«La fabrication, l’importation, le stockage, la vente et l’utilisation des sachets et de tous les emballages en plastique sont interdits», lit-on dans le décret présidentiel rendu public lundi 13 août. «C’est parce qu’ils impactent négativement l’environnement, la santé humaine et animale que la mesure a été prise», a expliqué Déo-Guide Rurema, ministre en charge de l’Environnement lors d’une conférence de presse ce mardi 14 août.
Selon lui, la fabrication des sacs en plastique se fait en un petit laps de temps. Pourtant, leur dégradation s’étend sur 400 à 1.200 ans.
Les flacons en plastique ne sont pas concernés par la récente mesure. Les entreprises de fabrication des produits contenus dans ces emballages se chargeront de leur récupération pour leur recyclage en des matériels biodégradables.
Ce membre du gouvernement assure qu’il y aura conjugaison des efforts de tous pour la mise en œuvre de cette mesure. Il évoque une synergie des ministères ayant la sécurité, les douanes, l’industrie et l’environnement, le commerce et l’intérieur dans leurs attributions.
Dix-huit mois ont été accordés pour écouler les stocks déjà sur place. Le ministre estime que les opérateurs économiques auront déjà investi dans la production des emballages biodégradables, pendant ce délai, pour la substitution.
Et de confier que son ministère est avancé dans la gestion des autres déchets polluants notamment les déchets ménagers, biomédicaux et électriques.
Sentiment de satisfaction du côté des environnementalistes : «C’est une avancée, cette mesure avait pris un retard, mais vaut mieux tard que jamais», se réjouit Albert Mbonerane, l’un d’eux.
Il demande toutefois au gouvernement de «soutenir les privés qui vont s’investir dans le recyclage de ces déchets».
M. Mbonerane insiste sur la communication et la vulgarisation de cette mesure pour qu’elle ait une portée souhaitée : «Le gouvernement devrait faire en sorte qu’une émission portant sur le contenu de ce décret passe sur les ondes de la radio et la télévision nationale.»