Gabriel Rufyiri le conteste au cours d’une conférence de presse tenue ce 24 août alors que le gouvernement vient de décider, ce 22 août, d’appliquer ces tarifs en deux étapes.
« Le prix de l’électricité connaît une augmentation de 124% et 226,27% pour l’eau. Le gouvernement n’a pas tenu en considération les doléances de la population », s’est exclamé Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte Contre les Malversations Économiques (Olucome).
La stratégie du gouvernement est de couper les variations tarifaires en deux tranches. La première moitié sera appliquée dès le 1er septembre 2011 et la deuxième le 1er janvier 2012.
Pour M.Gabriel, le gouvernement ne devrait pas chercher à résoudre les problèmes de la Regideso par la hausse de ses produits seulement : « La Regideso a trois problèmes sérieux ; son personnel est pléthorique, elle connait une mauvaise gestion mais aussi l’Etat a une grande dette envers elle (environ 5 milliards de Fbu) ». Il fait savoir en outre que la Regideso bénéficie par ailleurs de beaucoup de subventions de la part des partenaires économiques du Burundi. Hausser le prix de l’eau qui est abondante au Burundi, reste chose incompréhensible pour M.Rufyiri : « L’Egypte qui utilise l’eau en provenance du Burundi, la distribue gratuitement à ses habitants ! », donne-t-il comme exemple.
Le président de l’Olucome justifie également la hausse généralisée des produits au Burundi par le niveau élevé de taxes (40%) :« La grande partie des taxes est supportée par le petit contribuable. Les autorités ne paient aucune taxe, donc ils ne contribuent pas au développement du pays », précise-t-il.
Rappelons que cette décision d’augmenter les prix des produits de la Regideso en deux étapes vient remplacer celle du 1er juillet 2011. Celle-ci a été remise en cause suite aux contestations de la société civile et de la population en général, ces dernières jugeant « exagérés » les proportions de variation des tarifs établis par la Regideso.