«Les autorités françaises doivent cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures du Burundi et surtout dans celles qui relèvent de la pure souveraineté nationale comme le référendum constitutionnel», lit-on dans la déclaration de ce jeudi 31 mai de l’Observatoire national pour la prévention du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité.
Il s’étonne que Paris fustige la tenue du référendum. Selon lui, le ministère français des Affaires étrangères ’’affirme gratuitement que la minorité tutsie n’est plus protégée par la nouvelle constitution’’.
Pour rappel, le Quai d’Orsay avait déclaré que la campagne référendaire a eu lieu dans un climat marqué par des intimidations et des menaces, voire des violences, contre l’opposition à la réforme constitutionnelle. Et d’ajouter que la nouvelle Constitution introduit des modifications qui vont à l’encontre de l’Accord d’Arusha.
Pourtant, poursuit le président de cet Observatoire, les équilibres se manifestent surtout par inclusion dans les institutions-clés. Notamment à l’Assemblée nationale et au gouvernement, les Hutu et les Tutsi sont représentés respectivement à raison de 60% et 40%. Le sénat comprend 50% de Hutu et 50 %pour de Tutsi.
Et d’indiquer que «ces dispositions d’inclusion inscrites dans la Constitution de 2005 sont reconduites dans la Constitution amendée de 2018».
Pour Mutabazi, les autorités françaises devraient s’abstenir de ’’prendre une position qui peut attiser la haine’’ entre les différentes composantes de la population burundaise. «Particulièrement en ce moment où le peuple est très engagé dans la consolidation de l’unité nationale et de la réconciliation».