Mardi 05 novembre 2024

Politique

Lois liberticides : une communauté internationale aux mains liées …

13/01/2014 6

Certaines lois mises en place par le gouvernement sont dénoncées par des acteurs sociaux, politiques, et la communauté internationale, qui brandit parfois des sanctions. Mais sans jamais passer à l’acte…

Pour Léonce Ngendakumana (troisieme à partir de la droite), l’élaboration et l’adoption des projets de loi liberticides risquent de compromettre la paix  ©Iwacu
Pour Léonce Ngendakumana (troisième à partir de la droite), « l’élaboration et l’adoption des projets de lois liberticides risquent de compromettre la paix » ©Iwacu

Lors de la cérémonie de partage des vœux de nouvel an par l’ADC-Ikibiri, jeudi 9 janvier, son président, Léonce Ngendakumana, a déclaré que certaines décisions du gouvernement risquent de compromettre la paix. Notamment l’élaboration et l’adoption des projets de loi liberticides.

«La Belgique est prête à prendre des mesures contre le Burundi suite à l’adoption de lois qu’elle juge contraires aux droits de l’Homme » a indiqué le ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders. Il s’est exprimé dans une interview accordée à la RPA dans le cadre du projet sous-régional Ondes des Grands-Lacs. Il spécifie, toutefois, que ces mesures ne toucheront pas l’intérêt direct de la population à qui l’aide de la Belgique est destinée.
« Mais, parfois, on doit faire passer des messages clairs sur un certain nombre d’inquiétudes que nous avons » a précisé M. Reynders. Ainsi, selon lui, quand on voit apparaître une législation sur la presse qui pose problème, il faut clairement intervenir et faire comprendre que de tels textes ne vont pas dans le bon sens en matière de droits de l’Homme. Donc la communauté internationale doit faire pression…
Et d’ajouter qu’ils ont une préoccupation sur la gouvernance, que ce soit en matière électorale, ou dans un certain nombre de législations qui posent problème. Une de ces inquiétudes est le respect d’un processus électoral normal, entre autres le débat sur le troisième mandat, qui est un débat qui intervient un peu partout dans la région.

Des discours sans actes

« Le discours doit être très clair, on doit pouvoir pointer du doigt ce qui ne va pas, accompagner cette déclaration d’un ensemble de mesures concrètes pour faire pression, mais ne pas abandonner la population » a souligné Didier Reynders.
Pour beaucoup d’observateurs, malgré le discours du ministre belge des Affaires étrangères, il est clair que la communauté internationale évite le plus possible de s’ingérer dans les affaires internes du Burundi. Notamment par respect de la souveraineté du gouvernement et des institutions, « que le parti au pouvoir brandit à tout bout de champ pour expliquer ses dérives au nom d’une légitimité démocratique, qui n’a de démocratique que le nom » s’indigne un politicien burundais.
Un autre ajoute que, malgré toute la bonne foi de cette communauté internationale, elle ne peut que reconnaître, très souvent, des lois qu’elle condamne. Mais qui sont votées démocratiquement par la sacro sainte règle de la majorité.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Didicov

    Sans soutenir les dd – la communaute internationale est obligee de travailler avec Nkurunziza parce qu’il y a plus de crininels et de dictatures plus terribles que la notre et qui collaborent avec l’occident.

  2. Barekebavuge

    U Bubiligi murazi ikibanza bufise mu buzima bw’abarundi, cane cane abo bategetsi bacu? Imvugo ya diplomatie burya ntitoborerako iyo iriko irahanura. Kandi bisaba ubwenge n’ubwitonzi bwinshi kugira ngo uyitegere neza. Nico gituma rero abibaza ngo baratowe canke barikukiye boba bihenda mu gihe udufaranga two kurya no guhemba abakozi nka twose tudukesha abanyamahanga. U Bubiligi rero buvuze ko turiko turarenza urugero mu gushinga amategeko yo kuniga demokarasi ntitwobifata minenegwe. Ico nzi coco n’uko NKURUNZIZA acungicijwe ijisho n’amakungu ku mugambi mubisha afise yo kwiyadukiza ngo yigire Umwami w’abarundi. Ikiringo ca gatatu agomba yiyongere kizomuhagama, abo ba jenero bamwosha nabo bigaramiye.

  3. Barekebavuge

    Je ne suis pas diplomate. Nkurunziza est le principal destinataire des messages comme celui de Didier Reynders. Kavakure Laurent n’a qu’à le lui signifier clairement. Les dd n’ont qu’à lire entre les lignes la teneur des propos du chef de la diplomatie belge. En matière de coopération internationale, la diplomatie a ses façons de parler ou d’agir, souvent insaisissables pour les non initiés. Bagaza ou Buyoya ont été éjectés par une certaine main de la diplomatie sans le crier sur les toits. Aucune puissance occidentale ne viendra abolir nos lois liberticides, votées en toute souveraineté nationale. Mais si on nous dit que nous sommes entrain de franchir la ligne rouge en matière de droits de l’homme, nous n’avons qu’à faire examen de conscience au lieu de nous entêter.

  4. Jean Marie

    Quand,est-ce que la belgique cessera d’ handicaper le Burundi??Toujours de tels propos viennent de la belgique!!!Sommes nous toujours leurs colonisés!!!!Le Gouvernement que nous avons aujourd’hui a été élu,le peuple est sur de celui-ci et nous demandons pourquoi ces belges donnent du temps aux fainéants qui ne pensent qu’à rétrograder notre cher Patrie !!!!!

  5. ali

    Mbega leonce ngendakumana iyo nduru yirigwa aravuza atumena amatwi ashaka akazi leta nimugire ambassadeur nko muri austrarie par example tumuruhuke svp?

    • RUGAMBA RUTAGANZWA

      Ne soyez pas intolérant, cher Mr/Mme. Ce forum est opportunité pour un débat contradictoire par pour exprimer ses émotions a l’égard de ceux qu’on veut et de ceux qu’on ne veut pas. En ce qui me concerne, Mr Léonce NGENDAKUMANA, je crois que c’est un responsable politique Président d’une coalition de partis politiques qui sont dans l’opposition qui a le droit de s’exprimer (comme vous d’ailleurs) sur toutes les questions d’ordre national que ses opinions vous plaisent ou pas. Muhinyuze rero aha nyene ureke kumurungika kuba Ambassadeur kuko sinibaza ko ubishoboye kandi ntavyo yagusavye. Tugire amahoro n’amahonda… !!!

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