Mardi 4 août dans les enceintes de la CAMEBU, le bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), par le biais du ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, a remis au gouvernement burundais, un don de matériel, des produits et autres consommables médicaux. La donation servira dans la riposte contre la COVID-19, mais aussi dans la continuité des services essentiels.
Des visages tout sourire, mines égayées… C’est une joie sans nom qui a caractérisé les cérémonies de remise et de réception du don. La preuve, glissera un cadre du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, de la bonne entente qui prévaut désormais entre l’OMS et son ministère de tutelle après la petite brouille des jours passés.
Une confiance nouvelle et la restauration du climat de confiance entre l’Organisation mondiale de la Santé et le Burundi que n’a pas manqué de saluer le Prof Bah KEITA, le nouveau Représentant de l’OMS au Burundi dans son court mot de circonstance. Le mot a été une occasion de reconnaître le rôle majeur joué par le Ministre Thadée NDIKUMANA, afin de ramener les rapports de partenariat à la normale. « Un partenariat dont on ne peut que davantage se réjouir » a dit le Pr. Keita.
Le Pr. KEITA a aussi transmis le message félicitations de la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, à l’intention du Président de la république pour son engagement dans la lutte contre la COVID-19 dans le pays. « Je voudrai saluer la déclaration de S.E. le Président de la République du Burundi, qui a décidé de s’attaquer à la pandémie de la COVID-19 dans le pays, en en faisant sa première priorité sanitaire. » A dit le Pr. Bah Keita. « C’est un acte politique fort, qui a été salué par l’Organisation mondiale de la Santé, tant au niveau Régional à Brazzaville qu’au niveau du Siège à Genève, et qui prouve à quel point le Burundi est désormais engagé dans la lutte contre une pandémie qui préoccupe le monde entier.» a-t-il poursuivi.
Le Pr. Keita a d’indiqué que la donation offerte au Burundi vient répondre aux priorités sanitaires soumises par le gouvernement à l’OMS. En tout, 50 concentrateurs d’oxygène, des équipements de protection individuelle pour le personnel soignant, des produits ainsi que de consommables de laboratoire dont des réactifs et des écouvillons, tel est le gros des composants du don octroyé.
Le don comprend aussi des kits de traumatologie et de chirurgie d’urgence A & B, constitués selon les normes de l’OMS et qui comprennent du matériel et des médicaments pour répondre aux besoins de patients nécessitant des soins chirurgicaux dans des situations d’urgence. Un cas plus illustratif : des accidentés victimes des accidents de la route. Une contribution à la continuité des services de santé de base, malgré l’urgence de la COVID-19.
Estimée à plus de 650 mille dollars américains, la donation s’ajoute à un autre don de 180.000 dollars américains déjà annoncée par l’OMS pour financer la construction des unités de triage et d’isolement de six hôpitaux du pays : l’hôpital Roi Khaled, l’hôpital Militaire de Kamenge, la Clinique Prince Louis Rwagasore, l’hôpital Prince Régent Charles, l’hôpital de Bubanza et l’hôpital de Cibitoke.
Des satisfécits tous azimuts
Dans son discours, Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, n’a pas caché que ce don constitue un
ouf de soulagement dans le secteur de la santé du pays.
« Il est un appui qui permettra à la population, surtout celle rurale de bénéficier des soins de santé de qualité et partant, permettre à tous les districts sanitaires et ses détachements, en cas d’accidents routiers ou autres désagréments ne pas avoir à transférer leurs cas ».
Et de préciser : « Ce don reçu contribuera d’une part se prémunir davantage contre la covid-19, et d’autre part à maintenir les services essentiels tel que recommandé par l’OMS ».
En plus du ministre de la Santé publique et du représentant de l’OMS, la cérémonie s’est déroulée en présence notamment de l’Ambassadeur de la Chine et d’un représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Burundi. Les financements des donations proviennent des fonds propres de l’OMS, ainsi que des appuis des partenaires, dont l’Union Européenne à travers le programme « Twiteho Amagara », ainsi que la République populaire de Chine.
