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Littérature : « La Guerre des nez au Burundi », de Cyriaque Muhawenayo

05/05/2013 Commentaires fermés sur Littérature : « La Guerre des nez au Burundi », de Cyriaque Muhawenayo

Le roman autobiographique de ce journaliste de la BBC se présente comme un récit de la souffrance d’un orphelin contraint à l’exil, le témoignage d’un réfugié dans différents camps de la sous-région, devenu militaire hutu dans une armée dominée par les Tutsi, puis rebelle …

<doc6633|left>"Ce livre est avant tout une sorte de libération, un modeste appel à la non-violence, au dialogue et à la réconciliation", selon Cyriaque Muhawenayo, qui parle de "l’impératif pour les Burundais d’assumer leur passé douloureux."
Car "c’est par devoir de mémoire" que Cyriaque Muhawenayo a décidé d’écrire : "Tout homme doit avoir le courage de se souvenir de ce qu’il a fait ou omis de faire, de ce qu’il a vu, de ce qu’il a vécu ou entendu : c’est aussi là la culture. Le passé peut être un mal pour l’homme, mais ce dernier aura beau le nier, il ne pourra l’effacer. Il le portera toujours."

Et dans {"La guerre des nez au Burundi"}, l’auteur semble maudire son destin : "Je suis de ce pays mutilé par la guerre, où les enfants s’égarent, où les femmes sont épuisées par d’interminables exodes. J’ai perdu mes illusions de jeunesse dans des camps de réfugiés dévastés par le choléra, la dysenterie, le typhus… face à des hommes pour qui la vie se résume en une poignée de farine vitaminée.

Né à Nyamurenza juste après le sanglant 1972 qui n’a pas épargné sa famille, Cyriaque Muhawenayo a vu beaucoup, connu autant : la guerre, l’exil, les camps de réfugiés, la faim, la maladie, la prison, le champ de bataille, les tranchées, les tirs ennemis, les embuscades, la violence à l’état brut, la mort, l’indifférence, l’incompréhension, l’humiliation, le désespoir et l’espoir qu’un jour tous les Burundais pourront vivre en harmonie sans division ethniques.

<img6626|right>Du Service Militaire Obligatoire en 1997 au maquis, Muhawenayo affirme "avoir tenté de stimuler la prise de conscience autour de moi sur la nécessité de nous situer dans l’histoire et qu’il y a de la place pour tout le monde, … que les armes doivent se taire", conclut-il.
Et si les armes se sont tues, les plumes risquent de crier encore et encore.

||{La Guerre des nez au Burundi} (L’Harmattan, 2013) sera disponible au Burundi dans un mois, à 25.000 Fbu. Il aussi accessible, pour le moment, en version électronique à 14,25Euros.||

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