations de brûlures articulaires et des pic de fatigue , plus un sommeil agité la nuit. Mon généraliste m’à prescrit le L-thyroxin pour voir si ces sensations fortement désagréables disparaissent.
MAIS A MA GRANDE SURPRISE LA NOTICE EST EN ALLEMAND…
La France et ses dirigeants continuent de nous prendre pour des rats de laboratoires…Après Tchernobyl …et bien d’autres raisons socio professionnels qui sont inhérentes aux maladies de la thyroide .Nous restons que des rats !!!
Au Japon les maladies de la thyroïde sont reconnus en maladie invalidantes.En France c’est : »taisez vous et prenez ce que l’on vous donne..Avec des notices en Allemand et pas en anglais ou Francais)Normal sachant que nous avons 15 ans en moins à vivre avec une maladie de la thyroïde avec de multiples pathologies et médicaments ensuite…Il ne faut pas être naïf pour comprendre.
…..Vous m’excuserez,….je crois que j’ai oublié de préciser.Ma question sur le traitement du diabète faisait référence à l’Abbé Mvukiye Léopold de la Diocèse de Bururi.
Merci.
Bonjour,…Merci à Iwacu pour cette enquête. Par contre j’ai une question: »Peut-il soigner un diabète à l’état très avancé? »
Genre, patient dialysé au moins 2 fois/semaine actuellement?
Murakoze!
Une bonne étude et enquête.courage le journal IWACU