Pierre Buyoya, ancien président de la République, décrit le médiateur Mandela comme «un bulldozer en action». Dans son livre « Les négociations interburundaises : La longue marche vers la paix », il témoigne que Mandela avait un style très direct avec tous les participants au dialogue : «ce qui a été un véritable choc culturel pour les Burundais habitués aux demi-mots et à l’allusion».
D’après ce haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, tout ce que Mandela a fait pour le processus burundais, c’était pour pour la cause de la paix.
Sylvestre Ntibantunganya, lui aussi ancien chef d’Etat, indique que Nelson Mandela a aidé pour mettre fin à l’exclusion au Burundi : «Il n’y a plus d’exclusion ethnique ni celle basée sur le genre dans les institutions et dans les forces de Défense», a-t-il fait savoir ce mercredi 18 juillet à l’occasion de la Journée internationale dédiée à Nelson Mandela.
Nelson Mandela a usé de son expérience au profit du Burundi. Il s’est investi pour la signature de l’Accord d’Arusha. «Il pouvait s’adresser à n’importe qui dans des termes sans équivoque ». Le Burundi a bénéficié de l’expérience d’une grande figure de l’Afrique. C’est cela qui donne de la valeur et de l’importance à l’Accord d’Arusha.
Pour rappel, ce 18 juillet a coïncidé avec le centenaire de naissance du leader sud-africain.