Votre qualité principale ?
Je suis passionné par ce que je fais. Je n’ai pas de demi-mesures. Soit je suis à fond ou non.
Votre défaut principal ?
Des fois, je ne suis pas souple. Je tiens absolument aux résultats que je me fixe.
La qualité que vous préférez chez les autres ?
La sincérité. Je déteste les personnes qui ont peur d’exprimer leur opinion alors que celles-ci peuvent faire avancer la société.
Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?
L’hypocrisie et le mensonge. Un vilain défaut. Le genre de personnes qui peut te poignarder dans le dos.
La femme que vous admirez le plus ?
La chancelière allemande, Angela Merkel. Le prototype par excellence qu’une femme peut faire mieux que l’homme. Aussi, Michelle Obama, un modèle à mes yeux.
L’homme que vous admirez le plus ?
Barack Obama, le président français Emmanuel Macron. Il suffit de suivre de près ses discours… Un homme sûr de lui-même, ambitieux, qui sait là où il va.
Votre plus beau souvenir ?
La médaille d’or de Vénuste Niyongabo aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Toutefois, sa médaille d’argent sur les 1500 m aux mondiaux juniors d’athlétisme en Corée du Sud, en 1992 à Séoul, fut un acte fondateur. En lui, nous avons commencé à voir un champion en devenir.
Sinon, sur le plan personnel, je dirai ma nomination en tant qu’assistant à l’Université du Burundi au cours de l’année académique 1978-1979. Aussi, j’ajouterai que ma nomination au poste de ministre m’a fort surpris.
Je me souviens que ce jour -là, un ami, d’ailleurs un collègue de la présidence m’a appelé me disant : « Le 1er verre, ça sera moi !». A cet instant, je n’en revenais pas. Par après, il m’a dit que j’avais été désigné pour être ministre en charge de la Jeunesse et des Sports. Une belle surprise pour moi. Parce que contrairement à ce qui se dit, je ne m’attendais pas à cette nomination.
Votre plus triste souvenir ?
Lorsque j’ai perdu ma belle-fille en mars 2020 au Canada.
Quel serait votre plus grand malheur ?
Revivre les évènements sanglants de 1993. Ma famille a été décimée à Karusi juste après l’assassinat du président Ndadaye.
Le plus haut fait de l’histoire burundaise ?
La résistance de tous les rois qui ont lutté contre l’invasion des colonisateurs.
La plus belle date de l’histoire burundaise ?
L’accession à l’indépendance du pays, le 1er juillet 1962
.
En plus de 65 ans de vie, quel votre plus grand regret ?
Honnêtement, je n’en ai pas. Certes, je n’ai pas toujours vécu confortablement, mais je m’en suis toujours bien sorti. Et le hasard des choses a fait que j’embrasse à l’université une faculté à laquelle je n’étais pas prédestiné. Un choix, je pense, qui m’a permis de mener une belle carrière professionnelle. Pour revenir à votre question, je pense que mon regret aurait été de ne pas avoir saisi cette opportunité.
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Trois mois après avoir intégré la faculté de droit à l’Université du Burundi, un professeur européen est venu me dire qu’il cherche des étudiants pour étudier à l’Institut des Sciences de l’Education physique. Jeune, un corps d’athlète, il m’avait remarqué depuis longtemps, je pense. Sans détour, malgré les foudres de ma sœur, j’ai sauté sur l’occasion et abandonné la faculté de droit.
La plus terrible date de l’histoire burundaise?
Toutes ces dates qui ont endeuillé le Burundi tout au long de son histoire.
Le métier que vous auriez aimé faire ?
Je suis très heureux par ce que j’ai eu comme carrière professionnelle : enseignant, grand entraîneur passionné. Mais, je ne peux pas nier qu’être pilote d’avion ne m’aurait pas tenté.
Votre passe-temps préféré ?
Le vélo. C’est mon addiction.
Votre lieu préféré au Burundi ?
A Bujumbura, j’aime bien me prélasser au bord du lac Tanganyika en prenant un bon café. Quand je ne suis pas à Bujumbura, Bugarama est ma destination préférée pour son bon air. Sinon, il n’y a pas plus revivifiant qu’être chez soi à la campagne. Lorsqu’on se lève le matin, entendre les coqs chanter…
Le pays où vous aimeriez vivre ?
L’Australie. Ses grands espaces réservent un côté sauvage.
Votre rêve de bonheur ?
Une vie épanouie, décente. C’est d’ailleurs, ma prière. Chaque fois que je vais à la messe, je demande à Dieu de m’accorder une vie convenable et non la « surabondance » en ayant de quoi partager avec les autres.
Bonjour
Je ne peux m’empêcher de dire quelque chose sur Adolphe que je connais depuis mon jeune âge j’avais alors environ 10 ans ( j’en ai 56 ans aujourd’hui) . Lorsque je l’ai connu il venait d’entrer à l’UOB ( Université officielle de Bujumbura) , je me souviens encore qu’il avait un vélo de course et malgré le fait que nous habitions sous le même toit je ne le voyais presque jamais les weekend car il partait je ne sais plus où … à vélo . Adolphe admirait Eddy Merckx , le talentueux champion cycliste belge , il m’en parlait à longueur de journée et je n’y comprenais rien , alors rien du tout . J’ai compris qui était Merckx plus tard . Donc un grand sportif . Mais Adolphe est un homme juste et bon , gentil et travailleur , c’est un homme extrêmement fidèle en amitié, il n’abandonne jamais ses amis . Adolphe est un homme honnête comme on en trouve rarement sur terre. Lorsque j’étais journaliste j’ai eu l’honneur de l’interviewer au téléphone en direct sur la radio ccib fm+ , j’ai jubilé de plaisir , j’en ai toujours les frissons car j’ai donné la parole à un homme dont je connaissais la bonté et l’engagement dans tout ce qu’il faisait et pourtant je le connaissais depuis longtemps et mon admiration pour lui n’a cessé de grandir au fil du temps. Mr Adolphe Rukenkanya est un des représentants d’une race très peu représentée sur terre : une race de gens honnêtes et paisibles , une race de gens travailleurs et intelligents , c’est compliqué de réunir toutes ces qualités dans un seul être .
Que c’est beau de rendre hommage à cet illustre serviteur du pays aux résultats comptables, palpables! C’est une bénédiction rare de savoir de son vivant, que, plus que Iwacu, les sportifs, les amis, les étudiants, des inconnus pour lui comme moi, peuvent attester unanimement que exploits et réalisations professionnels mis en demeure, Adolphe Rukenkanya est avant tout ça et après tout ça, intore mu ntore, tel que chanté par Canjo Amissi. Et c’est ça la base de tout. Qui il est. Ubuntu. Kamere. Merci à Adolphe et à Iwacu qui, enfin, chante ce héros sportif. À lui, je dis, retraite gute? Pas encore. La mine d’olympiens potentiels au Burundi et dans la diaspora iragukeneye. Kudoo Adolphe. Longue vie.
Régine (Ottawa).
Tu as donné beaucoup à l’humanité
Longue vie
j ai connu adolphe comme un homme genereux.
Il etait notre voisin à Bwiza 6avenue 58 dans les années 78-80 si mes souvemirs sont bons.
, Nous lui rendons souvent visites avec mon grand frère , il nous racontait beaucoup d histoire. Nous sommes allés l encourager en competion cycliste lorsqu´il remporté pour la première fois la course face à ABDI Madanko.
Nous avions autour de 10-12 ans. Quand il a demenagé en ville je crois beien à coté du terrain hellenique, il nous a laissé un bon cadeau » ses genouillères. Nimba atibuka neza yaratugurira fanta aho yaba kwa RUHARA yotsa inyama kur 6avenue.
Enjoy your retirement Big Man.
Pour avoir connu Rukenkanya comme prof , je ne peux que confirmer son « Ubuntu », son intégrité morale, son sens de la justice, celui qui ne jugeait pas à base de la forme du nez , du visage et que sais-je encore.
Bonne retraite méritée Cher « Murya » . Les Iepesois (de l’IEPS) savent !