En vigueur depuis novembre dernier, la nouvelle loi doit réorganiser le sport en profondeur. Toutefois, pour plus d’efficacité, une grande partie du mouvement sportif burundais juge idoine la mise en place des textes d’accompagnement.
C’est une nouvelle ère que vit le sport burundais. Du dopage en passant par les conditions requises pour former une fédération à la question du sponsoring, la nouvelle loi éclaire sur toutes ces interrogations. Plus important, se félicitent les sportifs, ladite loi vient lever les équivoques en rapport avec l’ancienne loi. « Avec deux textes en vigueur, tous promulgués par le président de la République, nous ne savions pas lequel nous régissait », fait savoir Salvator Bigirimana, expert en management du sport.
De surcroît, indique-t-il, certains de ces textes commencent à tomber en désuétude, notamment ceux en rapport avec la gestion, la formation des clubs, etc. Selon cet expert, certes, c’est une bonne nouvelle, mais il importe de l’accompagner par d’autres mesures pour avoir plus de résultats et apporter plus de clarté sur certains points.
Il estime que si le ministère de tutelle avait consulté préalablement toutes les parties prenantes du mouvement sportif burundais, un consensus aurait pu être dégagé. « A l’état actuel des choses, le texte semble abstrait alors que nous voulons du concret pour le développement du sport burundais et le bon encadrement de notre jeunesse ».
Des zones d’ombre
Entre autres lacunes, il évoque le volet en rapport avec les subventions qu’accorde le ministère de tutelle aux fédérations. D’après lui, une conséquence directe des inégalités dans la répartition du budget qui leur est alloué. « C’est flou parce qu’il ne précise pas combien telle fédération recevra ». Même cas de figure pour la formation d’une fédération, des clubs, etc. « Une erreur sans nom parce qu’aucune fédération ou équipe ne s’improvise». Aussi, souligne-t-il, leur création doit être précédée par la mise en place des infrastructures, la formation des entraîneurs, etc. D’où l’importance d’un alinéa en rapport avec les missions d’inspection. Ces dernières, explique-t-il, auraient comme rôle de s’enquérir sur la satisfaction de toutes ces conditions. Autre bémol, selon lui, la clarté de la loi sur le sponsoring.
Censée procurer certains avantages, ladite loi ne précise pas à quelle hauteur ces entreprises sponsors sont déductibles d’impôts. « Des zones d’ombre à vite lever parce que nombreuses sont les entreprises, les banques, qui attendent de pied ferme la mise en application de la mesure. »