Enrichissement illicite, trafic d’influence, blanchiment d’argent, favoritisme, etc. Entre autres infractions relevées par l’Observatoire de lutte contre la corruption en raison du manque de la déclaration des biens des mandataires politiques et cadres de l’Etat.
Le président de l’Olucome souligne l’existence de ces infractions au Burundi. « Les suspects-présumés auteurs ne sont pas du tout inquiétés par la justice burundaise », soutient Gabriel Rufyiri, souhaitant que « ces infractions soient réprimandées pour que les fonds détournés soient remis au trésor public ».
M. Rufyiri demande au président de la République de se conformer notamment à la Constitution burundaise et à la loi anti-corruption. Ces dernières disposent l’obligation aux mandataires politiques et cadres de l’Etat de faire des déclarations des biens au début et à la fin de leur mandat.
Cet activiste s’en tient à l’article 29 de la loi anti-corruption : « Dans un délai n’excédant pas 15 jours, à partir de leur entrée en fonction, le président de la République, les vice-présidents de la République, les membres du gouvernement, les membres du Bureaux de l’Assemblée Nationale et du Sénat sont tenus de déposer à la chambre judicaire de la Cour suprême une déclaration certifiée sur l’honneur exacte et sincère, de leurs biens patrimoine ainsi que de leurs conjoints et enfants mineurs….. ».
De plus, ajoute-t-il, l’article 95 de la Constitution burundaise oblige à ces autorités d’honorer leurs obligations légales. « Lors de leur entrée en fonction et à la fin de celle-ci, le président de la République, le vice-président de la République, le premier Ministre et les membres du gouvernement sont tenus de faire sur leur honneur une déclaration écrite de leurs biens et patrimoine adressée à la cour suprême ».
Le président de l’Olucome demande au chef de l’Etat qu’il y ait un audit général de l’Etat dans la perspective de poser des « bases solides » pour une gouvernance économique sociale et administrative solide.
Iwacu a essayé de contacter la présidence de la République pour plus de précision, en vain