Plus de 980 millions BIF ont été recouvrés au cours du premier semestre de cette année, a indiqué Alphonsine Ndizeye, porte-parole de la Cour anti-corruption et du Parquet Général près cette cour, lundi 30 juillet lors de la présentation du bilan semestriel.
Elle parle d’une augmentation de plus de 500 millions BIF par rapport au montant recouvré en 2017. Jusqu’au 30 juin dernier, la Cour anti-corruption avait recouvré plus de 575 millions BIF contre plus de 170 millions BIF en 2017. Durant la même période, le Parquet a de son côté recouvré 404.966 millions BIF contre 258 millions BIF en 2017.
Pour Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, il n’y a pas de quoi être fier du travail de ces juridictions. «Leur marge de manœuvre reste limitée par les compétences juridiques». La loi ne lui permet pas de juger les autorités du rang de ministres ou les généraux.
La Haute Cour de Justice n’a pas encore été mise en place bien que cet organe soit prévu par la Constitution. «C’est elle qui est compétente pour juger certaines hautes autorités notamment le Chef de l’Etat et les présidents des deux chambres du Parlement».
Ainsi, le Burundi a encore du pain sur la planche pour l’éradication de la corruption. Car les autorités en profitent pour s’enrichir illicitement au lieu de combattre ce fléau. Il demande au gouvernement de mettre en place «des institutions anti-corruption dotées suffisamment de compétences».