Face au chômage toujours croissant, les jeunes commencent à développer un esprit entrepreneurial. Ceux qui ont déjà lancé leurs activités appellent à travailler en équipe.
Aimé Ndizeye, directeur général de Chalk chain entreprise, usine de fabrication de craies, conseille les jeunes à travailler en groupe pour la promotion de l’entrepreneuriat. Il l’a dit, ce mardi 14 novembre, date marquant le début de la semaine dédiée à l’entrepreneuriat.
Ce jeune, dont le lancement de son entreprise remonte à 2012, évoque son expérience : « Ce n’est pas facile de se lancer seul.» Il confie avoir dû conjuguer ses efforts avec deux autres jeunes.
Un réseau des entrepreneurs, Burundi Entrepreneurship network (BEN), a été créé pour inciter les jeunes désireux à leur emboîter le pas. « Depuis une année, ce réseau les soutient par le biais de l’encadrement et du coaching.» M. Ndizeye exhorte les jeunes passionnés par l’entrepreneuriat à se joindre à eux : «A partir des témoignages et expériences, ils peuvent créer leurs emplois.»
Il prévient tout de même que les initiatives entrepreneuriales exigent la persévérance. «Dès le début, nous pensions que nous aurions 100 employés dans cinq ans. Mais aujourd’hui nous comptons 15 employés en permanence. » Toutefois, il assure que son entreprise peut, en cas de forte demande, en ajouter d’autres : «Ceux-ci peuvent atteindre 40 employés.»
Obstacle culturel à l’entrepreneuriat
Aimé Ndizeye envisage d’écouler sa production dans des pays voisins. Dans sa ligne de mire, les villes d’Uvira et Bukavu, situées dans le Sud-Kivu (RDC) : «Nous avons fait une étude du marché pour voir les clients potentiels.»
Du reste, il souligne des défis. Entre autres, le manque de financements et de devises pour l’exportation des matières premières.
Aimé Igiraneza, responsable du département des programmes au Burundi Business Incubator (BBIN), se dit satisfait de l’état de l’entrepreneuriat. Celui-ci suscite un engouement au sein de la population. «Plus de 2 mille entrepreneurs bénéficient de notre encadrement. » Son organisation exerce dans 11 provinces.
M. Igiraneza relève notamment un défi lié à la culture : la coutume qui s’oppose à la succession des femmes. « Elles ne trouvent pas d’hypothèque pour accéder à des emprunts éventuels au sein des microfinances.»
Pour rappel, le gouvernement a gelé le recrutement au sein de la Fonction publique, depuis janvier 2017.
Comment pourrait-ton avoir l’adresse de la société chalk chain
Faites l’entrepreunariat politique. Au Burundi cela semble plus payant: vous commencez dès aujourd’hui, vous créez un parti politique dont le bureau exécutif est composé de votre femme et de vos enfants, vous prenez l’avion pour Arusha de temps en temps (avec des perdiems en dollars US à la clé) et, dans quelques années, vous vous retrouvez ministre membre du gouvernement.