L’ouverture de la foire Made in Burundi, édition 2024, a eu lieu sur le boulevard de l’Indépendance à Bujumbura. Selon la ministre Marie Chantal Nijimbere, la faible capacité énergétique est l’un des défis majeurs auxquels les industries locales sont confrontées. En présence de diverses personnalités gouvernementales, dont le vice-président et la ministre du Commerce, l’événement a permis de mettre en lumière les enjeux et les opportunités pour les entreprises burundaises.
Sous le thème « Œuvrons pour des produits de bonne qualité, diversifiés et compétitifs, contribuant à la réalisation de la vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 », plusieurs entreprises locales ont eu l’occasion de présenter leurs services et leurs produits.
Marie Chantal Nijimbere, ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, a souligné les défis, notamment ceux liés aux faibles capacités énergétiques et au manque d’infrastructures de soutien à la production. « Nous devrons travailler d’arrache-pied pour diversifier et accroître la production nationale, afin de réduire notre dépendance aux importations et d’équilibrer notre balance commerciale », a-t-elle déclaré.
Etienne Masumbuko, directeur administratif et financier de la société Lifeway Company, confirme aussi le problème lié au manque d’électricité auquel son entreprise est confrontée. « Nous sommes très souvent confrontés à des coupures électriques, ce qui nous oblige à recourir au mazout. Cela représente une perte énorme, car en seulement 8 heures, nous utilisons 500 litres. Le déplacement est également un souci pour nous à cause du manque de carburant, sans oublier les devises », a-t-il expliqué.
Olivier Suguru, président de la Chambre fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi, a également insisté sur la nécessité de renforcer et d’équiper le Bureau Burundais de Normalisation (BBN) pour assurer une certification adéquate, permettant ainsi aux produits locaux d’accéder aux marchés régional, africain et international. « Nos entreprises doivent sortir de l’ornière et s’appuyer sur les marchés local, régional et international. Elles doivent proposer de nouveaux produits, adopter de nouvelles pratiques et innover », a-t-il affirmé.
La foire Made in Burundi a débuté le dimanche 9 juin et se clôturera le dimanche 16 juin 2024.