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L’Olucome dénonce la mauvaise gestion de l’après-incendie

05/05/2013 Commentaires fermés sur L’Olucome dénonce la mauvaise gestion de l’après-incendie

Gabriel Rufyiri s’inquiète quant à la gestion d’un compte  »flou » créé pour les victimes de [l’incendie du marché central->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4684] : "Qui sont les destinataires de l’argent qui sera récolté ? " Au nom de l’Olucome, il propose une stratégie pour plus de transparence. C’était ce 13 février dans une conférence de presse à son siège.

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, suggère d’ouvrir deux comptes. « L’argent récolté dans l’un des comptes sera affecté pour reconstruire le marché central de Bujumbura. Dans l’autre, il sera utilisé pour aider les victimes. » Il propose que deux comités soient mises en place pour la gestion (représentants du gouvernement et du secteur privé) et le suivi (représentants du gouvernement et de la société civile).

Ces préoccupations sont fondées selon de l’Olucume. Son président rappelle la gestion malsaine des fonds déposés sur des comptes pour venir en aide aux populations du nord frappées par la famine, des fonds apprêtés pour l’effort de guerre ou encore la somme d’un milliard 200 millions récoltés dans la vente du carburant que le Nigéria nous a donné.

L’autre problème, poursuit M. Rufyiri, est que la mairie parle de 2500 stands au marché central de Bujumbura : « Alors qu’en réalité ils sont plus ou moins 10 mille et que 60 % des commerçants sont des locataires. » Il fait savoir que dans les contrats, il est strictement interdit de louer, de vendre un stand : étonnant de voir donc, pour l’Olucome, des commerçants les vendre à 100 millions, d’autres les mettre en hypothèque dans les banques.

Le président de l’Olucome, qui lit dans le Burundi "un problème de leadership", dénonce aussi la construction anarchique des stations services de carburant, des maisons, des stands à l’intérieur des marchés : « En 2004, on avait suspendu la construction de station services et c’est anormal qu’aujourd’hui l’Etat l’autorise dans les mêmes endroits et surtout autour des marchés : Nyakabiga, Kanyosha, Bwiza, Buyenzi,… » En cas d’incendie, le feu est difficile à maîtriser et la population n’est pas protégée. Gabriel Rufyiri demande des sanctions à l’endroit des mandataires ou des fonctionnaires publics qui outrepassent les textes et lois.

Il recommande également une enquête internationale qui viendrait appuyer la commission locale afin de trouver la vraie cause de l’incendie. L’Olucome rappelle que "l’origine des autres incendies, survenus dans les marchés de Gitega, Kayanza, Kamenge, Jabe … reste toujours inconnue."

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