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L’intégration du Burundi dans l’EAC concerne aussi l’anglais

05/05/2013 Commentaires fermés sur L’intégration du Burundi dans l’EAC concerne aussi l’anglais

Les centres d’enseignement de l’anglais prolifèrent à Bujumbura. Le gouvernement, via le ministère à la présidence chargé des affaires de la communauté Est-Africaine, n’est pas en reste dans la promotion de cette langue.
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[Le Burundi veut rejoindre le Commonwealth->http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2012/10/121004_burundi_commonwealth.shtml]
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C’est après les heures de service que l’on peut réaliser combien les Burundais sont déterminés. La plupart vont apprendre l’anglais, malgré la fatigue. Intégration dans l’EAC oblige ! Les centres d’enseignement sont actuellement nombreux et l’effectif des apprenants va crescendo. Les responsables de ces centres en sont témoins : « Nous recevons beaucoup de personnes qui viennent apprendre.
Des parlementaires, fonctionnaires, commerçants, vacanciers, etc», précise Félicien Harerimana, responsable de English Language Center (ELC). Il indique que leurs clients viennent pour deux raisons principales : « La 1ère est celle liée à l’entrée du Burundi à l’EAC et les Burundais doivent se servir de cette langue dans leurs activités socio-économiques. La 2nde est en rapport avec le problème de l’emploi parce que dans la plupart des offres d’emploi, la maîtrise de l’anglais est exigée. »

Bien que son centre fasse payer à chaque apprenant près de 75.000Fbu par trimestre, M. Harerimana estime que ce tarif n’est pas élevé au moment où les Burundais se plaignent de la cherté de la vie : « Ce n’est pas qu’il manque d’argent. Et le plus important c’est l’intérêt que l’on peut en tirer.» Bien plus, il est fier de ses lauréats qui auparavant était nuls en anglais : « Nous accueillons des commerçants qui ne connaissent que le Swahili et le Kirundi. Maintenant, ils s’en sortent bien. »
Il demande à l’Etat du Burundi de soutenir les centres qui enseignent l’anglais pour que l’accès à l’apprentissage de l’anglais soit facile : « Ce serait bien si le gouvernement pouvait nous octroyer des parcelles. Cela pourrait réduire les frais payés par nos élèves.» Il insiste sur la sensibilisation : « Les gens ne sont pas concernés parce qu’ils ne voient pas loin. Il faut leur montrer l’intérêt de la connaissance de l’anglais. »

Apprendre et pratiquer

Claire Munezero, professeur d’anglais au Communication Language Center, souligne l’importance de la pratique d’une langue : « Nous avons beaucoup de Burundais qui ont appris l’anglais, mais ils n’utilisent pas cette langue. Et quand on ne pratique pas une langue, on l’oublie facilement. » Pour elle, le mieux serait de pratiquer la langue avec ceux qui la maîtrisent afin de se perfectionner et d’aider ceux qui sont encore faibles. « Ainsi, tout le monde apprendra vite », explique-t-elle.

Les cours sont chers

« Tout le monde ne peut pas se payer les cours », se désole Alida Irakoze. Et de préciser : « Il y a des endroits où on peut payer 5.000 Fbu (autour de 3$) le mois, mais la qualité des services rendus n’est pas bonne et on ne donne pas de certificats comme on le fait dans les centres agrées. » C’est pour cette raison que M. Irakoze demande au gouvernement de faciliter l’accès à ces centres pour les personnes qui veulent apprendre ou approfondir leurs connaissances de la langue de Shakespeare.

Le gouvernement est à pied d’œuvre

Le ministère à la présidence chargée des affaires de la communauté Est-Africaine, a pris en main cette question considérée par certains comme un des défis de l’intégration du Burundi à l’EAC, selon Oscar Bahizi, chargé de la communication. Il affirme, qu’à travers la sensibilisation, les centres d’enseignement de l’anglais prolifèrent, surtout à Bujumbura : «  Le ministère est en train de chercher comment soutenir ces centres. Il compte chercher à faciliter l’entrée de leur matériel didactique, par exemple.» Le programme d’enseignement de l’anglais – depuis l’école primaire -, est aussi un autre indicateur montrant la volonté du gouvernement du Burundi de s’atteler au défi de la langue anglaise. « L’intégration profitera à tous et surtout aux futures générations », souligne-t-il.

« Le ministère a mis en place un {laboratoire de la langue anglaise} », un projet qui aidera les membres du gouvernement, ceux de la société civile et les gens du secteur privé dans le perfectionnement de la langue anglaise. « Les premiers bénéficiaires commenceront à étudier avec ce mois d’octobre. Et ça sera gratuit. Et nous espérons que cela influencera les autres centres à diminuer les coûts», précise-t-il. Il précise que ce sont les hauts cadres qui seront les premiers à pouvoir profiter de la formation : « Ils sont les premiers concernés par l’intégration régionale quand ils sont envoyés dans des négociations.»

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