L’Observatoire de la Presse au Burundi (OPB) s’inscrit en faux contre le black out que veut imposer le Conseil National de la Communication (CNC) sur une « prétendue rébellion naissante » à l’est du Burundi.
Selon Innocent Muhozi, président de cet observatoire, cette ’’interdiction de diffuser, de publier ou de commenter’’ des informations en rapport avec ce mouvement rebelle en gestation est illégale au regard de tous les textes de lois.
« Tant que la presse ne fait pas l’apologie de la violence, tant que la presse n’appelle pas la population à la violence, il n’est pas question d’interdire la diffusion des informations en rapport avec ce mouvement rebelle naissant », souligne Innocent Muhozi. Il appelle les journalistes à plus de responsabilité dans le traitement de telles informations: « Ce n’est pas pour la première fois qu’on se retrouve dans des situations pareilles, on va gérer comme on l’a toujours fait dans le passé », ajoute le président de l’OPB tout en invitant la presse à plus de vigilance : « Le contexte est délicat, il faut respecter la loi, l’éthique et le Code de déontologie ».
Le président l’OPB compte organiser une réunion avec les responsables des médias pour analyser et échanger sur cette situation. C’est au moment où le Conseil National de la Communication vient justement de mettre en garde la Radio Publique Africaine (RPA) et la Radio CCIB FM + pour avoir diffusé une interview d’un « prétendu commandant d’une rébellion naissante. »