IWACU poursuit les portraits des candidats aux présidentielles de 2015. Cette semaine, Léonce Ngendakumana, président du Sahwanya Frodebu.
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Le président du Sahwanya Frodebu est parmi les dinosaures de ce parti, qui l’a désigné candidat aux présidentielles de 2015. Celui qui est, à tort ou à raison, surnommé Bakame (le lièvre) est déterminé à changer les choses au Burundi lors des prochaines élections.
C’est adolescent que Léonce Ngendakumana rencontre ses futurs compagnons de lutte politique. Il a 17 ans quand il fait la connaissance de Ndadaye et Ntaryamira en 1975 au Rwanda, d’où ils créent ensemble Bampere, la première association des étudiants burundais. Cette dernière deviendra, quatre ans après, le mouvement Ubu, comprenant Sylvestre Ntibantunganya et beaucoup d’étudiants burundais.
Entre 1980 et 1981, les partisans d’Ubu rentrent au Burundi où, après des études secondaires au Rwanda, Léonce Ngendakumana décroche une licence en chimie à l’Université du Burundi. Ils créent clandestinement le parti Sahwanya Frodebu à Gitega en 1989. Léonce Ngendakumana est président du comité exécutif et représentant légal du parti dans cette province. Le parti Frodebu est agréé en 1992 et M. Ngendakumana est chargé de la mobilisation et de la propagande du Frodebu dans Bujumbura rural. Aux élections de 1993, il est élu député. Après l’assassinat du président Melchior Ndadaye, Léonce Ngendakumana est choisi pour être secrétaire général a.i du Frodebu, puis président de l’Assemblée nationale. A cette époque, accusé d’être génocidaire, il est traduit en justice. « Le matin, à Kigobe, j’étais président de l’Assemblée nationale et l’après-midi, à la comparution, j’étais génocidaire. Quelle contradiction », se souvient-il. De janvier 2002 jusqu’en 2005, il revient comme secrétaire général. Il sera consacré président du Frodebu au congrès ordinaire du parti en 2006 jusqu’à l’heure actuelle.
« Du mensonge à la vérité »
Léonce Ngendakumana est un politicien très engagé qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Il jouit d’un soutien fort au sein de son parti. Sa tolérance politique est saluée tout comme sa manière de faire avancer le débat. « Dans mon parcours, j’ai côtoyé beaucoup de gens. J’ai sillonné toutes les communes du Burundi. J’ai vu des choses, j’ai compris et j’en ai tiré des conclusions. C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire un livre qui va s’intituler Du mensonge à la vérité. Ce titre peut changer, mais tout ce que j’écris est dans cet esprit là », annonce-t-il.
Dans cet ouvrage, Léonce Ngendakumana veut être le témoin et l’analyste des différents coups d’Etat, des débats sur la Charte de l’unité nationale et la Constitution de 1992, de la préparation des élections, du déroulement de certains procès, du contrôle de l’action gouvernementale, des négociations d’Arusha, de la guerre civile, etc.
Le candidat du Sahwanya Frodebu ne veut pas parler de « son » projet de société, puisque c’est celui de son parti et de l’ADC-Ikibiri. « Je ne veux pas en faire le mien car c’est l’œuvre de plusieurs personnes qui se sont mises ensemble pour le produire. C’est la plateforme politique que nous avons rendue publique. Mais je pourrai décider de certaines mesures pour le programme électoral. » Son combat actuel, souligne le dynamique président du Frodebu et de l’ADC-Ikibiri, est de ramener la démocratie au Burundi.
Un homme têtu…
Mais l’homme fort du Frodebu a également des détracteurs. Ainsi, selon certains, il campe souvent sur ses positions. La mouvance présidentielle l’accuse de parler pour ne rien dire. D’autres sources encore indiquent qu’il bouge beaucoup plus à Bujumbura et dans sa province natale qu’ailleurs dans le pays.
Certains disent de lui que c’est un menteur. D’autres qu’il s’énerve facilement quand il est incompris. Quant au surnom de Bakame, Léonce Ngendakumana indique que ce sont les upronistes qui l’en ont affublé. « C’est parce que j’ai été tenace pour amener le président Pierre Buyoya à négocier la plateforme politique intérieure, entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, qui a été un prélude aux négociations d’Arusha. » Cependant, M. Ngendakumana reconnaît lui-même qu’il est lent à prendre une décision : « J’aime consulter les autres, mais quand j’ai pris ma décision, il est difficile de me faire changer d’avis. »
Certains, même de son parti, accusent Léonce Ngendakumana de s’attacher à son fauteuil, et le qualifient aussi de Bakame. Ils soutiennent qu’il trompe les membres avançant que ses anciens compagnons, comme les Ntibantunganye, Minani, Ndayizeye sont partis, mais que lui reste. « En réalité, je ne suis pas attaché aux postes. Même quand je décide de partir, les gens me demandent de rester. Je n’ai jamais demandé d’être ni président du comité exécutif du parti à Gitega, ni secrétaire général du parti, ni son président. Chaque fois, les nominations me sont tombées dessus. La seule chose que j’ai demandée, quand j’ai voulu quitter la présidence de l’Assemblée nationale, a été de retourner au parti. »
« …C’est pourquoi j’ai décidé d’écrire un livre qui va s’intituler Du mensonge à la vérité. Ce titre peut changer, mais tout ce que j’écris est dans cet esprit là », annonce-t-il… »
Mr.Léonce me rappelle cet autre politicien qui répétait jusqu’à sa mort qu’il « avait décidé d’écrire un livre…. » dont le titre était également aussi profond que philosophique même si je ne me rappelle plus éxactement le titre! Bonne chance Monsieur.
None nk’abantu bahisemwo gushira imbere Léonce Ngendakumana, tutabeshanye bafise intumbero yo guhindura iki? Ko afise kahise katari gato nivyo, ariko je ntaco mbona cotuma abarundi bamwirukira gushika n’aho yohanagana n’abari kubutegetsi ubu. Erega abarundi ntibaranyurwa no gutora abantu kubera imigambi. Noneho na nyamigambi nta n’iyo yivugiye. Neza na neza ntakindi bagize atari gukuburira inzira ab DD ngo birenganire atacamira mugushwiragiza amajwi. Uwo yari akwiye kurondera uwundi ashigikira akamwiyamamariza yivuye inyuma, gutyo nawe akazomuha ikindi giti atsinze. Ico ndamushimiye ni uko ariko arandika ivyo yabonye kugira ntibiherere muvyiyumviro, gutyo abana n’abuzukuru bazobisome; naho ahakwa ko kwandika ibijanye n’ivyipfuzo vy’iwe agahengama, ntaco bibe vyanditse tuzobicekera tubigereranye n’ivyo tuzi canke abandi banditse; iyo bica hose ntihazobura ukuri na gukeya kubamwo.
Umuntu umwe gusa niwe ashobora guhindura ibintu mu Burundi hamwe atotwarwa n’amacakubiri ngo dusubire mu mahano twabayemwo y’abanyabururi. Nawe ni Alexis Sinduhije. Abandi bose ni abo guhindura abaryi kuko batagira programme na ntoyi y’igihugu.