Les administrations ministérielles ont déjà basculé dans le système de pré-paiement, sauf la présidence de la République. Ce système vise à ne pas alourdir la dette de 3 milliards et 500 millions de Fbu que l’Etat doit à l’Office National des Télécommunications.
<doc7844|left>"Le pré-paiement va nous aider à bien gérer notre société. La trésorerie se porte mal et il nous sera difficile de recouvrer ce qu’on nous doit", indique Donatien Ndayishimiye, DG de l’Onatel. C’était lors d’une conférence de presse tenue ce 22 avril. La présidence de la République, précise-t-il, a demandé quelques mois pour bien déterminer les quotas pour chaque numéro de téléphone fixe : "Un ministre ou un directeur général, explique le DG, peuvent avoir la nécessité d’appeler à l’étranger mais, pas une secrétaire à l’accueil. Donc, les deux premiers ont besoin d’un téléphone ouvert sur toutes les autres compagnies privées et à l’international. Il faut fixer une somme fixe pour chaque ministère et pour une durée déterminée." Ce système de pré-paiement sera étendu à d’autres qui le voudront sans aucune obligation. Il signale que le recouvrement des dettes se fera de manière progressive.
Par ailleurs, M. Ndayishimiye reconnaît que la concurrence est rude et que les autres compagnies de téléphonies mobiles travaillent en toute liberté : "La qualité n’est pas toujours au rendez-vous, faute de moyens financiers conséquents", admet-il, promettant des améliorations avec le renouvèlement du matériel de l’entreprise.
Pour rappel, l’Onatel n’a eu aucune subvention de l’Etat depuis 1983 alors qu’elle est à une entreprise étatique à 100%. Conséquences : l’office doit à ses partenaires 12 milliards de Fbu, dont la moitié à la compagnie Leo pour les frais des interconnexions entre les deux compagnies durant les dix dernières années.
"Nous ferons tout pour régulariser toutes ces dettes", promet M. Donatien Ndayishimiye.
En 2012, l’Onatel affirme avoir payé 400 millions de dettes alors que son chiffre d’affaires est passé de 16 milliards en 2011 à plus de 18 milliards, avec 200.000 clients pour la téléphonie mobile, 80.000 lignes téléphoniques fixes et une offre de connexion Internet ou transmission de données.