Vendredi 22 novembre 2024

Économie

L’Office des Routes veut faire son travail, mais …

14/06/2014 22

L’état du réseau routier du Burundi laisse, en général, à désirer. L’Office des routes (ODR) reconnaît certaines contraintes pour l’entretenir, et les utilisateurs sont mécontents. Mais des études pour la réhabilitation des routes sont en cours.

Réhabilitation d’un pont à Kamesa (Bujumbura) ©Iwacu
Réhabilitation d’un pont à Kamesa (Bujumbura) ©Iwacu

Le trafic transnational est freiné par l’état délabré des routes au Burundi. Pour certains citoyens, les gouvernements successifs n’y ont pas attaché assez d’importance, surtout au niveau de l’entretien. « Ça fait des années que la route Gitega-Ruyigi a été construite, mais elle n’a duré que le temps de la rosée », s’indigne un habitant de la commune Makebuko. Aujourd’hui, la RN1 (Route Nationale) a été partiellement détruite par les pluies diluviennes. Les camions poids lourds sont contraints de changer d’itinéraire. Certains doivent passer par Rutana pour ensuite emprunter la RN7, d’autres passent par la route en terre de Mwaro.

Selon les chauffeurs de ces camions, rencontrés sur la RN7, ils rencontrent plusieurs problèmes. Emile Ndayisenga fait état d’une perte de temps pour arriver à Bujumbura. A côté de cela s’ajoute le supplément de carburant et le risque d’accident dû aux routes inappropriées pour les poids lourds. Salum Issa, lui a peur que le trafic risque un jour de s’arrêter car, « même la RN7 que nous empruntons aujourd’hui commence à se fissurer à quelques endroits. » Pour lui, il faut à tout prix accélérer les travaux de réhabilitation de la RN 1.
Les conséquences de ce délabrement des routes ne pèsent pas sur les transporteurs uniquement. Les consommateurs des produits qu’ils livrent se lamentent également : « Nous avons des problèmes d’écoulement des produits sur les marchés de Bujumbura. »

Des conséquences parfois fâcheuses

En effet, les gens craignent de se fournir sur les marchés, surtout du nord du pays. Ils craignent qu’à cause du coût élevé du transport, dû aux détours, les produits n’arrivent sur les marchés de Bujumbura avec un prix élevé, occasionnant ainsi des pertes. En contrepartie, les propriétaires des camions n’ont pas de commandes.
Les fabricants de briques de Bukeye, et ceux de Kayanza, disent ne plus savoir sur quel pied danser. « Cette saison sèche était une période de travail, mais comme la RN1 n’est pas praticable, personne n’ose venir de Bujumbura acheter nos briques, à cause des détours qui ont haussé les prix de transport », se lamentent-ils. Ils ont de plus en plus peur pour l’avenir de leurs ménages.

Ir. Pierre Bayihishako : « Des études de réhabilitation des corridors nord et central sont en cours » ©Iwacu
Ir. Pierre Bayihishako : « Des études de réhabilitation des corridors nord et central sont en cours » ©Iwacu

Tous ceux qui se sont exprimés souhaitent que les travaux de réhabilitation soient entrepris. Mais qu’il faut surtout maintenir, voire renforcer les systèmes d’entretien des routes existantes. Ils désirent également que la construction d’autres routes capables de supporter les camions poids lourds soit envisagée dans un proche avenir.

« L’état des routes du Burundi, en général, est relativement bon », indique l’ingénieur Pierre Bayihishako, directeur de planification routière à l’office des routes, ODR.
Selon lui, le mauvais état de ces routes s’explique par le fait qu’elles n’ont pas été entretenues pendant longtemps à cause de la crise. Il ajoute que le réseau routier revêtu (goudronné) est très vieux, sauf pour les routes nouvellement construites.

Un ODR conscient, mais sans moyens

Il pointe du doigt également les agriculteurs riverains qui ne favorisent pas la longévité des routes à cause des cultures qui vont jusque sur les routes. Provoquant ainsi des érosions et, plus tard, la dégradation de ces routes.

Jusqu’en 2002, il y avait une direction générale des routes, avec son propre matériel et sa comptabilité. Le financement était assuré par l’Etat et certains bailleurs de fonds, notamment la Banque Mondiale, qui est à l’origine de la restructuration de la direction générale des routes. La restructuration concernait principalement la séparation du financement, du matériel routier et de la coordination des activités. Il a été créé trois entités. La direction générale du fonds routier national, pour le financement des activités du secteur routier (FRN). Ensuite l’agence de location du matériel (ALM) pour la disponibilisation des engins routiers pour être loués pour les intervenants dans le secteur. Et enfin l’Office des routes (ODR) pour la coordination des activités du secteur routier.
Actuellement, le financement du secteur routier est fait par l’Etat, à travers le FRN, et par les bailleurs externes : la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, les fonds arabes et la JICA (coopération japonaise).

Le directeur de planification à l’ODR admet que l’entretien des routes n’est pas généralisé, à cause notamment de l’insuffisance du budget d’entretien pour tout le réseau routier national. Il ajoute également que les petites et moyennes entreprises qui interviennent dans ce secteur sont inexpérimentées en entretien routier : « Elles sous estiment les travaux, font une offre financière insuffisante et sont ainsi incapables de terminer les travaux sur terrain. Au-delà de cette inexpérience, la loi sur les marchés (loi du moins disant) nous obligent à confier le marché à l’entreprise la moins chère. »

L’ingénieur Pierre Bayihishako déplore aussi l’insuffisance du personnel dans le secteur routier alors que les recrutements ne suivent pas.

Des initiatives rassurantes

A propos des routes abîmées par les pluies diluviennes, il indique qu’à cause de leur vieillissement et du manque de budget, ils réparent un endroit et, quelques temps après, une autre partie s’abîme. Ainsi, poursuit-il, dans tous les dossiers d’appel pour le bouchage des nids de poule, ce sont les mêmes routes qui reviennent : « on bouche un endroit et un autre se dégrade. Mais pour les routes neuves, comme le boulevard de l’Uprona, il n’y a pas de problème d’entretien. »

M. Bayihishako souligne que des études de réhabilitation de plusieurs routes nationales sont en cours, financées par la Banque mondiale : « Il s’agit des corridors nord et central comprenant les RN1 (Buja-Kanyaru), RN6 (Muyinga-Kobero), RN7 (Buja-Gitaba), RN12 (Gitega-Muyinga), RN18 (Nyakararo-Mwaro-Gitega). Le corridor nord va vers Mombassa, et le corridor central vers Dar-Es-Salaam. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

22 réactions
  1. ndunduro

    Merci à Iwacu de cette information. Mais je vous demande de nous informer sur le tonnage que les camions ne doivent pas dépasser pour protéger nos routes. Ceci est adressé aussi à l’endroit de Monsieur Ir Pierre Bayihishako de déresponsabiliser cette note au niveau des Poste frontaliers, des industries afin qu’aucun véhicule ne soit autoriser de circuler sur le territoire du Burundi avec un tonnage qui dépasse la norme requise. Je dit ceci car j’assiste souvent à des scènes où l’importateur se présente à un poste douanier avec le manifeste de 35 tonnes et décharge le tout dans le remorque et retourne au pays exportateur pour charger encore 35 tonnes et revient au poste douanier du Burundi pour déclarer les deux manifestes pour un seul camion remorque et passer sur les routes du Burundi avec un tonnage de 70 tonnes pour se diriger enfin au port de Bujumbura. Quand on demande le pourquoi de ces démarches, les concerné réponde que l’ODR n’a pas disponibiliser la note de référence aux agents des postes frontaliers et à l’OBR. En tout cas c’est absurde!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.

  2. CND

    Merci à Iwacu de cette information. Mais je vous demande de nous informer sur le tonnage que les camions ne doivent pas dépasser pour protéger nos routes. Ceci est adressé aussi à l’endroit de Monsieur Ir Pierre Bayihishako de déresponsabiliser cette note au niveau des Poste frontaliers, des industries afin qu’aucun véhicule ne soit autoriser de circuler sur le territoire du Burundi avec un tonnage qui dépasse la norme requise. Je dit ceci car j’assiste souvent à des scènes où l’importateur se présente à un poste douanier avec le manifeste de 35 tonnes et décharge le tout dans le remorque et retourne au pays exportateur pour charger encore 35 tonnes et revient au poste douanier du Burundi pour déclarer les deux manifestes pour un seul camion remorque et passer sur les routes du Burundi avec un tonnage de 70 tonnes pour se diriger enfin au port de Bujumbura. Quand on demande le pourquoi de ces démarches, les concerné réponde que l’ODR n’a pas disponibiliser la note de référence aux agents des postes frontaliers et à l’OBR. En tout cas c’est absurde.

  3. wa Ruyigi

    Parlez-nous de la « Route sagaba » (route Makebuko- Ruyigi) : qu’en est-il? Les auteurs ont été punis? Ou pas? Pourquoi? Pourtant, elle a été construite après les magume. ça fait très longtemps qu’elle n’a pas été réparée. Aumoins, l’Office des Routes devrait avoir pitié des natifs et ressortissants de ce coin, qui, pour y aller, prennent maintenant la route Buja-Muyinga-Cankuzo-Ruyigi. Vous vous rendez compte de cette peine????? Et pourtant, le parti au pouvoir y récolte presque cent pour cent de voix!!!!

    • Vuvuzela

      Il ne faut pas seulement voter. Il faut reclamer son du. Le cas des gens de Ruyigi siyo yonyene. Nous votons tous comme si on etait des moutons. Apres avoir assis nos princes au pouvoir duca twibandaniriza kwabira nkintama pendant que nos heureux elus nous narguent. Ils viennent meme nous visiter avec les jeeps « centre de sante » alors que mordons notre queue.

      Si DD yonyene igira ukwo naho ishirako akabirya: la marque Inkona.

  4. Vuvuzela

    Donnons aux DDs une derniere chance, un 3e mandat.
    Car, le premier a servi a reparer les pots casses, donc kubumba. Le 2e etait pour delivrer un peu de miel (ubuki), d’abord aux plus militants. Le 3e sera pour livrer amata n’ubuki pout tout le monde.

    Patientons encore 5 ans et ca va rentrer en ordre.

    Ndatinze ndarirwako aho nageragereje.

  5. Stan Siyomana

    Meme la Russie de Vladimir Poutine s’est vue rappeler que SON TALON D’ACHILLE est une economie de rente monolineaire (=liee etroitement a l’exportation du petrole brut, du gaz et des minerais) et a une faible formation brute de capital- FBC/Gross capital formation-GCF (dans laquelle est inclue LA CONSTRUCTION DES ROUTES).
    1. La banque japonaise d’affaires Nomura /investment bank a conseille a la Russie de maintenir son FBC a 25% de son produit interieur brut (PIB) pour au moins une dizaine d’annees.
    Pour la periode 2001-2008, FBC representait environ 18% du PIB en Russie, 22,5% en Inde, 25% au Japon, 30% en Coree du Sud, et 38% en Chine.
    (Voir Viktor Shvets (Nomura EMG Equity Strategy): « Russia equity strategy 2010 », http://www….).
    2. La Russie a une population d’environ 143,35 millions d’habitants et un produit interieur brut (PIB) d’environ 2.015 milliards de dollars americains.
    3. Le Burundi a une population d’environ 9,85 millions d’habitants et un PIB d’environ 2 milliards de dollars americains.
    4. Le pourcentage du FBC dans le PIB du Burundi etait de 23% en 2009, 31% en 2010, 28% en 2011 et 28% en 2012.
    (Voir http://www.tradingeconomics.com).
    LA PETITE TAILLE DE L’ECONOMIE DU BURUNDI (mesuree a travers le produit interieur brut-PIB) ET TOUTES LES DESTRUCTIONS CAUSEES PAR LES 15 ANNEES DE GUERRE CIVILE se manifestent bien dans l’etat piteux des routes et autres infrastructures du pays.
    Merci.

  6. vios

    Et pourtant Bagaza yayubatse mu myaka cumi !!!!Ni nayo aba ba DD bamaze kubutegetsi. tout simplement naba mercenaires ntivyumvikana ko bilan yabo iba lamentable nkivyo turiko turabamwo.
    Avec un mandat populaire bari kurusha ivyo birigwa baradedemba ngo intwaro z’abatutsi zakoze pour cacher leur mediocriter sur fond d’une rapacite sans non.Igiturire carishe iki gihugu nimuvyemere nta mugambi numwe wa Leta ugishoboka tellement nos ministres sont corrompus qu’ils sont prets meme a vendre leur ame.
    Hanyuma ngo votre Pita ashaka kuguma ku butegetsi!!!!

    Turagowe

  7. Abdou Diouf

    @FEDERATION: Je suis d’accord avec vous, le réseau routier du Rwanda est impeccable: chaussé neuve et bien entretenue, ensuite bordure(trottoir)pour piétons en pavées de beton, de signalisations neuves sur les ronds ponts, de signalisation nocturne délimitant les bandes de roulement sur chaussée. Les chaussées des routes de quartiers de Kigali sont toutes en chantier depuis 2013.Kigali est toujours cité parmi les villes africaines les plus propres. Tout cela n’est pas un hasard ou la manne qui est tombé du ciel. Le président Kagamé a mis un système d’évaluation annuelle des contrats de performances à tous les niveaux(Ministères, ,provinces, districts, secteurs ect…où les notes sont attribuées par une équipe inter-ministérielle, avec une objectivité pas parfaite, mais quand même reflétant la compétition au niveau des institutions nationales .Les plus performants sont remerciés et les mauvais demis de leurs fonctions .C’est ainsi que le Rwanda décolle vite. Travailler avec un programme précis avec des objectifs à atteindre et avec des indices d’évaluation des performances précises.
    Le Burundi devriez adopter ce même principe qui marche chez votre voisin du nord. Vous avez un plus value, qui est une démocratie au plurielle qui essaye de fonctionner mieux que les autres membres de l’EAC. Le débat est comment atteindre les résultats ?Vous faut-il un homme fort à la tête du pays pour donner une vision de développement et donne une impulsion claire, ou des institutions fortes comme le préconise le président Obama ?Il vous faut également une tolérance zéro dans la corruption, dépenses rigoureuses des finances de l’Etat, maximiser les recettes intérieures pour diminuer l’apport extérieur des occidentaux à votre budget national.

    • jean

      1. Le problème des autorités burundaises est qu´elles ne veulent rien apprendre de positif du Rwanda.
      2. L´autre problème est que le Burundi n´a pas d´argent à cause du blocage des investissements et de la corruption qui fait fuire les investisseurs. Je ne reprendrai pas le cas de la Culture du stévia qui est scandaleux. Il y´a des cas de corruption où on exige un éventuel investisseur de céder gratuitement aux décideurs un certain pourcentage d´actions dans une nouvelle entreprise. Vous comprenez que très peu de gens accépteraient une telle exigence de la part d´une autorité supposée promouvoir et protéger les intérêts nationaux.
      3. Il arrive qu´un directeur général ou un ministre de tutelle demande ce qu´il va recevoir avant et après la signature des Accords ou es autorisations alors qu´ils sont payés pour ce travail. Vous comprendrez que les subalternes vont bloquer aussi l´avancement des dossiers parce qu´ils veulent aussi avoir quelques miettes.
      4. Vous apprendrez qu´on demande souvent l´argent de l´encre du stylo pour pouvoir signer. « Amazi y´ikaramu »
      5. Qui peut encourager les investissements étrangers avec ce genre de comportement des soi-disant responsables?
      Le pays a encore des problèmes très sérieux aussi longtemps que la tête et l´esprit des premiers responsables sont encore au niveau micro-vision.

    • Mutu

      Demandez sur terrain, la réalité est que la population est toujours pauvre, et les membres du FPR, surtout les officiers de l’APR. Pour obtenir un contrat, il fallait qu’un officier influent te parraine. Ils sont calmes parce qu’ils mangent.

  8. Federation

    Le Rwanda a connu les mêmes difficultés que les nôtres: guerre civile, génocide avec tout ce que cela implique et pourtant les faits parlent d’eux même : il suffit de franchir la frontière pour s’en rendre compte et ne parlons pas de l’état des routes de nos 2 capitales : Kigali rivalise désormais avec les plus propres belles, les mieux entretenues capitales des pays riches. Et pourquoi à votre avis ? La réponse tien en un seul mot : CORRUPTION.
    Tant que nous aurons ce système corrompu en place, ne nous attendons pas à des miracles. La communauté internationale pourra déverser autant de DOLLARS qu’elle veut; des villas privées pousseront et des comptes en Suisse se garniront mais nos routes elles demeurent dans leur état de délabrement lamentable.

    Et quand je pense que c’est le même chef d’Etat qui veut s’octroyer indûment 5 ANS autre années au pouvoir et qu’il y a des gens qui le soutiennent; ça me fend le coeur!

    La HONTE que l’on éprouve face au progrès des autres, notamment du Rwanda, n’est pas prête de disparaître … Qu’avons-nous fait au bon DIEU ????? pour mériter cette descente aux enfers ?????

    • Ndayambaje

      Uvuze neza ncuti. Si seulement Nkurunziza yosoma ton message.

    • borntomakelovenotwar

      Le Rwanda n’a pas vraiment connu la destruction des infrastructures. De 90 à 94, il n’y a pas eu vraiment de chaos, ce n’est qu’en 94 pendant uniquement trois MOIS qu’il y a génocide et pas forcément destruction des infrastructures. Au Burundi, c’était toute l’économie mise à plat pendant près de 10 ans (93-2003) + le pillage organisé des caisses de l’Etat par les partants et la corruption de nouveaux dirigeants, -très pauvres qu’ils étaient et soucieux d’être sur le même niveau socio-économique que leurs prédécesseurs. Les Rwandais, Ils ont eu l’Occident de leur côté pour leur responsabilité dans le génocide, en effet, les Nations Unies ont une main sale pour n’avoir rien fait ou fait l’ineffaçable et elles essaient en fournissant une aide massive et aveugle au Rwanda de Kagamé. Le pouvoir de Bujumbura est mal aimé par ces mêmes Occidentaux qui ont pourtant soutenu des pouvoirs sanguinaires d’avant en leur fournissant des armes qui n’ont fait que tuer des civils innocents. Très pertinent, James Kabarebe était chef d’Etat-Major en RDC depuis 96-97,8, un pillage organisé a été fait. De 98 -2014, le Rwanda a pillé systématiquement la RDC, : vous vous rappellerez même des guerres entre Kampala et Kinshasa pour l’or, le diamant et le démontage de certaines usines à Kisangani. Le Rwanda est sorti de la crise il y a 20 ans, le Burundi n’a mis fin à la guerre qu’il y a 6 ans, soit en 2008 quand Rwasa et son Fnl sortent de la brousse. CECI n’est pas pour légimer la corruption et un certain manque de vision ou plutôt de volonté accrue dans le développement, les textes sont là dans le CSLP II, mais le financement absent, et le peu de miettes que l’Occident donne et qui arrive, tombe dans les mais des encore-affamés + les experts de ces mêmes Occidentaux soit dans les salaires soit dans les rétrocommissions (Exemple d’un pseudo-expert CTB et son salaire : autour de 20 000 euros juste pour ne rien faire que le bronzage au bord du lac Tanganyika. Exemple du contrat autour de la France sur l’hélicoptère (Écureuil ?) présidentielle dont le dépannage/maintenance/moteur a coûté 1 200 000 000 de nos BIF en 2009 alors que le même avion neuf ne coûte qu’ entre 850 millions et un milliard de nos BIF). Espérons que les choses vont changer avec les élections de 2015 avec la présence de plus de l’opposition qui parle (si elle ne sera affamée, corrompue et corruptrice comme les autres, dans tous les temps, majorité et opposition ont toujours voté pour leurs avantages salariales à l’unanimité, même pendant la crise Frodebu et Uprona n’ont rien voté que cela pendant des années !). Espérons que l’avenir nous réserve mieux et davantage : il y a une lueur d’espoir et nous pouvons dire IMBERE NI HEZA.

    • SWOT

      Comparaison avec le Rwanda
      Le Burundi est un pays qui souffre à bien des égards. Il a une histoire propre et un peuple particulier. Ces 20 dernières années (au Burundi) n’ont rien à voir avec 20 dernières années au Rwanda. Je n’ai jamais compris ceux qui envient le Rwanda. Oui ils ont connu un malheur plus profond que celui des Burundais mais le contexte psychologique d’un rwandais face à ses dirigeants, la liberté d’être, de décision et même d’action d’un rwandais; les aides, dons, subventions, interventions avec leurs « motivations », les ressourcements illicites voire condamnables dans le pays voisin, l’incapacité de dire « non » dans son propre pays, une certaine peur camouflée par des routes nettoyées et des maisons bâties contre crédits -interrogez les gens moyens ils vous le diront- (ce qui s’assimile aux débuts de la fameuse crise financière), les projets de développement concentrés dans les villes lesquelles ne cessent de jeter les plus pauvres dans les rues,… Vous voulez dire que les exportations en minerais que ce pays enregistre ne sont pas parlantes si on connait son sous-sol ! Vous voulez signifier que au regard de ce qui se fait vous trouvez des garantis surs de durabilité de façon à jalouser ou mieux envier ce pays pas encore stable ! En effet, la « miroitance » de ces « structures » ne cesseront d’obnubiler le yeux de qui veut réfléchir objectivement sur ce « grand » pays. Désolé, le Burundi n’avance pas mais il avance à son rythme, peut-être un rythme plus sur et qu conduit à la paix.

      • Stan Siyomana

        @SWOT:
        1. Je suis (en general?) d’accord avec vous pour ce qui est de « contexte psychologique…, liberte d’etre ».
        Apres tout, c’est bien connu que le « miracle asiatique » dans les pays du groupe des « tigres asiatiques » (Coree du Sud, Singapour, Taiwan) a eu lieu dans un contexte dictatorial. Entre les annees 1960 et 1990, ces pays ont atteint une industrialisation rapide.
        2. Je ne vous suis pas quand vous affirmez que « le Burundi n’avance pas mais il avance a son rythme, peut-etre un rhytme plus sur et qui conduit a la paix… »
        -La demographie galopante etant UNE VRAIE BOMBE A RETARDEMENT, de quelle paix peut-on parler au BEAU PAYS DE MWEZI GISABO, s’il n’y a pas de politique de limitation des naissances, de politique de l’emploi (surtout des jeunes)? Les problemes de la Commission Nationale des Terres et autres Biens (CNTB) ou de la violence des Imbonerakure ne sont que des signes avant-coureurs.
        -Ce n’est quand meme pas normal que le Burundi soit classe parmi LES PAYS LES PLUS MEDIOCRES DU MONDE (indice mondial de competitivite, plus de 70 ans pour doubler son produit interieur brut par habitant, extreme pauvrete de la population,… »
        -Des grands expert du developpement, dont Dr Donald Kaberuka, President de la Banque Africaine de Developpement, ne cesse de crier que l’economie des pays africains doit croitre D’AU MOINS 7 POURCENT PAR AN (pour eviter la catastrophe socio-economique).
        3. Apres les acquis des Accords de Paix d’Arusha de 2000, LE BURUNDI AVAIT BESOIN/A ENCORE BESOIN DE LEADERS VISIONNAIRES, CAPABLES DE METTRE EN AVANT LES INTERETS DE LA NATION (qui ne veulent pas dire necessairement/ne se limitent pas necessairement a avoir participe dans une rebellion), COMBATTRE LA CORRUPTION, POUR UN DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DURABLE ET INCLUSIF.
        Merci.

  9. Stan Siyomana

    Le Burundi pourrait bien s’inspirer de l’exemple d’un autre Etat-membre de l’East African Community, l’Ouganda qui, pour l’annee budgetaire 2014-2015, va consacrer 2.575,5 milliards de shillings ougandais, soit 18,4% de son budget total de 14.000 milliards de shillings, au secteur des travaux publics et transport.
    A moyen terme, l’objectif est d’augmenter le pourcentage des routes goudronnees/National paved road network (classees Moyenne et Bonne condition) de 77 a 85%;
    et pour les routes non-goudronnees/National unpaved road network, de 66 a 75%.
    (Voir Honorable Maria Kiwanuka: « Budget speech. Financial year 2014/2015. Thursday 12 June 2014 », http://www.scribd.com),
    Merci.

  10. richard

    C,est un grand probléme de la corruption généralisée et non de l,insuffisance des ressources comme nous le fait croire ce directeur. La crise qu,a connu le Burundi reste un chantage et une excuse de tous les jours mais resterons nous toujours avec la même explication. Est-ce que le Burundi est le seul pays à avoir connu une crise sociale. Il faut plutôt accepter nos faiblesses pour y remedier.combien de villas construites durant la crise.Il faudrait changer nos mentalités et copier ce qui se fait ailleurs. Franchement l,état de nos routes en général et de la capitale en particulier nous deshonnore et il est temps que le président Nkurunziza agisse. Je me pose surtout le rôle des maires de la ville successifs. Qui va nous sauver. Les bailleurs ne viendront jamais dans un pays sans réseaux routiers viables.
    Songeons à faire respecter notre pays.

    Merci beaucoup de completer mes commentaires de cet article.

    • Umuzungu

      Il suffit de comparer avec le pays voisin, qui a eu les mêmes problèmes à la même époque, pour constater la différence. Le Burundi stagne pendant que le Rwanda est en pleine expension.

  11. Abdou Diouf

    J’ai eu le privilège d’emprunter la route de corridor nord(RN1 Buja-Kanyaru-Butare-Kigali-Kampala-Nairobi-Mombasa) juste après les plus diluviennes dernières ayant causé la morts des innocents citoyens. J ‘ai eu à constater l’ampleur des dégâts. Voici en bref mes constats et remèdes à adopter par le pouvoir publique.
    Constats :
    1. Les collines surplombant la ville de Bujumbura sont nues, les arbres ayant été coupés et les entreprises de constructions locales s’approvisionnent en moellons et sables sur ces collines, avec comme conséquence les eaux de ruissellement coulant directement sur la ville.
    2. Les pluies ont causé des glissement des talus et érosions sur les bords de la route RN1,et en certains endroits ,les caniveaux de canalisations ont été complètement détruites et leur profondeur pouvant atteindre plus de 1,5m.
    3. La bonne circulation sur la route obligent le passage en un sens, obligeant une file longue des véhicules attendant le passage des autres véhicules venant dans le sens opposé,
    Solutions :
    1. Respecter les règles standards environnemental : Reboiser les collines surplombant Bujumbura , la végétation aide à stopper ces eaux par l’infiltration.Interdire l’exploitation des carrières par les entreprises locales,
    2. En réhabilitant la RN1, penser à un système d’entretien régulier, en débouchant régulièrement les caniveaux d’eaux,
    3. Mettre des grosses buses et dalots (métalliques ou béton) dans des endroits les versants traversant la routes(water streams) pour permettre l’eau se passer dans difficulté en dessous de la route,
    4. Construire des murs de soutènements là où il le faut, pour éviter l’érosion et glissement de terrain.
    5. L’office des routes devriez faire recours à une expertise extérieure dans le cas où les ingénieurs burundais ne sont pas capables de tout concevoir, recourir aux ingénieurs de l’EAC moins couteux sera plus bénéfique,
    6. Envoyer beaucoup des jeunes burundais en formation à l’étranger, pour la bonne gestion des futures infrastructures routières et ferroviaires.
    Diriger, c’est aussi prévoir et anticiper les difficultés dans l’avenir. J’espère que c’est le dernier catastrophe de ce genre sur Bujumbura.

  12. KABADUGARITSE

    Telle une jolie dame à qui il faut fournir régulièrement crèmes et habillements afin de la garder belle mère de ses enfants, je crois que le réseau routier a besoin d’un entretien régulier si pas saisonnier afin de s’assurer de la bonne santé du trafic routier et communication entre différentes régions et nations. Ne vous plaignez donc pas cher Directeur, plutôt, combattez au moment du vote des budgets afin de bénéficier de la meilleure part ce qu’il vous faut.

  13. Electeur

    Dis, la crise a termine il ya plus de 12 ans! Nkurunziza est au pouvoir ca fait dix ans, faut-il un 1/4 de siecle pour reparer les routes? Ne fallait-il pas reparer ce que l’on a contribue pour detruire au moins?
    La route Buja-Rumonge-Makamba devrait etre completement impraticable d’ici la prochaine saison pluvieuse. Pour le troncon Bururi-Makamba, seuls les motards y passent! Oui, il faut servir d’abord le nord (president) et le centre (premier et second vice-president…).
    Mr. Madirisha, le vrai probleme est plutot « la corruption qui nous gouverne »… Les routes sont construites et entretenues par l’argent des bailleurs. Dans un systeme corrompu, ces derniers ne financent pas! Cet ingenieur de la planification peut seulement convaincre ceux qui connaissent pas la corruption de l’ODR! Ces entreprises « enexperimentees » qu’il parle appartiennent justement aux puissants de cet office! La corruption ne produira pas seulement des effets negatifs sur les « opposants, mais sur tout le territoire, la signature de la gouvernance du DD?

    • hat

      Mr Madirisha votre article traite de toutes les routes , une soupe . Parlez nous après investigations d une des routes ex route Gitega -Ruyigi. Quand, comment , le devenier de cette route. Ce que sont devenus les fonctionnaires dirigeants des travaux, le DG route et son ministre.Il ne faut pas accabler les dd . Ils ont hérité d une situation pourrie qu’ils n ont pas pu redresser. On a trop honte face à notre voisin du Nord.

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