Tous les comptes bancaires de l’Association pour la Protection de Droits Humains et des Prisonniers (Aprodh) viennent d’être bloqués par l’Office Burundais des Recettes (OBR).
« Ce dernier nous demande de payer 59 millions de Fbu, en plus de 3 millions de Frbu d’accroissement depuis 2007 jusqu’en avril 2010. C’est-à-dire un impôt sur les trois ans d’avant la création de l’OBR », s’étonne Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh.
M. Mbonimpa précise qu’en avril 2010, l’OBR n’avait pas encore commencé à collecter les impôts mais avait annoncé son intention de le faire. « Depuis cette annonce jusqu’à la création de l’OBR, nous nous sommes acquittés de ces impôts », poursuit M. Mbonimpa. Il réagi ainsi lors d’un atelier d’analyse du contexte social et politique du Burundi, organisé par le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (Forsc), ce 26 novembre.
Le président de l’Aprodh affirme qu’il n’a pas été informé officiellement du blocage des comptes bancaires de son association : « Nos observateurs présents dans tout le pays, nous ont dit qu’ils n’avaient pas eu leur salaire du mois d’octobre. L’OBR aurait pu entrer en contact directement avec l’Aprodh. »
Pierre-Claver Mbonimpa souligne qu’il s’en est enquis auprès d’une institution bancaire qui lui a signifié que l’OBR avait transmis une correspondance à toutes les banques pour qu’elles ferment ses comptes.