De l’Assemblée Générale de l’Observatoire de lutte contre les malversations économiques est sortie une décision de grever si le gouvernement continue à croiser les bras face à la hausse des prix. La rencontre s’est tenue ce dimanche le 21 août 2011.
L’Olucome demande au gouvernement de dialoguer avec tous ceux qui œuvrent pour le développement du pays, « pour statuer sur la vie qui devient chère au Burundi ». Rénovat Havyarimana, chargé de la communication à l’Olucome interpelle la société civile et les opérateurs économiques. Faute de quoi, « l’Olucome va manifester contre cette vie chère », avertit-il sans donner de délai. M. Havyarimana précise bien que ce sont les membres de l’Olucome qui vont manifester « sans pour autant inciter la population au soulèvement. »
Le communicateur de l’Olucome rappelle en outre que le Burundi est classé parmi les 10 pays les plus corrompus au monde, et partant les plus pauvres suite à la mauvaise gouvernance. Ainsi, « le citoyen burundais a du mal à joindre les deux bouts du mois. » Quand l’Olucome parle de la vie chère, il insinue notamment la hausse des prix sur certains produits comme le carburant, l’eau et l’électricité, le sucre et les produits de la Brarudi. « Tout cela a comme conséquence la hausse généralisée de tous les autres produits », déduit M. Rénovat en soulignant que « les informations dont dispose l’Olucome sont telles que les prix auraient augmenté de 30 à 50% pour beaucoup de produits pendant les 5 derniers mois. »
L’Olucome responsabilise donc, en premier, le gouvernement et lui demande d’apporter des solutions à cette vie chère. Il lance aussi un appel aux opérateurs économiques pour qu’ils ne s’enrichissent pas au détriment des citoyens, en spéculant sur leurs produits. Ainsi, le prix du sucre serait aujourd’hui de 1800 Fbu au lieu de 1500 Fbu, une bouteille d’amstel varie de 1300 Fbu à 1400 Fbu au lieu de 1200 Fbu, le prix normal, tandis que le carburant, au marché noir, est de 3500 Fbu le litre, voire plus. Signalons que cette Assemblée générale de l’Olucome rassemblait ses points focaux provinciaux et les membres de cet Observatoire résidant à Bujumbura.