Gabriel Rufyiri a tenu une conférence de presse ce mercredi 8 juin pour dénoncer le plan de la fermeture de l’Olucome par le gouvernement suite à certains dossiers remis au G8.
Le président de l’olucome Gabriel Rufyiri ainsi que son chargé d’écoute Claver Irambona avaient été convoqués ce mardi à midi quart dans le bureau du ministre de l’Intérieur. La raison : Edouard Nduwimana exigerait la liste des personnalités mentionnées dans des dossiers de corruption remis au G8, sans quoi l’Olucome allait être rayée de la liste des Asbl burundaises dès ce mercredi. L’envoi de la liste aurait donc fait mal, car « depuis, certains membres du gouvernement s’acharnent sur moi pour que je leur donne les noms des personnalités citées », explique Gabriel Rufyiri dans son plaidoyer face aux médias. Alors que le ministre de l’Intérieur invoquait une violation par l’Olucome de la Convention de Vienne du 18 -04- 1961 sur les relations diplomatiques, Gabriel Rufyiri mets au défi quiconque « d’y trouver un article se référant aux faits qu’on nous reproche. En droit, ce qui n’est pas interdit est permis ». Il a par ailleurs rappelé que le gouvernement a ratifié la Convention de lutte contre la corruption des Nations-Unies le 18-01-2005 et n’a donc aucun motif valable contre l’Olucome qui accomplit sa tâche.
A la question de savoir quelles sont les personnalités citées, « aucun nom ne sera donné. Ce n’est pas notre but. Notre objectif est le traitement des dossiers », répond Gabriel. Selon lui, plus de mille rapports auraient été envoyé depuis 2002 et une fois dans les mains de l’État, elles sont classées sans suite.
D’après une source contactée, certains membres de l’IGE (Inspection Générale des Finances) se plaindraient également de la situation actuelle : « Tout le monde en a marre, aux grands maux les grands remèdes. Regarder le Congo, les Philippines, voulez-vous vraiment que le Burundi ressemble à cela ? », s’emporte le président de l’Olucome. « Nous demander ces noms, c’est une autre forme de malversations, photocopier plus de milles dossiers alors qu’ils les ont déjà, c’est du gâchis. Au lieu de s’attaquer à l’Olucome il devrait s’attaquer aux personnes corrompues. Ce sont eux la menace ! », explique Gabriel Rufyiri.