Cette fois-ci, l’Olucome s’adresse aux fonctionnaires : la bonne gestion du temps et la mobilisation des ressources internes des familles peuvent grandement concourir au développement.
« La production interne et le pouvoir d’achat continuent à baisser, le taux d’inflation augmente de plus en plus et la dépendance extérieure reste une triste réalité dans notre pays. » C’est par ces mots de regret que Prudence Bararunyeretse, vice-président de l’Olucome, a commencé la conférence de presse.
Pour l’Olucome, la demi-journée de samedi (consacrée aux travaux communautaires), Ndlr est considérée par beaucoup de burundais, surtout des milieux urbains, comme une journée de « repos communautaire » et obligatoire.
En outre, il constate que de 2001 à 2010, dix grèves ont eu lieu au niveau du syndicat CONAPES, sept pour le STEEB, le SLEB et le SYNAPEP, huit au niveau du STUB et bien d’autres dans les collèges, à l’Université du Burundi, à l’Ecole Normale Supérieure. M. Bararunyerertse fustige également dix grèves au niveau du SYNAPA dans le secteur de la Santé, sept avec le SYMABU et le personnel non magistrat pour le secteur de la Justice et deux grèves pour le Confédération des Syndicats du Burundi.
De plus, Prudence Bararunyeretse remarque que les burundais consacrent plus de temps aux cérémonies et aux loisirs : « Cela conduit les responsables du secteur publics à abuser des moyens de l’Etat. » Il ajoute que la mesure interdisant l’ouverture des cabarets pendant les heures de services est violée partout dans le pays sans que des autorités administratives et policières ne lèvent le petit doigt.
L’Olucome regrette que les hommes d’affaires burundais soient mal intégrés dans la compétition régionale et mondiale : « Ils travaillent comme des bureaucrates. La fermeture des points de vente a lieu aux heures d’affluence des clients. Sans oublier l’absence, les lenteurs et le non-respect des heures de service dans le secteur public, les banques, … », condamne le vice-président de l’Olucome.
L’Olucome signale également qu’il y a de plus en plus de chômeurs et que les appuis financiers continuent à diminuer. Il remarque amèrement que les institutions impliquées ne sont pas désinfectées du virus de la corruption et des détournements et autres malversations.
Pour Prudence Bararunyeretse, le gouvernement doit mobiliser les forces internes pour accroître la production, décourager toute forme de délinquance et de paraisse, concrétiser les objectifs du cadre de dialogue entre l’Etat-employeur et les employés, réglementer les travaux communautaires et les rendre plus rentables, rendre plus effectives les réformes dans le secteur économique, punir tous les coupables des actes de corruption et malversation, sensibiliser les jeunes diplômés sur l’initiation à l’entrepreneuriat et créer un fond spécial emploi pour encourager les jeunes entrepreneurs.
A la population, l’Olucome recommande une prise de conscience sachant que le développement réside dans la conjugaison des efforts de tout un chacun, d’adopter un comportement responsable de consommation en évitant toute dépense inopportune, de ne tolérer aucune forme de corruption et de malversations des ressources publiques qui décourage les citoyens honnêtes et les producteurs.