Le Conseil des ministres de ce 7 juin a adopté la nouvelle politique de logement visant à privilégier, entre autres, le système de location-vente en vue de réduire le stress financier des acquéreurs. Ainsi, le gouvernement prévoit la construction des logements sociaux dans les sites de Kizingwe-Bihara et Socarti en mairie de Bujumbura.
« Ce projet consiste à ériger, sur le site de Kizingwe-Bihara, au terme d’une viabilisation par intégration, 5 000 appartements en logements sociaux au lieu d’abriter 600 acquéreurs de parcelles uniquement. Le site a une superficie de 300 hectares, 53 % revenant aux propriétaires du terrain, tandis que les 47% restant à l’Etat. Sur le site Socarti, il y sera construit 1600 appartements en logements sociaux », lit-on dans le compte-rendu de ce Conseil des ministres. Et de préciser que le coût de ces logements va différer suivant les catégories de ces appartements.
Le gouvernement du Burundi soutient que ce projet de construction des logements sociaux est initié après avoir longtemps observé une course effrénée pour l’acquisition de parcelles individuelles à travers un commerce très spéculatif dans tout le pays, du fait que les terrains à construire octroyés par les services publics ne peuvent plus satisfaire la demande.
« Même des ménages à un standing relativement élevé s’installent dans les quartiers périphériques non viabilisés pour question de spéculation foncière. La situation est plus préoccupante dans la périphérie de la ville de Bujumbura et ses environs, avec une menace sérieuse de disparition des espaces agricoles dans la plaine de l’Imbo ».
Compte tenu de l’emplacement du site Kizingwe-Bihara, le Conseil des ministres a proposé d’envisager les mesures nécessaires pour que les eaux en provenance de ce site ne puissent pas provoquer des inondations et emporter les maisons construites dans le quartier Nyabugete.
Il a aussi recommandé la sensibilisation des occupants des appartements sur la propreté et la mise en place des mesures d’accompagnement nécessaires, compte tenu de la mentalité des Burundais habitués à vivre dans des habitations individuelles.
La nouvelle politique de logement vise, selon le Conseil des ministres, à disponibiliser les terrains viables ainsi que privilégier les constructions en hauteur sur des sites moins fertiles pour préserver les espaces agricoles. Cette politique va distinguer les rôles des différents acteurs dont l’Etat, les acquéreurs, les financiers, les entreprises de construction, les gestionnaires de réseaux et les services d’appui à la gestion des logements une fois construits.
Pour le Conseil des ministres de ce 7 juin, il faut collaborer avec la Regideso (Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité) afin que les quartiers nouvellement construits disposent de l’eau et de l’électricité en quantité suffisante ; et veiller à ce que les déchets et l’évacuation des eaux usées soient bien gérés.
Il a également recommandé l’extension de cette politique dans toutes les provinces (selon le nouveau redécoupage) pour inciter la population à aller vivre à l’intérieur du pays et la construction des logements sociaux en tenant compte des demandes et de la capacité de remboursement des bénéficiaires.
Rappelons que les inscriptions pour les demandeurs des logements sociaux se sont passées du 1er février au 3 mars cette année. Jusqu’au 15 février, plus de 9 mille personnes s’étaient déjà fait inscrire.
OK
Le Burundi n est pas capable de construire 6 600 Maisons.
Ayez les pieds sur terre