L’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale, ONLCT : Où est ton frère ? regrette que les réfugiés burundais de Nyarugusu et de Nduta en Tanzanie soient exploités et tués à l’extérieur des camps et affamés à l’intérieur. Il demande au gouvernement burundais de suivre de près leur situation.
« Les réfugiés sont devenus esclaves », affirme Prime Mbarubukeye, président et représentant légal de cet observatoire. Alors que ce 2 décembre le monde célébrait la Journée internationale de l’abolition de l’esclavage, il déplore qu’en Tanzanie, les réfugiés burundais se retrouvent exploités illégalement dans l’agriculture et l’élevage.
Cet activiste affirme qu’environ 3.450 réfugiés burundais quittent clandestinement leur camp chaque jour. « Ils sont embauchés dans des champs, des fermes où ils sont très exploités », accuse l’ONLCT.
Me Mbarubukeye indique qu’ils sont obligés de faire ces travaux pour se chercher une bonne nourriture en substitution au haricot de mauvaise qualité qu’ils mangent au camp.
Et de déclarer que parfois ils ne sont pas payés ou reçoivent un salaire non convenu avec leurs employeurs tanzaniens. « Suite à la précarité alimentaire sévissant dans leur camp, fait remarquer Me Mbarubukeye, les réfugiés essaient de s’aventurer à l’extérieur au péril de leur vie.
« Ils sont quelquefois tués ou attachés sur des arbres avant d’être mutilés. Il y en a qui sont brûlés vifs », dénonce Prime Mbarubukeye. Selon lui, les femmes qui tenter d’aller loin du camp à la recherche du bois de chauffage sont systématiquement violées et tuées avec leurs enfants.
Il en est de même pour les hommes qui sortent à la recherche de la nourriture. « Ils sont tués et jetés dans une fosse creusée tout près du camp depuis longtemps ».
Cet Observatoire assure qu’en 2022, plus de 1.806 enfants burundais ont été déportés en provenance des provinces burundaises à destination de la Tanzanie pour être exploités et subir le même sort que les réfugiés burundais en Tanzanie.
Le président de l’ONG locale ONLCT se dit profondément choqué par cette situation. Il rappelle que les réfugiés burundais en Tanzanie devraient bénéficier d’une protection effective conformément aux Conventions internationales portant protection des réfugiés dans le monde.
Le président de cet Observatoire, Me Prime Mbarubukeye demande au gouvernement burundais de suivre de près cette situation des réfugiés dans la tourmente qui ne savent pas à quel saint se vouer.
1. Vous ecrivez:« Me Prime Mbarubukeye demande au gouvernement burundais de suivre de près cette situation des réfugiés dans la tourmente qui ne savent pas à quel saint se vouer… »
2. Mon commentaire
Je ne suis pas juriste, mais j’ai vecu des annees avec statut de refugie en Tanzanie 1977-1982 et 1984/1985. A Dar es salaam, je passais parfois devant l’ambassade du Burundi sans jamais pouvoir y entrer car j’etais sous la protection du Haut Commissariat pour les refugies-HCR.
Je ne comprends pas comment une ONG basee au Burundi va defendre les interets de gens qui legalement ne dependent plus du BURUNDI. CES GENS PEUVENT DEMANDER D’ETRE RAPATRIES AU BURUNDI et le gouvernement burundais dit toujours qu’il est pret a les acceuillir.
Je crois que notre ami n’a pas saisi ce que c’est qu’un réfugié : c’est quelqu’un qui n’a plus confiance en son pays et qui cherche une protection ailleurs que dans son pays d’origine.
@Mugabo
Je crois avoir entendu que les ecoliers d’origine burundaise qui vivent dans les camps de refugies en Tanzanie peuvent suivre un programme d’education et passer des examens reconnus par le ministere burundais de l’education. Je n’ai jamais compris quel genre de contact existe entre ces ecoles et le gouvernement burundais.
Dans les annees 1970/1980 je connaissais une famille burundaise de Dodoma qui hebergeait (pour un jour par exemple) comme 5 eleves burundais venus des camps de refugies de Tabora?/Mpanda et admis dans les ecoles (du gouvernement tanzanien) dans Iringa Region.