Passant du manque du respect du Code de la Route à la Constitution, l’Olucome explique que la primauté du droit et le respect de la chose publique est loin d’être ancré dans les pratiques des Burundais.
« Nous pensons qu’aujourd’hui, du plus haut sommet à la base, la culture du respect de la chose publique et du droit n’est pas là », a accusé Gabriel Rufyiri président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations économiques mercredi 24 mai.
C’était à l’occasion d’un atelier que cette organisation a organisé à l’intention de la société civile et des médias sur la promotion de la primauté du droit et du respect de la chose publique.
Le président de l’Olucome ne mâche pas ses mots. Selon lui, il suffit de faire un tour dans la capitale économique pour constater combien les gens passent outre la loi au vu de tout le monde.
« Le gouvernement a mis en place toute une série d’outils pour que les conducteurs puissent se déplacer facilement », note cet acteur de la société civile.
Néanmoins, déplore-t-il, même les feux tricolores ne sont pas respectés par les conducteurs. Il constate qu’il y a une catégorie de gens qui semblent être au-dessus de la loi. Il cite les conducteurs de bus, les conducteurs de taxis et certaines autorités qui se comportent comme s’ils sont au-dessus de la loi.
Le président de l’Olucomme constate aussi les véhicules des policiers et des militaires qui violent le code de la route.
Gabriel Rufyiri revient aussi sur l’article 95 de la Constitution du Burundi qui n’est pas respecté. « Il stipule que les mandataires publics et les cadres de l’Etat doivent déclarer leur patrimoine endéans 15 jours. Mais ce n’est pas fait ».
L’Olucome plaide donc pour une culture de respect du droit et de la chose publique ancrée dans les veines de tous les citoyens burundais.
Il les invite à faire un effort. Sinon avertit-il, même la belle vision du chef de l’Etat de faire du Burundi un pays émergeant en 2040 et développé en 2060 sera une utopie.
« Nous devons tous faire des efforts à commencer par les serviteurs publiques », a recommandé cet activiste de la société civile avant de rappeler que les biens publics sont sacrés inviolables.
Allez au Rwanda et regardez comment on respecte la loi