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Tel est le thème retenu au cours d’un atelier organisé par Initiatives et Changement International (I.C.I), du 7 au 8 juin courant au centre suédois de Bujumbura.
Objectif : sensibiliser l’élite burundaise à ses devoirs et responsabilités en matière de gouvernance démocratique. Sont conviés à ces débats les leaders politiques, religieux, et ceux de la société civile dont les médias.
Pour le Dr Salathiel Muntunutwiwe, politologue, «l’élite, un partenaire du pouvoir éduque et forme la masse populaire, et la démocratie fonctionne mieux lorsqu’il y a une symbiose entre les deux ». Les échanges auront été très vifs, le débat étant dominé par les politiques.
Parfois même, les participants s’écartent du thème principal et veulent parler des élections de 2010, de la hausse des prix qui s’observe aujourd’hui, etc, en accablant le pouvoir actuel de mauvaise gouvernance démocratique. Intervention d’Aimé Nkurunziza, député Cndd-Fdd : « On a tendance à globaliser pour dire que rien ne va, alors que, reconnaissons-le, par rapport à certaines périodes, il y a des avancées dans notre pays. A un certain moment, on ne pouvait même pas parler de démocratie.»
Après deux jours d’échanges nourris, les participants se mettent d’accord sur des recommandations en matière de gouvernance démocratique à l’endroit de quatre groupes principaux : les institutions publiques, les leaders politiques, la société civile, et les médias. Satisfaction pour le député Nkurunziza : « On a tous reconnu qu’il y avait des avancées mais qu’il faut que les gens s’améliorent d’avantage de tous les côtés. »
De son côté, Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du Frodebu revient sur une question soulevée pendant l’atelier : « Est-ce que les quelques personnes ici présentes constituent l’élite du pays ? » Et de proposer « la tenue des États généraux de l’élite pour y discuter et évaluer l’évolution politique de notre pays ».
Quant à l’efficacité de ce genre d’ateliers, M. Bamvunginyumvira tranquillise : «La démocratie ne naît pas un jour, elle prend du temps et elle exige des efforts des uns et des autres, y compris l’échange d’idées.»
Selon Thomas Ntambu, représentant légal de I.C.I au Burundi, l’objectif de ce débat « est d’arriver à une bonne gouvernance démocratique en mettant en avant le dialogue pour essayer de concilier les différences entre acteurs de la vie politique du pays, qui sont en réalité des raisons d’enrichissement. »
Pour ce congolais évoluant en France, « I.C.I cherche à révolutionner la mentalité en enseignant la tolérance dans la différence. » M. Ntambu indique alors que la finalité de ces résolutions, c’est qu’elles soient «des outils de référence à l’élite du pays, toutes catégories confondues.»